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Robot
24/11/2021
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Bonjour Cyrill.
Un texte assez déroutant dont je dois reconnaître n'avoir pas tout saisi, pas beaucoup retenu du contexte. Peut-être suis-je inadapté à la lecture de ce genre de texte. Je ne me suis pas pris à la poésie qui devrait soudre de ce ce récit poétique. Je suis resté à distance sans parvenir à ressentir un sentiment. Je ne note pas faute d'une meilleure immersion. |
papipoete
24/11/2021
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bonjour Cyrill
" c'est du Cyrill ; en plus c'est du lourd aurait dit Lucchini ! " Il faut prendre sa respiration ; stocker sur 100 neurones une première partie ; décoder tout le sel d'un autre paragraphe ; rester au diapason de la musique sous la houlette du " père machin " ; se mettre à l'abri de la pluie battante comme hallebardes sous une vieille bâche ; compter en cadence les têtes tranchées au billot ; ne répondre que lorsque le tribun sur son perchoir vous accorde parole ; et finalement remonter à bord de l'auto aux essuie-glaces cassés, rentrer à la maison... affronter sa bourgeoise, un alibi sur le bout de la langue... Bien que je n'aie absolument rien compris à ce concert ( je sens une odeur de brûlé sous mes cheveux ! ) toute cette loufoquerie est écrite de main de maître ( mots savants ou vieux françois ) illustrant à foison cette fresque façon " guerniquesque " Je ne parle pas de la présentation avec insert de notes de musique, et autres citations philosophiques ! Bref, un travail titanesque mais écrit de plume en velours ! Comme je voudrais que des amateurs éclairés, sur cette composition extraordinaire, se penchassent et d'éloges couvrissent notre singulier auteur ! je ne peux noter, mais je suis lessivé ! |
Corto
24/11/2021
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Venant après deux commentateurs chevronnés mais désarçonnés j’ai décidé de me lancer dans cette lecture comme un cow boy sautant sur un bovin récalcitrant en plein rodeo. Les secousses ont été sournoises et toujours inattendues, ce qui nuisait fort à mon équilibre .
Arrivé en fin de première partie, détrempé comme une évidence, j’ai commencé à penser que personne n’avait décidé qu’un auteur ne devait pas écrire pour le seul plaisir d’écrire, au diable la compréhension simpliste pourvu que la complicité avec le lecteur émerge de temps à autre. J’étais réjoui (qui ne le serait pas ?) à l’arrivée du « Pays du Ciel Bleu », mais il fallut qu’un « Général Mâchin » relance les résurgences de mon antimilitarisme juvénile. La suite montra qui avait raison. Avec : « Se produisit alors un long hululement, plus que parfait accord avec le ridicule » vint un soulagement incongru et inattendu d’autant qu’immédiatement « L’homme sans majuscule rallia son véhicule et ses emmerdements ». Ce commentaire appellera sans doute un commentaire divergent ce à quoi il s’attend, pas moins que l’auteur de ce récit poétique qui a dû prendre plaisir à ce tourbillon de situations reliées plus ou moins par quelques notes musicales sans portées mais qui n’en pensent pas moins. |
Pouet
24/11/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Salut,
Ma. Gni. Fi. Que. Tout simplement, que dire de plus ? Je trouve du Père Ubu, du procès de Kafka, du En attendant Godot, de la clique d'Alice aux pays des merveilles en lisant ce texte foisonnant, d'une inspiration aiguisée, d'un souffle assez prodigieux rendant la lecture jubilatoire. On navigue ici entre les emmerdes du quotidien d'un monsieur ni Hire ni Hulot, tout au plus Glloq (à épeler à voix haute pour s'envoler façon Coué...) à une espèce d' hallucinante métaphysique du pouvoir du sabre et du bénitier faisant la pluie et le beau temps sur fond de cuivres débouchés et de langues de hautbois. De la joyeuse désespérance mise en musique. L'écriture est proprement splendide de poésie et de singularité. J'y vois comme une parenthèse onirique et cauchemardesquement désordonnée de précision dans laquelle l'homme aura perdu sa majuscule. Une "critique" de quelque chose, d'une chose quelque en tout les cas. J'y vois de l'acceptation de l'absurde, de l'inconcevable, au jour la nuit, au jour labeur. Et au fait, ça ne s'appellerait pas l'existence ? Je crois n'avoir jamais évalué "passionnément flèche vers le haut", mais si je ne le fais pas là, je ne le ferai jamais. Respect. Un texte majuscule. :) |
Lariviere
24/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Salut Cyrill
J'ai beaucoup aimé ce texte singulier, sonore et bien rythmé... Dire que j'ai tout compris serait mentir, mais ce n'est pas ce que j'attends d'une poésie et s'en est une, brillante, originale, audacieuse et comme disait Pouet jubilatoire en diable ! Merci pour ce très bon moment de lecture ! |
Vincente
25/11/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Whaouh !... ça vagabonde drôlement dans cette histoire ubuesque où Mâchin, de simple hère déprimé parvient "général"… sans réserve, complètement parti dans un trip qu'en d'autres lieux l'on pourrait imaginer psychédélique mais alors dans un décor à la facture du Facteur Cheval…
