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Donaldo75
26/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Voici une composition réussie dans la forme et dans la tonalité. La rime est musicale, sonore, tandis que la formulation est chromatique. C'est particulièrement intéressant dans un sonnet où la progression est d'importance alors que le poème est contraint à un nombre précis de vers. L'articulation du poème placée au deuxième quatrain et continue au premier tercet est bien équilibrée, place un barycentre thématique dans cet ensemble dont le titre devient alors évident. Après relecture, ce poème prend de l'ampleur et je lui découvre d'autres forces, alors cachées lors de mon premier essai.
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Ornicar
26/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Je suis partagé sur ce poème.
Le titre ("sous les bombes"), la fin de la strophe 2 et le début de la 3 nous parlent de guerre, c'est ce que je crois comprendre. En toute honnêteté, j'ai du mal à relier ces deux univers à priori très (trop ?) éloignés l'un de l'autre : un coin tranquille et "paix-sible" des Landes et les conflits en cours. Est-ce que l'émotion qu'éprouve le narrateur au contact de l'un, lui donne une conscience aigüe des tragédies qui se déroulent dans l'autre ? "Par contraste" ou "porosité" en quelque sorte ? Mais dans ce cas, il me manque une "passerelle" entre ces deux univers. Du coup, le lien me paraît ténu et artificiel et je reste un peu sur le seuil de cet "airial". Plus en détail : - le dernier tercet est ma strophe préférée pour la poésie qui s'en dégage à mes yeux à travers ce pas de coté : "je déserte et m'enfuis". - le premier quatrain est la strophe que j'aime le moins. Sans doute à cause de l'irruption du terme "écomilitants" qui lui donne, à mes yeux, un coté didactique m'éloignant de la poésie. - la seconde strophe me paraît assez obscure dans l'utilisation qu'elle fait des images qui ne s'imposent pas immédiatement à moi par leur évidence. Il m'aura fallu plusieurs lectures et "creuser sous les mots" pour y voir peut-être une référence au conflit ukrainien. Le "crépuscule rouge" et les "décombres des murs" font-ils référence à la chute du mur et du communisme ? Et "l'arme fatale" fait-elle allusion aux menaces réitérées de Poutine ? - pas de remarque particulière pour la strophe 3 qui, en comparaison de la précédente, m'apparaît parfaitement limpide. |
papipoete
2/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Damy
C'était un petit monde sur notre Terre de landes, un endroit enchanteur sur cette planète, d'où peu à peu les machines mécaniques, ont expulsé les muscles bandés, et mis les âmes au repos. Seuls les murs se souviennent, et fermant les yeux on entend les bruits de la vie qui à tout jamais d'ici a fui... NB ici un genre de kolkhose français ou kiboutz où la politique du laisser-passer contre carte d'adhérent, n'existait pas. le mot cohabitation était le leitmotiv de cette communauté, où l'écologie était le bon-sens, mais la super productivité cogna à la porte, et l'utopie son ombre... le premier tercet est mon passage préféré. je songe aux écomusées des cités de potasse en Alsace ; pourtant, que la vie était dure au fond... les chevalements s'en souviennent ! de forts alexandrins ! le titre " sous les bombes " me trouble ; est-ce un clin d'oeil à la guerre d'Espagne ? |
Provencao
2/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Damy et douce et belle année,
"Le crépuscule rouge où gît l’âme fœtale, Les décombres des murs où râlent les instants D’un silence absolu n’ayant plus d’arcs-boutants, Terrorisent l’humain avec l’arme fatale." Si l’émotion poétique que vous nous offrez s'invite un instant hors du temps, c’est que votre poésie, a ce pouvoir de désadaptation. Votre moyen de cette désadaptation, c’est un certain usage époustouflant, presque hallucinant du langage. L’usage d’un style désautomatisé et qui fait place aussi en nos coeurs... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Cristale
3/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je me demande toujours où l'auteur puise le souffle poétique qui transporte l'esprit de la lectrice que je suis dans un kaléidoscope d'univers opposés. Si l'écriture semble éthérée, les images assènent leurs réalités.
Marquèze, ce lieu si paisible où le poète chemine depuis l'enfance mais où la paix des lieux est en disharmonie totale dans sa pensée attérée des horreurs des guerres d'aujourd'hui, des peuples tyrannisés. Marquèze, un retour souhaité, à défaut de pouvoir changer un monde cruel, pour y fermer les yeux, comme un désir de revenir dans le ventre maternel. L'auteur semble avoir choisi de ne pas appliquer la règle des diérèses. Bon, bin tant pis pour le classique. Merci pour ce partage. |
Cyrill
3/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Salut Damy,
Airial : « Il permet jusqu'au début du XXe siècle de faire vivre plusieurs familles sur une seule aire de vie », lis-je dans wiki et ce que j’en retiens c’est que la paix est possible sur une même terre entre plusieurs familles, elle nait même de la vie en commun. Voilà une analogie tout à fait convaincante et prétexte pour le poète à s’expatrier en pensée vers des terres d’Orient , des bandes de terres convoitées, disputées, arrachées, et le massacre d’autres familles, d’autres communautés. À quoi alors se raccrocher sans « plus d’arcs-boutant » ? Le parallèle « Âme fœtale » / « arme fatale » : clé de voûte de de ce voyage vers l’Orient c’est à dire l’Aube, la Naissance. C’est par un tour de passe-passe poétique que la violence et la mort (le crépuscule, donc) s’y donnent rendez-vous, et par un autre tour de passe-passe que le locuteur revient en sa « terre natale », à l’Ouest. Drôle de paradoxe. Arf, j’ai du mal à exprimer ce que je ressens mais c’est la richesse de sens de ce poème qui m’étrangle. Le second tercet recèle en lui toute l’équanimité faisant défaut à l’état des lieux qui précède. Une désertion de l’âme nécessaire face à tant de souffrance. Merci Damy pour ta capacité à faire passer une émotion toute en pudeur et retenue… Quand la plume d’auteur sait se faire discrète pour mieux transmettre une idée. |