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Poésie classique
Damy : Hominis miserabilis
 Publié le 16/01/25  -  6 commentaires  -  730 caractères  -  109 lectures    Autres textes du même auteur

Écrit le 18 décembre 2024, quatre jours après que l'ouragan Chido a dévasté Mayotte.
Planète épuisée par les guerres et le réchauffement climatique.


Hominis miserabilis



Il ne me faudrait rien qu’un peu d’air et de vent
Pour me laisser voler au-dessus d’un nuage
Quand sur terre rugit la terreur du carnage
Que l’ouragan répand en plein cœur de l’avent.

Je voudrais qu’un seul jour, dans mon humble couvent,
Le silence murmure une prière sage
Et se taise à jamais l’assourdissant orage
Des bombes de l’humain à moitié mort-vivant.

Des forêts et des mers, des déserts, des montagnes,
Se meurent chaque jour. Nous laissons les campagnes
Se noyer ou sécher par manque de printemps.

Irons-nous en colons envahir tout l’espace
Qui n’offre d’oxygène aux pieux pénitents
Qu’en remettant à Dieu la foi de guerre lasse ?


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
5/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Il suffirait de presque rien
disait la chanson
c'est vrai qu'il vaudrait mieux, être au-dessus des nuages qu'en dessous, où règnent tous les carnages ; sur l'homme mais aussi sur la nature qui ne demande, presque rien... sinon produire pour nourrir toute la Terre, où chacun aurait la même faim, ne jetterait pas consommerait juste ce qu'il faut !
" pourrais-tu Dieu, exaucer la prière que je te fais dans mon couvent ?
- il suffirait de presque rien, juste assez pour ceux qui n'ont rien ; un peu moins pour ceux qui ont trop ! "
NB autant prêcher dans le désert, où le sable s'en fout ; scorpions et vipères à corne attendent ; le sel s'évapore et regarde passer les quatre/quatre...
le second tercet qui évoque, la solution de tous en finir, pour ne point se voir pourrir et mourir, fait froid dans le dos...
il suffirait de presque rien...
on peut rêver comme dans le premier quatrain, qui a ma préférence !
des alexandrins sans faute... trop fastoche le classique !
papipoète

   Cristale   
16/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Pour ce sonnet parfaitement composé juste une phrase, glanée dans les écrits d'un homme au grand génie :

« L’homme est fou. Il adore un Dieu invisible et détruit une nature visible inconscient que la Nature qu’il détruit est le Dieu qu’il vénère. »
Hubert Reeves

Le deuxième quatrain me touche de par son propos aussi bouleversant que poétique.

"Je voudrais qu’un seul jour, dans mon humble couvent,
Le silence murmure une prière sage
Et se taise à jamais l’assourdissant orage
Des bombes de l’humain à moitié mort-vivant."

Espérons que les humains n'iront pas coloniser l'espace !
L'ensemble du poème est profond, émouvant.

Merci Damy d'être sorti de votre "couvent" pour nous offrir votre silence, un murmure, une prière sage.

   Ascar   
16/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
J'ai du mal à suivre vos vers.Les 7 et 8 me semblent mal assemblés et leur signification m'échappe.
Beaucoup de référence à la religon ce qui est un parti pris...
Les règles du classique semblent respectées même si je ne suis pas un expert. Mais je trouve votre texte froid et peu d'émotion me vient à le lire.

Une autre fois peut-être

merci pour ce partage

   Cyrill   
17/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Damy,
Le sujet choisi est fédérateur, quoi que pas très décoiffant (si j’ose). L’émotion est présente dès lors que le poème convoque cet ouragan meurtrier.
Sur la forme, je suis plus mitigé.
Le premier quatrain pose le locuteur en spectateur impuissant, sentiment que nous sommes je pense nombreux à partager. L’idée de s’envoler pour échapper au poids de cette actualité, puis celle, au 2e quatrain, d’une prière, posent bien ce sentiment d’incapacité d’agir, que l’esprit tend à compenser par la poésie. Le quatrain transpire de cette sagesse évoquée. Mais : les « bombes de l’humain » renvoient selon moi à une autre actualité, à moins que ces bombes représentent le déchaînement de la nature causé par l’homme. « à moitié mort-vivant » : je suis peu convaincu par cette formule.
« Nous laissons les campagnes / se noyer ou sécher par manque de printemps » : ici aussi la formulation me semble peu poétique, manquant à la fois d’élégance et de précision lexicale.
Le second tercet a le mérite de poser une question d’éthique et m’évoque aussi une certaine lassitude, du défaitisme, en ce qui concerne l’avenir de l’humanité. Je comprends... tout en le déplorant. Mais nous ne sommes qu’humains.
Merci pour le partage.

   Provencao   
17/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour et douce et belle année,

"Il ne me faudrait rien qu’un peu d’air et de vent
Pour me laisser voler au-dessus d’un nuage
Quand sur terre rugit la terreur du carnage
Que l’ouragan répand en plein cœur de l’avent"

Ce passage m'a touchée dans sa profondeur, c'est par son ampleur que les deux extrêmes: l'espace du peu de vent et l'espace de l'ouragan deviennent retentissants.
Comme si les deux infinis se confondent et se mêlent.

Belle émotion en vos vers qui renforce complètement le titre de votre poésie.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Boutet   
17/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
S'en remettre à Dieu n'est qu'une histoire de croyance, mais pourquoi pas après tout croire emmène l'espoir donc la Vie. Très bon sonnet dénonçant les guerres et l'impuissance face à la nature qui souffre : "La terre des hommes que les hommes abandonnent " Zazie.


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