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Anonyme
23/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Une belle composition sur fond sonore. Ce poème me semble minutieusement travaillé pour le plaisir et le partage. Je ne connaissais pas du tout le musicien, découverte pour moi. "Les cieux s’évasent en berceau," : fabuleux ! Juste un bémol : "L’image à l’endroit se remet," moins précieux que l'ensemble. (précieux dans le sens "Dont l'exécution est très délicate et très soignée.") Le narrateur-auditeur laisse à peine une empreinte personnelle sur ce bel adagio et j'apprécie beaucoup. Bravo, merci du partage, Éclaircie |
Cristale
24/8/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour,
L’étrange impression d’entrer doucement dans l’eau d’un étang et de céder à l’envie de s’y noyer, regarder, en avançant jusqu’à n’avoir plus pied, le miroir de la surface où la nature s’inverse. Le vent, la pluie, le murmure des anges diffusent une étrange symphonie. Soupirs, lamento, vibrato, le vieux saules, les osmondes, l’aulne, l’eau, le regard, les sons, la nature, la musique, tout l’environnement hypnotique se referme les images, les sons, les sensations, et puis ce « ...silence... » pareil à l’étale, comme celui de la mer et la mort, le calme, la plénitude de la cinquième strophe sans équivoque... ... jusqu’à ce sursaut où la vie reprend forme, les images dans le miroir s’inversent et s’ouvrent en corolle sur la surface de l’eau, la conscience s’éveille de l’hypnose paralysante, la musique...ah ! La musique ! Mais c’est celle de la vie tout simplement ! Un poème qui me rend l’image métaphorique d’une plongée forcée dans les abîmes, seule possibilité pour l’acteur qui n’a pas d’autre issue qu’espérer trouver la force du courant qui le soulèvera, le hissera à la surface. Les poumons seront pleins, sans doute, mais pleins d’oxygène. L’eau s’est faite source de vie, « bénite » nous précise l’auteur(e). Tomber au plus bas pour pouvoir rebondir et remonter à la surface. Voilà ce que j’ai entendue de cette symphonie poétique parfaitement accompagnée par le chant choral de l’Adagio de Samuel Barber. Certaines poésies libres parlent à ma sensibilité, des frissons ont parcouru ma peau quand j’ai lu celle-ci. Une plume qui ne me semble pas inconnue mais je peux me tromper. "...l'ombre du vieux saule inconsolé" et voilà comment l'image d'un saule pleureur prend toute sa dimension poétique ! Superbe ! C’est gagné pour l’auteur(e). Cristale |
izabouille
25/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je ne suis pas très musique classique, violons et violoncelles, adagio, lamento, etc... Le vocabulaire musical m'est un peu étranger mais je trouve que votre poésie est très belle. Elle véhicule des images de douceur et de lenteur, j'imagine aussi la musique qui l'accompagne même si ce n'est pas la bonne, je me fais ma musique à moi. Je ne connaissais pas les mots "osmonde" et "ripisylve", merci d'enrichir mon vocabulaire.
Je trouve que la phrase "le murmure des voix des anges" est un peu lourde avec ces deux "des" qui se suivent, j'aurais mis "le murmure des voix d'anges" mais ce n'est que mon avis. Quoi qu'il en soit, votre poésie est un délicieux moment de lenteur. Merci. |
Brume
27/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Le narrateur.trice et la nature sont en parfaite osmose. Il n'y a rien de plus reposant. L'âme et l'esprit s'en nourrissent pour "tuer" au moins un temps la mélancolie. Et cette sensation me transperce tant vos vers expriment parfaitement leur mélopée. Je me laisse envahir par l'harmonie de la nature et les soupirs du narrateur.trice. Pas de lourdeur dans l'émotion, le tout est rempli de fraîcheur, d'une douce impression sonore et visuelle. Petit bémol pour "l'eau de l'étang "qui fait pléonasme. La musique vous a bien inspiré. |
papipoete
10/9/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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bonsoir Damy
Ici, pas d'alexandrins pour nous inviter à la douceur d'un endroit magique ; mais ces vers libres rutilent au fil des flots, et l'on entend le souffle du vent pousser ce soupir, comme un chagrin dans un écrin . Peu à peu le héros retrouve la béatitude, son esprit chasse ses larmes ; il fait si bon auprès de cette onde ... NB quand le vers libre se fait pinceau, une toile merveilleuse se fait jour, et le poète tranquillement, peint ... |
Anonyme
11/9/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un libre inhabituel ponctué de façon à rendre les images plus expressives.
