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margueritec
8/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Moi qui n'aime pas les poèmes trop longs, j'ai eu plaisir à le lire plusieurs fois.
Que dire ? J'ai bien apprécié. Pourquoi ? Revisiter le corbeau et le renard en transformant le renard en asticot réincarné et en s'écartant de la "fable-type"est déjà une trouvaille. Et, quand on connaît la suite du poème, cette réincarnation d'un humain en asticot, c'est à dire selon les règles bouddhistes en être inférieur par rapport à l'humain, prend toute sa saveur. Saveur amplifiée par cette sorte de joie benoîte de l'asticot, cf la 2° strophe : "Sa danse envoûtante, sa liberté naissante, à nulle autre pareille, Sa sensation de paix, son appétit de vivre, et sa tranquillité, Sa demeure trouvée, dans ce fruit si douillet Lui faisaient apprécier, et non pas sans délice, les rayons du soleil.") que vient agrémenter la suite du poème : cet asticot était un homme de devoir : "Ce voyou ignorait, du moins le prétendait, qu’il devait au trésor, Rendre compte et régler, chaque rime qu’il rêvait" qui ne savait pas apprécier la beauté du monde et des rêves. Pire, il entravait la joie des mots, de l'écriture, de la nature. Bien vu , même si un peu facile, l'effet papillon avec la blanche colombe (symbole de paix !), la brindille (fruit de la terre), le chat (bien aimé des poètes), la chute meurtrière du pot de jonquilles : dame nature vengerait-elle le poète décrypteur du monde ? Beaucoup de douce ironie également lors de l'enterrement, quand les "songes étranges" du poète vinrent accompagner le cortège mortuaire, beaucoup de lucidité : "Tout être reste aimé, d’un poète ruiné, voire même un fonctionnaire", ce qui est confirmé par le dernier vers : "Car de moralité, il n’y en a aucune". Il fallait oser une fable sans moralité, où le manichéisme apparent est plus subtile qu'il n'apparaît, voire nié. Merci pour ces beaux moments passés en lisant votre poème si riche et si dense. |
Robot
9/8/2014
a aimé ce texte
Bien
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Je me suis amusé sur ce texte, sur l'idée de ce texte. j'y ai trouvé cependant quelques lourdeurs, surtout ce passage que j'ai eu du mal à négocier et ou l'on sent que vous aussi avez eu de la peine à construire.
"Ce voyou ignorait, du moins le prétendait, qu’il devait au trésor, Rendre compte et régler, chaque rime qu’il rêvait, Chaque sourire ou chaque bout de pain, que pour son art il recevait. Sans ce contrôle et cette perspicacité, il sévirait encore." - je vous conseillerais au moins cet allégement [du moins prétendait-il] au lieu de "du moins le prétendait" Je me suis régalé des deux premiers quatrains Par contre, à un moment donné, au 5ème paragraphe on ne sait plus si vous parlez de l'asticot ou du fonctionnaire à cause de l'excès des "il" dont on ne sait plus à qui ils font référence. La fin est plaisante et somme toute, il y a une morale ou tout au moins un enseignement: "Depuis lors, les artistes se tournant vers la lune, S’essayent à trouver, la raison du destin," |
Anonyme
18/8/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Une belle histoire qui m'a fait sourire, j'aurais préféré lire un échange entre le ver et le corbeau, mais cette réincarnation ne concerne que le ver. Un fonctionnaire sans cœur qui aime son métier est décrit ici avec vivacité et humour, le ton est enjoué, ironique, une belle verve poétique. Je ne me suis pas ennuyée, et le placement de la ponctuation offre à la parole différentes nuances. C'est vivant, coloré, grinçant, un bon rythme, bravo. petit bémol: je trouve l'incipit beaucoup trop long. |
LeopoldPartisan
18/8/2014
a aimé ce texte
Un peu
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Florent Pagny je t'ai reconnu !!
Que dire sinon que c'est pour moi un peu, beaucoup caricatural, ce que justement ne sont heureusement pas les vrai fables... Il n'y a pas ici, cette finesse dont se servait qu'il soit humoriste (je pense ici à Fernand Reynaut dans son rôle du garde barrière) ou ce que d'aucun appellait les moralistes Esope, la Fontaine, Brassens, Brel etc. Ceci bien sûr n'engage que moi. |
Anonyme
25/8/2014
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czerny31
Pas marrant de se réincarner en asticot. Même superbe, même au sein d'un bigarreau. On se retrouve livré à la voracité d'un corbeau comme dans sa vie de poète à celle du percepteur. J'ai bien aimé cette fable délicieusement déjantée et dépourvue de toute moralité. Merci czerny pour ce bon moment. |
Anonyme
25/8/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Quels pouvoirs les poètes n'ont-ils pas ?
J'aime beaucoup votre façon de raconter. Je ne sais comment dire, elle est "lumineuse", pas simple et pas complexe. J'ai travaillé à une époque dans des studios d'enregistrement et j'étais toujours surpris à l'enregistrement d'un speaker : il se raclait la gorge puis commençait par sourire avant de commencer à parler. Cela changeait immédiatement le ton, l'atmosphère du texte. On dirait que vous écrivez comme cela. Et finalement, il y a quand même une morale... |
Donaldo75
30/9/2015
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour czerny31,
J'avoue m'être bien marré à la lecture de cette fable, assez truculente même si je trouve quelques vers assez longs et moins chantants. Le début, surtout, est fort plaisant à lire, puis le rythme s'essouffle au milieu, avec une impression de remplissage, avant de reprendre sur la fin. J'ai eu l'impression que tu comblais le manque d'inspiration, certaines fois, par des vers plus heurtés, moins simples à réciter. Merci pour le partage et le bon moment passé. Je vais payer mes impôts. Donald |