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Myndie
2/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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« Ils se peut » je trouve que la répétition de cette entame sert bien l'esprit du texte et conforte le sentiment d'incertitude qui le sous-tend. On comprend bien la fragilité de cet homme censé retrouver la vie dans sa normalité après son retour de l'enfer (qu'on suppose être une guerre, n'importe quel conflit armé – il n'en manque pas actuellement). Aborder ce thème en poésie est d'autant plus méritoire qu'il est rarement traité.
J'ai apprécié les belles envolées d'écriture que sont les « rus de pierre creusent son visage où brasille un rictus », «le cœur qui déambule entre irréel et auréole, entre l’oriel d’un crépuscule et l’étincelle d’un quinquet, entre le fiel et le hoquet. » et surtout le très poétique «Il se peut qu’un rayon de miel.. » J'ai cependant regretté la longueur des propositions qui alourdissent les paragraphes et font un peu perdre le fil de la compréhension. Des phrases courtes sont souvent plus efficaces et plus marquantes. Mais dans l'ensemble, j'ai apprécié le goût de ce rayon de miel. |
Donaldo75
5/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Ce texte me laisse une impression mitigée. D'un côté, sa tonalité forte le rend profondément littéraire au sens émotionnel du terme, sans verser dans la surenchère ou quoi que ce soit de similaire. D'un autre côté, la poésie ne m'a pas frappé plus que ça, malgré des images affirmées dont je dirais qu'elles tiennent plus de la narration, du décor la soutenant, que de la poésie pure telle que le permet cette forme. Il y a donc un équilibre précaire entre la prose et la poésie qui dans le cas de ce texte ne m'a pas convaincu même à la troisième lecture. Pourtant, du fait de sa tonalité réelle, je ne peux rester indifférent et passer mon chemin. Je crois que d'autres lectures par d'autres personnes lui trouveront des qualités que je n'ai su percevoir.
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Ornicar
5/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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A l'issue de mes lectures, je reste partagé.
L'écriture est incontestablement poétique et maîtrisée comme en témoignent les nombreux jeux sur les sonorités, assonances, allitérations et le rythme des phrases, très travaillées : beaucoup sont des octosyllabes. J'ai plus de mal avec le fond. Je comprends, dès l'entame du texte, qu'il s'agit d'un homme "revenu de l'enfer". Mais quel enfer ? Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Pour le terrien que je suis, il manque quelques éléments concrets auxquels me raccrocher et rattacher le fil, bien mince, de cette histoire. "Il se peut", "il se peut", "il se peut"...Tout est possible, rien n'est sûr. Mais au bout du compte, "il se passe quoi ?" Aussi, ce texte me semble un peu abstrait, je n'en franchis pas le seuil. Et cette prose, si prometteuse soit-elle à mes yeux, respire l'artifice, un peu comme une culture hors sol. Je n'ai pas non plus besoin de connaître les détails de cette histoire : les explications exhaustives, on le sait tous, tuent la poésie dans l'oeuf. Il me manque juste un ou deux points d'ancrage. Quitte à ce qu'ils soient interprétables de multiples façons. |
Pouet
14/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Slt,
je retrouve les assonances, les jeux de sonorités, choses très communes chez l'auteur et que j'apprécie particulièrement. L'écriture est très intéressante. Ici, il y a une vraie ambiance, le sentiment d'enfiler la peau du personnage, une peau tranchée à vif, souillée par la rouille de quelque couteau aveugle et fou. On peut s'imaginer une mise au bagne et le massacre de personnes (le père enseveli). On est peut-être en zone de guerre, l'atmosphère est lourde, poisseuse. Celui qui est évoqué nous parle de lassitude, de dislocation consécutives à la destruction de l'âme et du corps. Continuer de se détruire, à quoi bon. Il cherche sans doute inconsciemment ce "rayon de miel", le sucré et la chaleur de l'existence, existence qu'il souhaiterait retrouver. Au moins sa sensation. Le flou relatif entretenu concernant les tenants et les aboutissants de cette quête de l'oxygène est à mon sens opportun, l'indicible en ressort grandit. Le "il se peut" nous parle de sa mémoire fracturée, de tout ce qu'il laisse enfoui, mais qui pourtant tressaille à l'orée de sa conscience. Un texte noir, vacillant, humain et dont on sent poindre une frêle étincelle cherchant à éclairer un néant impénétrable. |
Celia1993
