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Poésie contemporaine
Dameer : Errance
 Publié le 17/08/24  -  7 commentaires  -  945 caractères  -  126 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème fait partie d'un cycle sur Tananarive.
Thèmes : recherche du passé, nostalgie, espoir, désillusion, fuite en avant.


Errance



Errant sans but, à travers les rues populeuses,
Les marchés, les places, les boulevards,
Descendant l’Avenue de l’Indépendance jusqu’à la gare,
Atteignant la gare au bout de l’avenue.

La gare où les trains qui arrivaient ne viennent plus,
Où les voyageurs qui partaient ne partent plus,
Où tout espoir de fuite est perdu,
Revenant au point de départ.

Me fixant un nouvel objectif,
De gravir à pied la colline escarpée,
Faisant un pas en arrière, prenant du recul,
Laissant l’errance, le désespoir derrière.

Oubliant mon agitation sans but,
Dominant le panorama de la ville,
Grimpant les quelques marches jusqu’au belvédère,
Contemplant la campagne lointaine, les rizières.

Malgré tout, un nouvel espoir surgit,
Aux portes du Palais de la Reine,
Un désir ardent coule dans mes veines,
Oh ma Reine, je te rêverai toujours…


 
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   Corto   
7/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
"Qui a vu Tananarive en garde une nostalgie" (proverbe personnel...)
L'évocation de cette aventure dans la capitale malgache est juste et plutôt précise. Bien d'autres éléments pourraient compléter un plus riche tableau. Il me manque notamment le Lac Anosy au cœur de la ville, avec ses jacarandas.

A suivre dans le cadre du cycle annoncé en exergue ?

Merci à l'auteur.

   Donaldo75   
12/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un poème évocateur, un voyage pour le lecteur malgré une forme alourdie par le participe présent, voici ce que je peux donner comme première impression de lecture. La promesse du titre est tenue par ces vers dont la poétique est indéniable et qui donnent envie de se laisser porter.

   Eskisse   
17/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Dameer,

Le thème de L'errance est un joli choix pour un poème et l'on vous suit dans cette marche sans but ( très bien imagée par la première strophe ) qui finit par se dépasser en abandonnant le désespoir et en trouvant un "nouvel objectif" puis "un désir" qui signifie " être face à l'absence d'étoile" et suppose un manque que le protagoniste semble vouloir combler.

Ce poème, avec cet espoir qui surgit, dépasse les attendus de l'errance comme espace propice ( à la poésie: Rimbaud) comme espace de perdition et de perte de la raison et de l'humanité ( Yvain dans Yvain ou le chevalier au lion) .

   Provencao   
17/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Dameer et Bienvenue,

"Me fixant un nouvel objectif,
De gravir à pied la colline escarpée,
Faisant un pas en arrière, prenant du recul,
Laissant l’errance, le désespoir derrière."

J'aime bien ce sentiment esthétique du désespoir. Il est un riche sentiment de relation au temps, dans un effort éclairé et désespéré d’adoucir cette errance de la nostalgie.

J'aime bien cette musique et lumière intérieure.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   EtienneNorvins   
17/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
On peut avoir vu Tananarive et n'en garder aucune nostalgie, expérience personnelle... :)

Mais la nostalgie est ici plus profonde : la ville n'est qu'un cadre, le décor d'une déambulation qui n'a plus d'autre finalité qu'elle-même (v.1/v.13)...

Cela est décrit pas à pas, horizontalement (strophes 1 et 2) puis verticalement (strophes 3 et 4), jusqu'à la strophe finale, où d'un palais, qui semble n'être élu qu'en raison de son Nom, surgit la figure de l'Absente.

Tana est donc avant tout ici un lieu hanté - lieu d'une quête impossible, où l'on retrouve Yvain et le Graal d'un commentaire précédent.

J'ai un faible pour les v.3 et 4, qui me semblent décrire très bien cette errance circulaire.

   papipoete   
17/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Dameer
Coincidence, je suis en train de lire un roman " monsieur le gouverneur ", se déroulant à Madagascar, aux heures bénies ( pour les français ) de la splendeur de coloniale de l'île.
Votre poème, telle carte-postale, nous prend par la main, et nous suggère de la suivre à travers l'errance du héros.
NB et chaque strophe, malgré le merveilleux du paysage, n'est que souvenir nostalgique, et rappelle éternellement ce qui fut, ne sera plus...mais pointe un sourire au milieu de cette déambulation
" oh ma reine, je te rêverai toujours " et marque ma préférence à ce quatrain.
techniquement, les 4 premières strophes, dont le verbe principal, ne se retrouve que dans la dernière et à l'ultime ligne
" je te rêverai toujours "
me gêne un peu, mais très peu

   Cyrill   
5/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Re salut,

Je pensais avoir commenté ce poème. Je me souviens de ma première lecture en EL, où la première réflexion que je me suis faites était à propos des participes présent, nombreux à l'entame des vers.
d'abord gênants, j'ai fini par trouver qu'ils s'accordaient tout à fait à cette absence d'ambition ("errant sans but","mon agitation sans but") dans la déambulation qui se continue donc dans "Le lac Anosy". Absence d'ambition dont la contagion atteint la gare, les voyageurs.
Nous apprenons à connaître Tananarive par les yeux et les émotions du locuteur, ce qui est autre chose qu'un dépliant touristique et fait tout l'intérêt du poème.
Au plaisir.


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