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Poésie classique
Dalien : Le vers libre et l’alexandrin
 Publié le 22/03/25  -  9 commentaires  -  748 caractères  -  186 lectures    Autres textes du même auteur

Petite fable sous forme de sonnet.


Le vers libre et l’alexandrin



« Je suis libre, vois-tu, sans aucune contrainte !
Disait un jeune vers au vieil alexandrin,
Peu m’importent mes pieds, je suis contemporain,
Je n’ai plus à rimer pour laisser mon empreinte.

S’il me faut concourir, je n’ai que peu de crainte
D’affronter le regard d’un juge souverain,
Je peux tout me permettre et demeurer serein
Sans risquer d’être exclu pour une règle enfreinte. »

« Qu’il doit être grisant, lui répondit l’aïeul,
D’être ainsi libéré, mais te voilà bien seul,
Car personne n’est là pour répondre à ta rime.

À manquer de repère, on finit par vieillir
Bien prématurément… Prends garde à la déprime,
Totale liberté nuit pour en bien jouir ! »


 
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   Ioledane   
8/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Un sonnet sans prétention, qui respecte les règles prosodiques mais manque d'originalité.
Il propose également un regard sur les vers "libres" que je ne partage pas vraiment (l'auteur peut-être pas non plus d'ailleurs, le parti pris de la fable nécessitant d'être caricatural ?).
Un vers "libre" n'est un vers qu'entouré d'autres vers ... Et il peut s'avérer plus difficile de le rendre poétique, justement.
Alors, non, je ne vois pas le jeune vers libre et insolent déprimer tant que ça dans sa grande liberté.
La lecture de cette fable reste néanmoins plaisante, grâce à son cadre formel (faute d'une vraie portée poétique) et à sa dualité humoristique.

   Dimou   
8/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
PAS BESOIN DE CRIER JE SAIS LIRE UN TITRE ET MOI AUSSI JE SAIS CRIER !!!

HAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!


Bonjour, ma vanne vous a plu j'espère ?

L'alexandrin qui tape sa leçon de morale au vers libre bah ouais pourquoi pas, je pense personnellement que le libre est ultra moderne et ne vieillira point tout comme le classique n'est pas en déambulateur ( "aïeul" ), m'voyez, mais ça n'engage que moi. Conviendrons-nous de reconnaître technique et sagesse au classique et esprit aux libres ?

Bon bref je m'égare moi restons sur ce poème :

Fallait y penser ! et moi je suis là pour "répondre à vos rimes" au moins... un poème léger, et, je pense, qui fut écrit de très bonne humeur.

Ça va tomber du piédestal classique tout ça mais je m'en fiche il est cool et je largue mon plus joli "abouti" !

Merci du partage à la prochaine

Dimou en EL

   BlaseSaintLuc   
11/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
et quand le vers est en...

Alexandrin pour parler monde d'aujourd'hui ?

Il me semble rimer, n'y sois pas interdit !

Pourtant, ce jour-là, s’impose le temps présent.

Et là, le contemporain n'est plus un manant !


Effectivement, et c'est votre aveu, il y a ici-bas un favoritisme élitiste pour le classique, sous-entendu que le libre, le contemporain seraient des formes mineures et faciles.

Ce qui est faux, pour être suffisamment musicales et poétiques, chacune de ces formes doit elle aussi être travaillée de façon très poussée.

Voilà pour le fond.

Pour la forme, c'est une bonne idée de poétiser sur ce sujet. Le point de vue est discutable, la morale déroutante, et, ma foi, le fond nuit à la forme !

PS : moraliste et partisan.

   Geigei   
13/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La querelle des anciens et des modernes revisitée.

La règle du "dernier tercet plus fort que le reste" est respectée.

Un bémol car le style classique soutenu n'est pas... tenu : "S’il me faut concourir, je n’ai que peu de crainte" en coloc avec "Prends garde à la déprime".

Une lecture plaisante !

   Boutet   
22/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un sonnet classique qui se lit avec plaisir entre le vieux et le jeune.
Il n'est juste que le dernier vers qui n'est, pour moi, pas à la hauteur du reste.
Dommage, c'est souvent la dernière impression qui demeure.

   papipoete   
22/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Dalien
Face à toi vieil alexandrin, je me gonce et emploie même un mot non valide au scrable : mais il est l'insigne de ma liberté ; je marche sur 1,2 parfois 11 pieds, et ne crains pas l'adversité !
Certes, lui argua le vieil instrument, mais tu es si seul quand tu ne vas que sur 1 pied, sans réponse à ta rime...
NB déjà, j'aime bien voir parler " qui n'a pas l'usage de la parole " et c'est une joute bien tranquille, à laquelle se livrent ces deux-là !
N'est que ce bémol de ma part " je n'ai aucune contrainte ", si justement de s'en tenir qu'à 1 pied !
La remarque de l'aïeul me fait sourire ; mais finalement, ne faut-il pas savoir écrire " de toute façon ? classique, libre, contemporain "
Le héro semble adepte de l'écriture LIBRE, mais tenterait-il de se frotter à un Douze Pieds ?
Si tous les ennemis du monde, pouvaient s'affronter ainsi... rêvons !
En tous cas, l'auteur maîtrise la forme classique à la perfection, et ces alexandrins-ci semblent couler tel une onde sans vague.
le premier tercet a ma préférence.

   Provencao   
22/3/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Dalien et bienvenue,

Votre sonnet quelqu'il soit est pour moi de tous les moments, pourvu que la vibration l'affecte là où rien ne le laisserait se déceler et nous laisse percevoir les voies du subtil et frôler l'ineffable.

Il y a ainsi dans votre écrit d'élégantes remarques et réflexions dans la rencontre d'un vers qui ne cessent de me surprendre:
 
"S’il me faut concourir, je n’ai que peu de crainte
D’affronter le regard d’un juge souverain,
Je peux tout me permettre et demeurer serein
Sans risquer d’être exclu pour une règle enfreinte."

De la pensée où concept le plus évocateur de l'écriture, naît une poésie :

Pourvu que se glissent entre les vers, une totale liberté ou une empreinte dans le hiatus de la réalité et de l’imaginaire, l'original, le baroque , cette incitation du réfléchi et du décodable qu’est la poésie dans sa globalité.

Au plaisir de vous lire
 Cordialement

   Yannblev   
23/3/2025
Bonjour Dalien,

La sempiternelle querelle… du vers libre et de celui qui ne l’est soi-disant pas. Si il est commode de définir un alexandrin, des vers rimés et d’autres selon des règles prosodiques c’est plus compliqué de proclamer les critères qui délimitent un vers libre puisqu’ a priori il n’en a pas ou si peu. Monsieur Jourdain n’en finit pas de se creuser la tête.

Vous avez raison de tenter un argumentaire d’une façon fable. Cette discussion entre deux vers est agréablement et clairement rapportée et «poétiquement» correcte. On devine votre favori et vos alexandrins ne me semblent pas si contraints que ça. En poésie la liberté se nicherait-elle ailleurs que dans ces considérations de pieds comptés ou pas et de rimes absolues ou dissonances ?
c’est la question en fait.

Merci de l’avoir à nouveau posée.

   Cristale   
25/3/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour Dalien,

Je ne vois pas de querelle en ces vers, juste des comparaisons pétries d'humour sous forme de prosopopée.

Ici le jeune vers est insolent tandis que l'alexandrin est suffisant. La situation est drôlatique car ces deux-là savent bien vivre leur vie ensemble ou indépendamment l'un de l'autre en chantant la même chanson au doux titre de "Poésie".

La versification est impeccable.


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