Mené par les excitations intempérantes d'une plume qui s'amuse de ses égarements, le récit ne récite rien de raisonnable, peu de corrélations narratives puisque le jeu semble être de profiter des jeux du vague à l'âme de Mâchin et d'enchaîner les saynètes à la façon d'une chanson enfantine Marabout… bout de ficelle… selle de cheval… etc… Il n'y a donc qu'à suivre et s'amuser des incongruités qui parfois émergent discrètes, parfois saillissent ardemment, dans ce flux où le médiocre, le bon et le meilleur cohabitent, mais chacun par ses oppositions opportunes apporte contraste et ressort à l'argument insolite qui s'avouerait faible s'il n'était nerf de cette fable surréaliste. Jarry, Queneau et autres "essayistes" dans ce registre nous avaient invités à se démettre du rigorisme d'une littérature "sérieuse", adulte, pour s'affranchissant de ses codes enclosant la pensée, l'imaginaire, parvenir à d'autres lieux, dont l'enfant empreinte déjà les chemins. Dans cette démarche, il me semble que l'espérance d'écriture tente de conjuguer la consistance intellectuelle adulte et la motilité émotionnelle et inventive enfantine. Le jeu en vaut la chandelle, dans le principe. Dans ce texte-ci, je me suis amusé du sourire dans lequel l'auteur se déversait, je me suis régalé de certains passages particulièrement colorés, par exemples : - "L’homme sans carapace arpenta le quartier inconnu de ses yeux. Hormis quelques limaces comme tombées des cieux, pas un gargotier sur la place, pas l’ombre d’un refuge où sécher sa carcasse et les pans de son frac." – "Silence circonspect, puis accompagnement du tonnerre de Dieu." – "Nombre d’énergumènes annoncèrent en meute un décret obreptice requalifiant la pluie vice de procédure." – "Ainsi fut-il admis que l’on coupât la tête à celui qui s’entête, que l’on tranchât le col à celui qui somnole et que les malgracieux fussent raccourcis comme les grincheux." – "Il en perdit le verbe et son à-propos ; ses décorations, le repos. Il en étrécit de pointure et quitta son chapeau." – " L’homme sans majuscule rallia son véhicule et ses emmerdements, ses annuités et ses ardoises, ses noises, ses factures et ses propriétés ; sa progéniture agitée… Invoquant conjoncture, hasard et destinée, compta que sa bourgeoise le prît en charité.". Pour autant, et c'est tout-à-fait personnel il me semble, je n'ai pu épouser toute la sympathie à laquelle cette proposition m'invitait. Je n'identifie pas ce qui m'a laissé dans une relative réserve, peut-être ce registre dans lequel il ne faut pas rater "le monté dans le train" du récit, je reconnais être resté sur le marchepied ; du coup, j'ai pu voir et le paysage, et les wagons… de l'extérieur, et cette loco-motivation là-bas loin devant… ! |
Anonyme
25/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'adore en tous points le brin de folie de cette plume qui jubile. Peu importe que je ne comprenne pas tout, là où elle m'envole je me sens chez moi...
Si Pouet me l'autorise, je copie/colle son MA.GNI.FI.QUE. commentaire (?). Deux bijoux pour le prix d'un en quelque sorte... Merci pour cette enthousiasmante lecture, pour ce récit poétique déjanté autant que drôlement bien ficelé. Vive la fantaisie ! Vive la musique ! Vive les récits poétiques ! À te relire, Cyrill ! Cat |
Cyrill
26/11/2021
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Quelques précisions et remerciements, ici :
http://www.oniris.be/forum/le-pere-machin-vous-remercie-t29701s0.html#forumpost412387 |
Donaldo75
26/11/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Cyrill,
Le récit poétique, ce n’est pas du gâteau dirait ma grand-mère mais là je trouve que le résultat est très intéressant. Il y a du musical – est-ce la raison des petites notes en début de texte ? – dans le sens de la sonorité et du rythme dans ce récit et l’usage d’un champ lexical dans ce sens plus celui d’un contrechant en italique me laisse à penser que c’est l’esprit dans lequel tu as écrit ce poème. L’exergue d’ailleurs ne trompe pas à cet égard, la promesse est tenue, autant en termes de fantaisie que de mouvement. Du coup, même s’il faut s’accrocher aux branches pour attraper le sens de l’ensemble – et je ne suis pas persuadé d’en avoir saisie la quintessence – je le classerai dans la catégorie ubuesque à tendance extra-terrestre, ce qui dans mon référentiel personnel est un compliment. Cela dépoussière la poésie et je crois d’ailleurs que c’était l’objectif de cette nouvelle catégorie sur Oniris. Bon, tu commences à me connaître, tu sais que je ne vais pas m’attarder dans un commentaire composé cela d’autant plus que c’est toujours compliqué de théoriser sur les OVNIs. Bravo ! Donaldo |
Myndie
29/11/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Cyrill,
Passer après tous ces commentaires limite sans doute un tantinet l'originalité du propos mais je ne pouvais pas laisser passer votre texte sans y mettre mon grain de sel. Il n'est pas trop dans mes habitudes de commenter le récit poétique car, m’y sentant moins à l'aise, je m’y sens donc moins légitime. Comment pourtant ne pas vous dire l'émerveillement que m'a procuré la lecture de votre « Homme sans majuscule » ? Je partage ici totalement l'avis de Pouet et son appréciation nourrie et juste. Bien sûr il y a du père Ubu la dessous. Mais il y a aussi du Jean Teulé, avec son style insolite, gouailleur parfois, toujours fleuri et très drôle. Est-ce ainsi la clé que vous nous laissez entre les mains ? La solution n’est-elle pas de rire des évènements tragiquement absurdes ? Il y a de l’allégresse et de l’engouement dans votre style, il y a dans le rythme vif la vitalité du langage familier. Et pourtant. Plus que le fond de l'histoire, plus que la dérision et le sel que vous lui insufflez, ce qui m'a tellement emportée c'est la poésie qui se dégage de tout le texte. Quelle écriture magistrale et qui paraît couler de source ! La richesse poétique est partout, dans chaque tournure de phrase ; on pourrait relever toutes les phrases. C’est un jeu verbal foisonnant et réjouissant. Bref, un enchantement pour moi. Merci de m’avoir enchantée^^ myndie |