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Poésie néo-classique
Damy : Le vieil if
 Publié le 25/04/11  -  11 commentaires  -  799 caractères  -  229 lectures    Autres textes du même auteur

À celle qui est morte sans que je ne lui aie fait l’amour interdit,
À l’écrivain Georges Bataille pour son livre « Ma mère ».

J'aime lire ce poème sur la « Chanson de l'adieu » de Frédéric Chopin, « Tristesse », et plus particulièrement la version « Trista di Chopin » par le groupe Teresa qui me l'a inspiré.


Le vieil if



Dans l’ultime tombeau de ton corps défendu
Mes vers vont caressant les os de ton épaule
Et dans la verte orbite une larme décolle
Ton regard incertain à mon œil suspendu.

Un sapin rouge et noir encercle tes bras nus,
Ma rime aux oripeaux pleure et ne se console,
Ton squelette amoureux où mon esprit s’envole
Déchire mes lointains souvenirs contenus.

L’épitaphe de marbre au tourment que j’ai lu
Gémit comme un hiatus putréfié qui s’affole,
Les restes de ton sein désormais sans parole
Allaitent le sommeil du calice où j’ai bu.

Le vieil if et son ombre en ton aube perdus
Gravent leur hémistiche au sang de l’azerole,
De l’enfer et du ciel aux noces je convole
Et je prie, ma pietà, pour tes mots étendus.


 
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   Anonyme   
12/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De l'allure ! J'aime cette ambiance mortifère, solennelle. Cela dit, je ne pense pas qu'"épaule", avec son "o" fermé, convienne comme rime.
Bravo pour le "hiatus putréfié" ! Très beau dernier vers, aussi, je trouve.

   Charivari   
12/4/2011
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Eh bien j'ai trouvé cela magnifique. Vous avez mis le fond musical, moi j'imagine parfaitement le tableau. Le mot "pietà" arrive justement à point nommé, j'avais ce type d'image en tête.

Au niveau du fond, j'ai beaucoup apprécié cette femme qui devient statue, le cercueil qui devient lit, le bois qui devient chair, la caresse sur l'os de l'épaule...

Au niveau de la forme, ça coule tout seul, une belle mélodie.

Je trouve juste un peu dommage ces constructions trop alambiquées, je crois que le texte aurait gagné s'il avait été écrit de manière plus sobre. Enfin, "le sein sans parole", j'ai trouvé cela un peu limite. Mais

   bulle   
18/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve subtil ce ballet sur deux rimes (u/ol).

Il permet de prendre la juste mesure du fond, en y associant une musicalité "lugubre" bien adaptée.

Par contre je n'aime pas cette inversion "Et dans la verte orbite". "Orbite verte" me paraît moins empesé.

Quoi qu'il en soit, j'ai apprécié ma lecture, et les images ; celle-ci, plus particulièrement : "Allaitent le sommeil du calice où j’ai bu".

   wancyrs   
19/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Brrrr!!! Macabrement vôtre... c'est un peu décalé, mais beau ; et si un jour je voulais honorer la sépulture d'une que j'ai aimé, ce serait sûrement avec ces mots. Je retiens :

L’épitaphe de marbre au tourment que j’ai lu
Gémit comme un hiatus putréfié qui s’affole,
Les restes de ton sein désormais sans parole
Allaitent le sommeil du calice où j’ai bu.

   Lunar-K   
25/4/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très beau poème qui ne cherche pas à sublimer la mort mais qui, au contraire, la présente dans tout ce qu'elle a de cru et de macabre : un corps vidé de vie.
Une écriture rythmé, notamment par ces rimes en "u" et en "ol" qui se répètent tout au long. Certains vers sont tout particulièrement magnifiques. Je retiens surtout les deux dernières strophes avec qui cliquent magistralement.
Une lecture très belle et émouvante, pleine d'émotion et de tendresse (j'aime beaucoup ce mot : "pietà"). Je suis vraiment emballé par l'atmosphère pesante qui se dégage de ces lignes.
Bonne continuation !

   mraya   
25/4/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ce poème . Le travail sur le rythme et le vocabulaire en font un petit bijou de musique nervalienne. Le macabre est transcendé et s'incline devant la beauté poétique et la sublime prière finale. Seul le vers 3 me gêne. Le reste est superbe.

   pieralun   
25/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème qui a de l'allure, je reprends un commentaire précédent, mais cela est tellement vrai.
Le texte, malgré des images lourdes, reste fluide et musical quand il est lu à haute voix
La rime : épaule/ décolle ne me gêne pas.
Un très beau poème s'il ne souffrait de trop de métaphores, trop d'images, trop de "grains". Pourtant, chacun, pris isolément, apporte de la force au texte, mais la multiplication rapprochée empêche le texte de respirer. Là est son seul défaut.

   Mona79   
26/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Hum ! Je me demande si j'aime (ou si je n'aime pas) ce poème à tendance un peu trop nécrologique à mon goût. Très réaliste en tout cas, je vais en faire des cauchemars, c'est sûr ! C'est peut-être le but recherché, après tout...

La forme sur 2 rimes est très bien enlevée, bien qu'épaule et décolle... un peu tirée par les cheveux la rime. Peut-être remplacer par "contrôle" ? (ce n'est qu'une suggestion).

Même si le macabre ne m'emballe pas et si j'ai dû ouvrir le dico pour azerole (je mourrai moins bête) je trouve ce poème bien.

   Anonyme   
29/4/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
On se sent propulsé quelque part ; un endroit triste noir jonché de cadavres, un univers qui me plait enormement

   Douve   
30/4/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Joli poème dans l'ensemble, certains vers me semblent plus beaux, plus évocateurs que d'autres, parmi lesquels :


Mes vers vont caressant les os de ton épaule
Gémit comme un hiatus putréfié qui s’affole,

qui me plaisent beaucoup.

Appréciation beaucoup plus mitigée pour ceux ci :

L’épitaphe de marbre au tourment que j’ai lu
Les restes de ton sein désormais sans parole
De l’enfer et du ciel aux noces je convole

Pour le tout, une belle musicalité émane de ce texte, et en dépit du thème qui ne me plait pas vraiment, j'ai plutôt apprécié cette lecture.

   alalea   
13/5/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est doux et dur, et tristesse et ''encore''.
Particulièrement apprécié:
''Dans l’ultime tombeau de ton corps défendu
Mes vers vont caressant les os de ton épaule''
Cette image suspendue, c'est un joyau.
Et le reste est à l'avenant, si bien dit et tellement touchant.
Tristesse enchanteresse, si ces mots peuvent cohabiter.
Ta pietà se console en ton sable mouvant....
Merci d'avoir partagé ce mot d'amour


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