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poldutor
8/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour
Très pessimiste, mais hélas possible...! Les hommes, à force de tirer sur la ficelle, vont finir par la casser : déjà des falaises s'écroulent, des plages se désensablent (!), des lotissements entiers se trouvent les "pieds" dans l'eau dès le premier orage, parce que construits dans des zones inondables, des bourrasques soudaines renversent des forêts, décortiquent des maisons, et j'en passe ! Oui, si les hommes ne se corrigent pas : "Le manque d’oxygène et le climat qui change Engloutiront les leurs (leurs droits) au fond de leur trépas." Beau poème classique qui j'espère donnera à réfléchir. Cordialement. poldutor en E.L |
Lebarde
9/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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En résumé:
- “c’est la goutte qui fait déborder le vase”. - “La nature a tous les droits et aura toujours raison », sachons le reconnaître. C’est ce que ce sonnet superbe veut simplement rappeler. On voulait hier irriguer les terres asséchées …il faudrait maintenant curer les fossés et créer les aménagements adaptés pour les drainer et favoriser les écoulements, permettant de les conserver habitables et accueillantes, là où les hommes toujours conquérants et inconséquents n’ont peut-être rien à faire! Difficile d’être en phase et de s’opposer aux caprices de la nature! C’est joliment écrit sans emphase excessive, avec des mots simples et de belles images réalistes, servant efficacement le sujet qui reste encore d’actualité dans certaines régions au moins. « L’alerte fut à l’orange », on nous dit qu’elle sera prochainement et régulièrement au rouge si l’humanité ne sait pas être plus raisonnable dans ses exigences irréalistes. Mon optimisme à tous crins me dit quand même que la nature , qui en a vu d’autres, est « bonne fille » et saurait bien s’accommoder de nos erreurs… Merci d’avoir, en connaisseur de ces choses et avec élégance et poésie, attiré l’attention sur ce sujet sensible. En EL Lebarde |
Cristale
17/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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D'actualité ce poème l'est et les vers ne font que confirmer avec force et élégance la catastrohe imminente.
Je retiens, entre autres, ce quatrain brodé d'allitérations et d'assonnances de toute beauté. "Elle s’écoule ainsi vers le lit des rivières Que les champs alentour ne peuvent plus border ; Breuils, buissons, boqueteaux et vieilles chènevières Ne boivent plus l’hiver qui vient tout inonder." Un tableau réaliste sur des images également vécues que je garde en mémoire. Toute cette eau que les sols ne peuvent plus boire et paradoxalement, ce manque d'eau dans bien des régions et bien des pays. Un beau poème aux alexandrins parfaits dont, bien que triste, la musique m'a enchantée. |
papipoete
26/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Damy
On assécha lagunes et marais, au prix d'une sueur abondante, et des pleurs de lassitude et drames. On les assécha, mais n'interdît point aux rivières de prendre leurs aises, lors de leurs ires d'antan. Mais l'eau a coulé sous les ponts, et la sagesse de " ceux qui savaient " fut bafouée ; nos fleuves ont perdu leurs réservoirs, leurs heurtoirs délaissés et les voilà frapper aux portes de ces occupants, et chez eux entrer sans y être priés... NB bien sûr que l'habitant n'est pas fautif, mais ceux que des plans invasifs ont rempli, de maisons, de magasins, d'ateliers... on crie contre ces inondations dévastatrices, on pleure beaucoup maintenant, de savoir que leur lit de débordement occupé, ces cours d'eau reviendront ! mais à présent, pas d'affolement ! on n'est qu'en " alerte orange " comment dire par la plume, ce qu'un chagrin ne peut formuler, entre des sanglots... dans ce poème, j'aime bien l'idée au début, que c'est cette goute de trop qui fait déborder le vase ! alors que pue la vase... la dernière strophe a ma préférence. depuis mars 2010, notre poète nous sert ( malgré une pause dernière... ) de magnifiques textes ; et celui-ci s'agrège à son chapelet avec bonheur. classique parfait ! |
Provencao
26/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Damy,
Sublime écrit tout en vérité et très en lien avec l'actualité.... Cette reconnaissance de l’indépendance de la nature avec " La nature a ses droits que les hommes n'ont pas" peut d’ailleurs très bien se poser sur la nature humaine elle-même, au sens de l’être vrai de l’individu et pas seulement sur la réalité d'apparence. L’originalité de la nature ne s'assimile pas avec son extériorité. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Yannblev
28/3/2024
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Bonjour Damy,
Il faut bien peu la fréquenter pour ignorer que la Nature n’est pas le pays des Bisounours. Elle est impitoyable pour répondre à l’outrage qu’on lui fait et régler les problèmes qu’on lui pose. Votre quatrain déroule comme l’eau d’un torrent, avec les intonations et le vocabulaire qu’il faut, tout ce qui peut-être un jour mènera l’homme à la noyade. La forme utilisée est impeccable et radicale pour faire entendre le message. Sera-t-il entendu ? les poètes le voudraient bien mais la « poésie » ne passe jamais à la télévision… alors ? Qui vivra verra ! |
Ioledane
30/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un poème classique d'excellente facture, sur fond d'actualité devenue récurrente.
L'écriture est solide et le descriptif bien mené, peut-être un peu trop 'sage' ? Les passages qui me plaisent le plus : "une goutte en trop quand il pleut sous la lune", "ne boivent plus l'hiver", "l'alerte est à l'orange". J'apprécie moins le "fond de leur trépas", et quelques expressions toutes faites ou un peu plates : le lit des rivières, le torrent sauvage, pieds dans l'eau, vagues en folie, le climat qui change. Cela reste néanmoins un plaisir de lecture. |