14/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Je suis très partagée. Après quatre lectures où j'ai tenté de saisir au mieux le rythme de l'écriture j'ai entrepris une lecture à voix haute qui me convainc beaucoup moins. Il me fallait ce détour pour comprendre en quoi la poésie pourtant irréfutable de ce texte se heurte à un "je ne sais quoi" qui me perturbe. Je crois que les phrases sont infiniment trop "chargées" et que le même élan de poésie pourrait s'affranchir de certaines lourdeurs. Ceci, je me répète, n'ôte rien à la poésie de ce texte mais il me semble nettement perfectible. Peut-être ce texte pourrait-il être élagué pour lui permettre d'acquérir plus de nervosité et toucher ainsi au but mais tout cela n'est que vision personnelle. Je salue le travail pour ce qu'il mérite car les images sont fortes et surtout très inattendues. On n'est pas dans le prêt-à-rimer mais bien dans un travail qui a dû tout de même occuper son auteur quelques heures au fil de plusieurs jours. C'est une belle langue qui faut affûter. Merci pour ce texte. |
papipoete
14/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Cyrill
Après la mort dont il vient de ressusciter, d'entre femmes enfants vieillards bêtes, il pourrait songeant à Martin Luther dire " j'ai fait un rêve ; un rêve où le Diable avait des ailes blanches, un président US jouant avec des enfants mexicains, des marchands de bonheur sur la plage de Gaza mais il se peut " que je me trompe " que je reste sous mes gravats " que la mer ondule des sacs et ressacs de sang NB difficile d'imaginer ce " rayon de miel " qui pourrait faire pousser, un OLIVIER ; mais de ne jamais abandonner peut voir une " souris accoucher d'une montagne " " il se peut... que je m'égare, raconte n'importe quoi ? " il se peut... que je sois dans le vrai ? j'aime beaucoup cette locution " il se peut ", alors que " c'est impossible " aurait un autre sens, désespérant ! quelques mots savants ( vouge, oriel ) mais la ligne 4 ( de lents rus... ) si pathétique, est mon passage préféré ! |
Jemabi
14/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Poésie et humanisme font rarement bon ménage, mais ici le talent d'écriture, allié à la répétition de "il se peut" nous embarque entre réel et fantasme, suggérant un chemin de vie derrière celui auquel personne (sauf l'auteur) ne semble s'intéresser. Est-ce un migrant ? Un ancien prisonnier ? Peut-être un peu tout ça, et sans doute autre chose. L'important est que ce rayon de miel ou de soleil l'ait mis en lumière le temps d'une poésie.
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Eskisse
14/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Cyrill,
L'anaphore "il se peut" pose la question de la connaissance d'autrui, et le narrateur ne peut que se laisser aller à des suppositions qui dressent le portrait d'une âme dévastée par l'existence. Une âme qui a soif d'absolu et de consolation "un rayon de miel" Le poème gagnerait peut-être à être allégé : les expansions des noms sont parfois très longues. Mais c'est peut-être une affaire de goût. |
Provencao
14/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Cyrill,
" il se peut qu'un rayon de miel..." Si ce vers peut paraître, à première vue, formel, son impact se livre quand il s’agit de comprendre, d'entendre le processus qui, accompagne dans l’imaginaire ou le réel et permet de le dépasser, puis d’y revenir encore, de le redépasser à nouveau, et ainsi de suite… quasi indéfiniment.... ( matérialisé par les points de suspension) Au plaisir de vous lire Cordialement |
Dimou
15/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Puisqu'il faut un commentaire pour mettre le lien de mon dessin allons-y. Je suis friand de ta prose même si je ne comprends pas tout, et ce ne sont pas les commentaires qui m'aideront, je ne les lis qu'après avoir fait mon mien, de commentaire. Je sais pas quoi te dire, je me laisse transporter par ta poésie mais vrai que je ne sais trop quoi rendre sous tes colonnes.
Il est évident que ta propre expérience transpire dans chacun de tes mots, et si ce texte est bel et bien d'un narrateur, impossible de faire le distinguo. Disons que ce monsieur qui parle a traversé l'enfer, peut-être se sera t-il aussi, qui sait de lui même, jeté sous les fourches caudines j'en sais rien. A t-il expié ? Mais il y a, comme exclusivement avec toi, un étonnant recul sur la condition poétique, une acceptation, de soi-même, de l'autre, tu n'es jamais dans le regret, le regard n'est pas dur pour autant, dans ce qu'il pourrait te montrer sous un jour dépréciateur, il est juste réaliste et honnête, fier et digne. C'est cru. C'est pas cri. Merci du partage. Bravo Cyrill. Excellent week-end à toi. -------------------------------- Ma modeste mise en image de ton poème : http://www.oniris.be/modules/myalbum/photo.php?lid=1798&cid=9 |
Cyrill
16/2/2025
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