Comme la musique sait , bien souvent, apaiser une âme dans la tourmente. Ces deux états d'âme sont bien traduits par des images très belles appuyées par l'écoute de ce magnifique adagio - je ne connaissais pas la version chorale de l'oeuvre - " Sur le tronc brun-rouge d’un aulne, un rameau Dans le miroir de l’eau gris-vert S’ouvre à l’envers." " Les cieux s’évasent en berceau, Consolent les plus lourds sanglot ". Pour ne citer que ces passsages. Un fort bel écrit. |
Mokhtar
11/9/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Adagio de Dieu, qui effacez les douleurs humaines, donnez nous la paix.
Ce texte a du mal à être païen. (Je prends mes risques). La voix humaine, pure, évanescente, grimpe avec ses aigus vers les nuages comme pour tutoyer les anges. Et puis le souffle…du vent, sur l’étang triste et désolé, qui ridule…Il se passe quelque chose…un passage peut-être ? « Du tempo lent des voix humides coule l’hypnose. » ou la grâce ? Et le silence. Qui marque un temps. Comme pour un recueillement ? Comment interpréter l’image de ces cieux qui s’ouvrent pour recueillir les sanglots, les douleurs… ? « Mon cœur, mon âme, mon esprit sont nettoyés ». L’eau est bénite. La messe est dite. L’homme est en paix. Merci au vent. Merci à l’agneau ? Païen ou pas, ce texte ? L’auteur le dira-t-il ? L’auteur le sait-il ? Car, de toute évidence, il est inspiré. Est-on maître de ses inspirations ? Et puis, après tout, le poème est livré : il appartient à tous, ouvert aux interprétations personnelles. À tout le moins, c’est l’osmose entre la musique et la nature qui imprègne la poésie de ce texte. Moment un peu magique que cette lecture sur Oniris. Comme une pause. Comme une respiration. Et qui sait ce qu’il doit au talent de l’auteur, un talent PUR. Alors, spirituel ou pas, ce poème ? Moi, j’ai mon idée. C’est la fougère qui me l’a soufflée à l’oreille. |
Donaldo75
11/9/2018
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Damy,
Moi qui compose souvent des poèmes en écoutant une musique dédiée au thème et influente sur mon écriture, je comprends tes intentions, du moins je les saisis bien. Lire ce poème en écoutant la musique référencée dans le lien est vraiment une expérience à tenter. Ce n'est pas facile de composer un poème, car il s'agit de composition, sous l'influence d'une musique, quel que soit le style musical. Ici, c'est parfaitement réussi, le lecteur que je suis a l'impression que la musique et le poème sont nés de concert, sortis du même esprit créatif. Bravissimo ! Donaldo |
Provencao
11/9/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Quelle grâce!!!! quelle douceur; Ô combien agréable .
Le vocabulaire si particulier et que je découvre en vos vers me renvoie à l'idée de liberté...plus ou moins empreinte de mélancolie et de soupirs....Avec cette posture que vous avez choisi, de vous plonger en ces souvenirs, avec cette touche d'inconscience. Comme si il suffisait de ne pas prêter attention à soi: "Au fil des flots, Sous l’œil inquiet, Le reflet sombre du rivage Fantomatique et désolé." Ce passage obscur relève de la catégorie d’instant, comme point limite où tout bascule et change. L’affirmation du vrai, du beau avec cet instant décisionnel où, la nature advient à soi et l’esprit surgit. :"Les accords sublimes du chant S’envolent de la ripisylve, Les cieux s’évasent en berceau, Consolent les plus lourds sanglots. À poumons pleins Je succombe." Au plaisir de vous lire Cordialement |
emilia
11/9/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Face à la mélancolie et la désolation, le pouvoir de la musique et du chant est parfaitement illustré dans votre poème où les images de la nature deviennent des personnages révélateurs de l’émotion ressentie à leur écoute. Dans cet adagio, emblème de deuil et de douleur, des voix angéliques s’élèvent vers la quête du sacré à travers des harmonies polyphoniques emportant tout sur leur passage comme un tsunami, porteuses des prières et de l’imploration des pénitents à genoux, dans un rituel de contrition solennel : ce passage de l’envers des sanglots qui exacerbent l’expression de la souffrance à l’endroit du pardon consolateur qui lave l’âme de ses fautes et péchés, grâce à l’eau consacrée, en faisant renaître la paix du cœur purifié dans une communion spirituelle avec la nature et une élévation de pensée… ; merci à vous pour cet émouvant témoignage où musique et poésie conduisent à l’état « d’hypnose » artistique…
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Castelmore
14/9/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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La Muse nous apprend:
"Les chants désespérés sont les chants les plus beaux ..." Le Poète Damy ne peut que la combler ... Et la Muse de lui répondre, par la voix de Musset : "Tes déclamations...sont comme des épées Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant Mais il y pend toujours quelque goutte de sang." Cette souffrance vient de loin et les yeux ne sont qu'adoucis... |