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margueritec
26/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Merci de votre point de vue qui tranche avec ce que chacun fait de ce texte de Rudyard Kipling et le brandit en avant comme un credo. Par expérience, je sais que ce texte peut être plus dévastateur et mortifère que moteur.
J'ai donc bien aimé les remords et regrets d'un père que vous avez su exprimer (je ne reprendrai pas tout votre texte) et particulièrement le constat que l'écriture, par conviction, idéologie, aboutit à la mort de l'innocent/ce (cf. les deux derniers vers des 6 premières strophes). Quant à la dernière strophe, poignante face au désespoir d'un père étreint par la culpabilité, elle humanise Kipling et redonne à l'écriture sa vocation de guide mais non plus un guide orgueilleux, arrogant, destructeur, fier et sûr de lui, mais un guide humble, d'amour, de lumière et de tendresse. Peut-être la véritable raison de l'écriture ? Merci de cette autre lecture. Au plaisir de vous lire à nouveau. |
CassandreB
6/8/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Czerny.
Tu nous as habitués à de la poésie peu classique lors de tes premières publications et j’avoue que cette fois encore, celle ci est novatrice pour bien des raisons. La forme. Avec la reprise de chaque vers pour le commenter, le compléter, le critiquer, le déchirer. Le fond. J’ai la sensation que Czerny a été à l’origine pleinement du choix de la forme mais que le fond est un mélange de son infinie sensibilité de poète et de la puissante émotion, de la colère incommensurable qui est en Kipling. Je dis qui est, bien qu’il soit mort, parce qu’en lisant tes vers, je l’ai entendu hurler, sa rage, sa douleur, son impuissance. Lire tes lignes en cette page, c’est lire Kipling qui implore le pardon. C’est respecter sa douleur dans la dignité et c’est prolonger infiniment les mots de ce père fou de chagrin, probablement exsangue de trop de souffrance. Comment dépasser le deuil de son enfant quand on n’a pas été capable de le retenir ? Je t’imagine torturé par cette même souffrance tant tu l’as transcendée pour Kipling. Tu as fait tienne sa raison de dire ces mots. Tu sais ce qu’il a ressenti et ce qu’il a voulu transmettre. En écrivant ces vers pour lui, tu exorcises vos épreuves, vos maux et la désolation d’un monde qui tue ses enfants de trop vouloir les utiliser au dessein d’hommes entrés en inhumanité. Cet écrit est racé, d’une rare élégance. Merci de nous l’avoir transmis. |
Anonyme
6/8/2015
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Bonjour czerny
Le poème de Kipling célèbre les vertus du stoïcisme à une époque où il était noble de retenir ses émotions et de dominer ses passions. Il a fait grandir et vibrer bien des ados. En premier lieu, son destinataire, le propre fils de l'auteur, qui a pris tous les risques pour être à la hauteur. Vous imaginez que l'auteur du « Livre de la jungle » commente son propre poème et lui prêtez votre plume en usant de ces « doubles dodécasyllabes » qui vous sont coutumiers. C'est un exercice d'autant plus périlleux que le registre des excuses et des lamentations n'est pas celui de Kipling. Je ne pense pas que, même pour exprimer sa douleur, il ait emprunté votre ton qui est celui d'un poète d'une époque où il est au contraire impératif de lâcher prise à ses émotions. Mais je n'en ai pas moins vivement apprécié votre initiative. Merci Czerny |
Anonyme
6/8/2015
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour
l'idée est originale et la forme aussi : alterner certains vers de Kippling et les vôtres, reproduire une chanson en anglais et un article Wikipédia…c'est un peu étonnant je trouve. Je ne suis pas fan du procédé. J'ai quand même apprécié votre texte pour l'idée de base et pour les informations qu'il apporte. Jusqu'à ce jour je ne connaissais que le poème "Alors tu seras un homme mon fils" et encore je croyais que le titre était 'If'. Au début vous avertissez de vos bonnes intentions et du respect que vous portez à Kippling et donc on ne peut que vous excuser d'avance, car au fond il y a une dose de partialité dans ce que vous en dites, mais sur le fond la seule chose qui doit turlupiner Kippling c'est d'avoir appuyé la candidature de son fils pour le faire admettre au front, pas son poème, qui est très fort. Et c'est plus peut-être de n'avoir pas suivi lui-même les règles qu'il avait édictées, car dans le texte de 'If' il y a pas mal de maximes qui militent contre la guerre (pour faire simple). Par exemple en appliquant à la lettre : « Si tu peux être brave et jamais imprudent, Si tu peux être bon, si tu sais être sage » on ne peut qu'être non-violent, ou du moins ne pas partir au combat myope comme une taupe, et surtout bien sûr ne pas encourager son fils à aller au casse-pipe, non? Mais je ne connais pas assez l'œuvre et la vie de l'auteur pour en juger valablement, je suppose c'est tout. Votre texte fait aussi penser à 'Mourir pour des idées' de Brassens. Globalement je trouve le style de votre texte, je parle de vos mots, assez peu poétiques, c'est de la prose, et pas très stimulante pour moi, sauf le fond qui est intéressant, je me répète. Avis très subjectif of course, et donc à vous relire. Cordialement Corbivan |