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Poésie libre
Dameer : Les fleurs noires du mal
 Publié le 22/10/24  -  8 commentaires  -  895 caractères  -  130 lectures    Autres textes du même auteur

« Il est d’étranges soirs où les fleurs ont une âme », Albert Samain


Les fleurs noires du mal



Soir après soir
Le long des trottoirs
De la métropole noire
Au bord des routes éclosent les fleurs
En corolles noires
Les jolies fleurs
Les fleurs noires du mal.

Dans l’air tropical de Dar
Dansent sur les trottoirs
Le soir
Les belles fleurs noires
Prises dans le faisceau des phares
Une fleur d’espoir est éclose
Une auto passe ralentit se pose
S’arrête arrache la rose
L’emporte vers son nouveau destin
D’une nuit jusqu’au petit matin
À la rue le lendemain
La rejette à son vain quotidien.

Et passent ainsi les jours
Et passent ainsi les nuits
Et puis des jours et encore des nuits
De la métropole noire
Où s’épanouissent en beauté le soir
Corolles dansantes sur les trottoirs de Dar
Les jolies fleurs tropicales noires
Les fleurs noires du mâle.


 
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   BlaseSaintLuc   
11/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Non, ce n'est pas poétique, le mot noir ce répète bien trop, il n'y a pas une belle musicalité...
Ça, c'est en 1ere lecture, et puis vient comme une évidence,
La première lecture trop rapide était au 1er degré, mais les fleurs n'en sont pas, plutôt appât, courte de pétales posées là par les flots...
Triste sort, ligne de vie sur bitume bleu.
Ces fleurs du Mâle sont des victimes sacrificielles à la libido de la dé -route.
Le thème est méchamment bien traité, la musique pas tout à fait sur le bon rythme

   Ornicar   
16/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai bien aimé ces "fleurs noires du mal". Belle trouvaille et joli titre. Une évocation à la fois poétique et désenchantée du fléau de la prostitution quelque part sous les tropiques, en Afrique, j'imagine.
Les vers qui sont repris, entrent alors en résonnance entre eux avant de faire écho, par ce procédé, à une réalité sordide qui se répète de jour en jour.
Le principe de la répétition induit aussi à l'écoute une certaine musicalité, un balancement régulier, une nonchalance moite et vénéneuse qui s'accorde à l'aspect visuel de la scène : déhanchement des corps à vendre arpentant les trottoirs de cette mégalopole africaine. Sous la fleur éclose, c'est tout le malheur d'une certaine condition féminine qui se donne à voir.
Sans doute, le rythme de ces vers gagnerait encore à être retravaillé pour plus de fluidité, de régularité. Mais en l'état, je trouve que c'est déjà un bon texte.
Et puis, j'ai aimé aussi, ces brefs éclairs qui illuminent cette nuit africaine : "Fleurs du mal" - "fleurs du mâle", bien vu ! Fort aussi, ce "vain (pain) quatidien" quand ces femmes n'ont d'autres choix pour vivre et faire vivre leur famille que vendre leur corps.

   Provencao   
22/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Dameer,

Une poésie forte, poignante...
Vous avez fort bien par "les fleurs noires du mal" exposé l'infect, le nauséabond, le glauque et l'avilissant qui balaient les restes de ce que l’humanité ne veut pas voir.
Vous avez choisi le sordide et le lugubre, qui me renvoie un impossible spectacle nous mettant sous le nez un réel cru et interminable...

"Où s’épanouissent en beauté le soir
Corolles dansantes sur les trottoirs de Dar
Les jolies fleurs tropicales noires
Les fleurs noires du mâle."

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Boutet   
22/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
La prostitution en poésie libre et très bien exprimée. Ces roses-là n'ont pas assez d'épines pour se défendre. Pourquoi la métropole noire ? Elles existent quasiment partout...où il y a des consommateurs comme pour la drogue.
Poème au demeurant bien sombre mais tellement réaliste.

   papipoete   
22/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Dameer
" Soir après soir le long des trottoirs... éclosent les fleurs noires du mal "
Sur cette image, l'auteur en assonances noires, nous prend par les yeux, nous emmène voir ces rues de Dar ( Es Salam ), où des voitures s'arrêtent en arrachent pour une nuit, ces roses noires, avant de les relâcher à leur " vain quotidien "
NB ce plus vieux métier du monde, trouve sous votre plume une peinture, que le " faisceau des phares " met en lumière, et papillonnent les filles de joie, les fleurs du bord des trottoirs;
le rythme est fort agréable, avec ses jeux de mots, en particulier avec la fin de première strophe
et
fin de la dernière.
ce fut un bien agréable moment de lecture poétique !
un sujet bien sûr que l'on voudrait ne plus évoquer, que celui de " vendre son corps " mais ce texte est si bien entretenu, que cela passe un baume sur cette plaie.
petite remarque bénigne :
point n'est besoin de majuscule, en début de ligne ; mais plutôt à chaque phrase nouvelle.

   Ramana   
22/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Beaucoup de nos excellents poètes allaient régulièrement au bordel, rien de secret là dedans, peut-être que les conditions de "travail" étaient alors meilleures pour les dames, mais allez donc savoir...
Sans doute même que cela conférait une sorte d'inspiration, de sorte que nous lisons aujourd'hui les "fruits du mal".

   Dian   
22/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Mélodie en Noir. Musical et triste comme un air de guitare latino. Le jeu de mots (mal et mâle) était inévitable. Un parfum alcoolisé d'Apollinaire.

   Donaldo75   
24/10/2024
Désolé de ne pas être aussi dithyrambique que les commentateurs précédents mais je n’ai pas été emballé plus que ça par ce poème. Proposé en libre, il force pourtant gravement sur la rime au point que celle-ci perd sa musicalité en alourdissant les sonorités. C’est assez flagrant en lecture à voix haute. C’est dommage parce que la progression du poème lui-même, les images utilisées, lui donnent du cachet. Le thème en lui-même est traité de manière intéressante, assez picturale, parfois gothique.

Vu que ce poème a déjà deux plumes, je ne voudrais pas qu’il en perde une alors je ne place pas d’appréciation.


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