Jolie atmosphère gothique portée par une phonétique intéressante, avec un effet de symétrie formelle (strophes en miroir) et psychique (présence-absence, moi-toi).
Le "rouge" de l'âme-soeur ("guidée à la tombée du jour"), qui répond au "bleu" du narrateur. Belle métaphore de la ligne du pêcheur qui devient la ligne du message attendu.
Thème éternel de la séparation se résolvant à travers la magie des synchronicités.
A mon sens, le premier vers n'est pas nécessaire ("Sur la page blanche ...).

Lamartine avait son lac du Bourget, l'auteur a son lac de Rorschach
en Suisse. On peut supposer qu'il y a vécu d'heureux instants.
Mais on ne sait pas si les lignes lancées tout à tour ont rapporté quelques choses d'autres que des souvenirs. J'aime bien le premier vers et le dernier, les deux haut en couleur.

Un poème équilibré en forme de sablier qui correspond bien à cette recherche des souvenirs et d'une présence.
L'écriture donne le rythme à l'un et à l'autre des pêcheurs de nostalgie. On y trouve à la fois un paysage et des sentiments.
Le vers "sur la page blanche ..." fait un double emploi avec l'introduction et n'était pas indispensable

bonjour Dameer
Dans l'eau du Lac de Rorschach, j'ai posé ma ligne qui put dessiner des lignes, de toi
je t'ai imaginée loin de moi, sur ces mêmes rives, faire comme moi, chercher des mots de moi...
NB l'auteur nous fait voyager au gré de son écriture, de Madagascar et son Lac Anosy, jusqu'aux terres de Constance et ses eaux de Rorschach, et nos yeux se laissent attendrir par ces vers, jolis...
Un peu comme les rides qu'un caillou fait dans l'eau, je me laisse charmer par ce poème.
Une critique récurrente pour moi, quand à ces vers non ponctués, qui compliquent ainsi leur lecture ( je me contenterais de mettre ou non, une majuscule en tête de ligne, si elle fut une phrase nouvelle )
Otez-moi d'un doute ?
il me semble avoir lu ce texte quelque part ( ici, en aveugle ou autre ? )

Bonjour Dameer,

Je salue l'habileté de cette symétrie formelle des strophes à l'image du reflet ciel / lac et à celle des deux pans du test de Rorschach.

Le poème est aussi lisse que la surface d'un lac: tout est sur un "fil".