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papipoete
16/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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bonjour Cyrill
ne serait-ce que pour la présentation ( slam de bas art ), je m'en viens sous votre texte écouter ces délires, d'un loser dans l'coaltar. J'imagine un poète maudit, qui n'a pas réussi, ( le peut-on aujourd'hui en vers et contre tous ? ) déclamer sa peine, sa colère contre le monde entier. Vient à passer un pote, qui lui dit de ne pas sombrer...il accourra ! NB insensiblement, on lit des élans poétiques particulièrement dans la première partie. dans la seconde, je vois davantage un ami fidèle, remonter le moral comme il peut ( façon abbé Guy Gilbert ) avec son langage très pittoresque... mais il faut être " au parfum " pour déchiffrer ce vocabulaire " Cyrillesque " |
Vincente
16/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Sûr qu'il ne faut pas lire au premier degré, car ça décoiffe le verbe et étrille la bien-pensance, énerve ces mots d'artiste qui "se matent l'orifice – le stigmate complice" et de tous ceux qui font de la lose un mode d'existence, faute de mieux…
Bon j'avoue avoir eu du mal avec la première partie, en grande partie à cause d'une sensation de geste forcé dans l'expression, alors que la "geste [assez] laxiste" de la deuxième m'a été plus souple, plus filante. D'ailleurs c'est bien cette dernière qui me fait accepter, puis apprécier, ce qui semble être l'intention de l'auteur : produire l'interrogation croisée, respective, entre un double, celui qui s'offre au regard (qui pourrait être celui de tout artiste en écriture) et son créatif/créateur originel, lui-même. De ce dédoublement naît un narrateur dédoublé qui regarde son alter-égo, l'autre lui vu par la société qui lui renvoie son image via son miroir déformant (entendons subjectif, partisan, normatif, voire tendancieux). L'authenticité de l'originel étant remise en cause par les frasques de l'artiste qui crée à partir des matières le constituant (dont ce que la société lui a apporté), une interdépendance qui le lie à un public qui ne lui donnerait pas assez en retour, une sorte de mariage toxique entre la pureté utopique de l'inspiration et la valorisation de la présentation espérée. J'aime bien, j'aime beaucoup la pirouette finale qui s'échappe et sauve l'artiste de la case (l'orientation, la qualification) dans laquelle devrait entrer tout créatif pour satisfaire aux critères conventionnels, sociétaux, de l'Art ; sous-entendu également le bon art, celui dont les définitions conviennent à un moment T de l'histoire sociétale. |
Myndie
16/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour Cyrill,
Autant te prévenir, je ne suis pas la mieux placée pour commenter un texte dans la rubrique « chanson et slams » ; je n'y suis pas à l'aise. Il faudra donc te contenter d'un avis essentiellement basé sur le ressenti. Je n'ai pas trop envie de savoir à qui est destinée cette « estocade » (ou peut-être que je m'en doute un peu quand même ;D). Ce qui m'a beaucoup plu ici, c'est la mélopée au sens propre (même s'il n'y a pas de musique), c'est à dire ce chant des mots, ces sonorités qui se répondent, ce ton qui déclame, caractéristique du slam. Comme l'est aussi, je ne crois pas me tromper, l'usage de l'argot ou d'un vocabulaire trivial :« Si tu passes là-bas ma couille ma douleur mon loser dans l’coaltar, » Sans doute parce que l'enjeu du slam est davantage le message que la poésie. La seconde partie est particulièrement riche en performances sonores percutantes, par l'immédiateté de son dire et l'urgence de « faire » qui transparaît. Encore une fois je salue ce talent que tu as de faire « vivre » un texte, ce n'est pas ici par les images, mais par la force de paroles scandées et de non-rimes dépouillées mais pas exemptes d'un certain humour caustique. Mais il faut maintenant lui donner une dimension supplémentaire : à quand le son de ta voix pour déclamer?^^ |