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Gabrielle
2/7/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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Dans ce texte, le narrateur rêve d'une époque qui semble être révolue...
Beaucoup de nostalgie pour un microcosme qui semble se mourir. Mayotte, le paradis du narrateur, le renvoie à ses souvenirs passés de bonheur "collectif". Beaucoup de courage pour l'auteur qui fait allusion à une autre époque qui semble avoir pris place et nous projeter vers un avenir sombre. Mais le rêve d'une société où la paix aurait droit à son règne est bien présent. Merci à vous. |
hersen
2/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Une île qui, comme partout, perd ses repères et ses traditions pour se confronter virtuellement à un ailleurs, forcément mieux puisqu'il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Mayotte, située dans un archipel aux îles indépendantes, est un refuge pour beaucoup de ses voisines; une situation politique qui se complique du jour où elle est rattachée en devenant DOM, met bien peu de temps à effacer la situation d'îliens qui, comme on le fait aussi sur tous les continents, convoitent un mieux, un ailleurs, une issue de secours...qui bien souvent n'en est pas une. L'insécurité engendre la violence. La couleur de peau, camaïeu historique témoin de l'histoire de l'île, en est-elle vraiment la seule raison ? Des peuples divisés en îles, en religions, divisés surtout dans leur misère. "ils sont fous de leurs souffrances" Quand la racine du mal est le mal des racines. |
STEPHANIE90
3/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
une poésie au parfum d'une réalité dérangeante que l'on cache sous la blancheur de la lande de sable ou se jette l'écume des lagons balayés par les alizés... des vents mauvais. "Dans les nuances de nos peaux sombres, Nous oublions nos coutumes. Nos enfants ne regardent plus le lagon, Ils brûlent leurs yeux sur des images satellite. leur casquette vissée sur la tête, ils écoutent les douleurs d’un autre monde. La misère n’a pas de frontière, la haine est universelle. L’océan devant mes yeux, le poids du ciel comme fardeau, Les vagues à mes pieds, Immobile, je cherche la mangrove." Je m'incline, merci !!! |
Corto
25/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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"Immobile, je suis une racine de mangrove". Dès ses premiers vers ce poème affirme sa personnalité.
La première strophe est remarquable de concision et de beauté. Mais le réel arrive bruyamment "Le temps dérive cruellement". Les descriptions sont précises et parfois sublimées "Ma voix si faible n’est pas entendue. Une insurrection est née, mon caillou transperce l’air tropical" et plus loin "Nos enfants ne regardent plus le lagon. Ils brûlent leurs yeux sur des images satellites." Il n'y a plus guère d'espoir "La misère n’a pas de frontière, la haine est universelle" et pour le narrateur cruellement atteint "Immobile, je cherche la mangrove". Et pourtant il l'aime son île. Bravo pour ce tableau sans complaisance qui fait résonner très fort les multiples sentiments de ceux qui vivent de fatales évolutions. |
Anonyme
25/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une poésie qui met à mal le mythe des paradis îliens pour touristes ignorant - éludant - les problèmes de ces contrées, Mayotte particulièrement.
Après un beau tableau que l'auteur brosse dans la première strophe, la réalité prend place. L' immigration clandestine, la pauvreté, la haine, la violence font partie du quotidien. " Mzougou* engoncé dans le confort tu subis la haine d’autrui." Malgré tout, l'auteur - narrateur - garde son attachement à son île. " Mayotte, l’île aux mille parfums. L’universelle aux confessions impossibles. Je t’aime." Un beau texte où les situations sont décrites avec sensibilité, sans animosité. |
Pouet
25/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bjr,
j'ai lu il y a peu "Tropique de la violence" de Natacha Appanah. Je retrouve ici de cette force, de cette amour, de cet espoir désespéré. Un texte puissant, qui parle, qui dit ce qu'il veut dire sans effet de manches superflus. Je peux retenir parmi d'autres: "Mes rêves se construisent dans la couleur de mon île." Merci pour ce sujet et son traitement. |
Vincente
25/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Souvent les poèmes aux états d'âme exotiques prennent les couleurs de cartes postales des voyages d'occidentaux en mal de dépaysement.
Ici rien de tout cela, j'ai eu l'impression de marcher aux côtés d'un autochtone, poète-conteur-philosophe, qui, loin de se recroqueviller dans son lieu-source, cherchait à nous le montrer, comme il le voyait, sans fioritures, dans l'authenticité de sa réalité. L'écriture est simple et belle. On la rencontre dans sa pleine clarté dès les trois premiers vers : "L’océan devant les yeux, le ciel sur les épaules, les vagues à mes pieds.". Quand une image vient l'enrichir, elle sait trouver la belle veine pour s'épancher en profondeur à l'instar de celle-ci ma préférée : "Immobile, je suis une racine de mangrove.". J'ai des raisons particulières d'entendre des résonances personnelles à partir de ce lieu de mélange culturel dû à sa situation géographique, l'on ne découvre d'ailleurs qu'il s'agit de l'île de Mayotte que dans les derniers vers. Sachez que le poème m'avait déjà conquis bien avant de l'apprendre. "Mayotte, l’île aux mille parfums. L’universelle aux confessions impossibles. Je t’aime." |
senglar
25/7/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour dague,
Mayotte avait fait le choix de rester française, Mayotte aujourd'hui assiégée (je ne porte pas de jugement de valeur hein, des habitants fuient la misère) par ceux qui avaient fait le choix de partir. Les Comores indépendantes sont un des pays les plus pauvres du monde. Il semblerait cependant à lire ce poème que les inégalités et la pauvreté s'y soient installées plus durement encore. Le "Mzougou" de ce fait se serait attiré la haine des défavorisés. Votre note indique "Mzungou : personne à la peau blanche" et de fait ce mot n'est-il pas aussi l'équivalent de "diable" pour les Mayottais ? Maintenant que chacun surfe sur le Net peut-être ce blanc pourrait-il apparaître par dérision pour un diable de Tasmanie aux Mahorais car ils ont de l'humour pas vrai. La mangrove je croyais que c'était en Floride ?... La latérite oui je suis d'accord. Ce poème est donc un plaidoyer mais pour quoi ? Pour un retour aux sources ou pour un refus des inégalités comme il y en a partout en France, dans les Territoires et Départements d'Outre-mer et collectivités territoriales mais aussi dans la Métropole ? Et vive l'ylang ylang, la vanille et le rhum pour conclure sur une note plus positive. Quid tout de même des "petits blancs" ? Le message m'apparaît diffus si ce n'est l'amour pour le pays natal et ses racines. "La France est notre mère. C'est elle qui nous nourrit avec ses pommes de terre et ses fayots pourris !" Une chanson de là-bas ça non ? C'est vrai que ça dit beaucoup de choses... senglar un peu perdu quand même d'où le (-) |
Anonyme
26/7/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour dague,
Le titre fait rêver, à la fois court et précis mais si vaste. On se laisse bercer par le premier couplet où la sensibilité du narrateur sait si bien évoquer cette île. D'ailleurs il me semble que le narrateur soit l'île même, par instant. Ou du moins ce narrateur fait vraiment corps avec cette terre émergée. Le second paragraphe évoque un présent plus houleux, plus actuel, plus réel de nos jours. Le suivant présente le futur : les jeunes et les enfants. Retour du narrateur, chargé de son héritage, enfin le dernier paragraphe pour l'analyse de la situation. Une écriture délicate et un ensemble solide. Merci du partage. Éclaircie |