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Vincent
20/4/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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En me penchant sur le visage
S’ombrent les contours flous et froids D’un gros nuage Qui de là-haut trouble les flots, et, par endroits, Des gouttes d’eau du ciel tombées pleurent dans l’eau. Une vive et soudaine ondée Trempe bouleau, tremble et roseau. Ma rêverie a débordé. c'est avec un réel plaisir que j'ai lu votre texte de douceur de calme et de délicatesse je suis tout entier suspendu à votre regard et je suis votre magnifique tabeau j'ai adoré |
Francis
8/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Des images comme dans un rêve : le grand calice d'un arum blanc, goutte bleu nuit de larme, rayons satins d'un grand saule... Tout semble calme, sérénité jusqu'à l'arrivée de ce nuage. Une belle balade, une évasion qui fait du bien !
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Anonyme
8/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quel joli tableau qui dit les merveilles de la Terre ! Quand elle n'est pas saccagée, humiliée par l'action souvent dévastatrice de l' Homme. Quand il se contente que son " regard partout glisse ".
Des images superbes. << L’espoir Que l’univers N’a d’étoile qu’en ce miroir. >> |
Arielle
8/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai pris beaucoup de plaisir à la musique de ton poème Damy. La langue se glisse avec délice dans les sonorités en écho qui accompagnent cette liquide randonnée autour de tes étangs.
Si j'ai trouvé la première partie (jusqu'à l'ilot serein) un peu trop riche en adjectifs (trop de précision tue le rêve, a mon sens) j'ai plongé sans retenue dans le mirage des trois dernières strophes Je relève quelques trouvailles qui m'ont particulièrement plu : "Est-ce un chagrin dans son écrin ?" "Amour à flot, yeux grand ouverts, L’espoir Que l’univers N’a d’étoile qu’en ce miroir." "Ma rêverie a débordé." ... ainsi que les trois derniers vers quoique le mot "nymphée" me semble un peu précieux pour le contexte champêtre des lieux où je vois mal les fontaines de marbre que m'évoque ce mot (ce n'est qu'un détail, il est si joli qu'on peut lui accorder la licence poétique !) Un régal à relire à mi-voix au bord de mon propre étang ... dès que l'averse sera passée ! |
papipoete
8/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Damy; un poème pour l'oreille qu'il faudrait qu'un récitant me lise, pour en savourer les nuances, les tons, les couleurs, les images? Mais pour mes yeux, ces vers délicats comme des touches de pinceau sur une toile, sont un régal que mes pupilles capturent avec gourmandise.
Le début du récit depuis " aux rayons satins...s'ouvre à l'envers " et la dernière strophe " L'image à l'endroit...de mon nymphée " sont écrits de main de maître. Mr Monnet troquant ses couleurs contre votre plume, aurait pu écrire ce lumineux poème! |
Pussicat
8/5/2015
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Vous écrivez en tête : « Étude pour l'oreille, essentiellement ».
Je vous prends au mot. Majuscule à « Mon » après la première virgule, pourquoi ? Pourquoi ces majuscules obligées en début de chaque vers ? Dans le miroir de l’eau lisse, l’eau de l’étang, Mon regard partout glisse : / rimes intérieures, lisse/glisse, notions d'espace et de curiosité : allitérations en « l » et « s » / assonances en « o » et « i » Là, s’étend, En suspend à sa tige bleue, le grand calice / « s’étend »/« l'étang »... « grand calice », la nature personnifiée, déifiée : allitérations en « l » et « s » / assonances en « a » et « en » D’un arum blanc ; un roseau plonge, épi oblong, / jeu sur la prononciation « arum/arôme » et l'opposition des sens : vue et odorat. Malgré leur beauté, la majorité de ces plantes dégagent une odeur désagréable / « épi oblong » hiatus volontaire, je pense... / assonances en « o » : roseau/plonge/oblong Sous l’ormeau, Ocre ou blond ; / le rejet vous sauve : « ormeau-ocre » / assonances en « o » Aux rayons satins d’un grand saule est un rameau / allitérations en « s », « r » / assonances en « a », « o », Qui, dans le tain de l’eau gris-vert, l’eau ressuyant, S’ouvre à l’envers. S’enfuyant, / allitérations riches en « l », « d », « s », « v », « r » / assonances en « i », « o », « an », « èr » Une hirondelle, en vols obvers, Trace les rides en surface D’une onde dans le vent discret Qui s’efface. / allitérations en « v », « d », « f », « s » / assonances en « o », « i », « a », « e » Là, se délivre au fil de l’eau, sous l’œil distrait, Le reflet de tout un rivage, îlot serein, / allitérations en « l », « s », « d », « f », « v », « r » / assonances en « a », « e », « é », « o », « i » Quand j’entrevois l’étrange image, – Est-ce un chagrin dans son écrin ? – D’une goutte bleu nuit de larme au fond des yeux Au doux clapotis d’un mirage. / allitérations en « an », « ge », « s », « l » / assonances en « eu », « a », « in », « i », « ou » Assoiffé, je voudrais y boire – oh, plaise aux lieux – Amour à flot, yeux grand ouverts, L’espoir Que l'univers N’a d’étoile qu’en ce miroir. / magnifique passage dans l'écriture et l'émotion qu'il transmet : belle trouvaille : « – oh, plaise aux lieux – » / oh, plaise aux dieux... allitérations en « z », « f », « v », « l », « que » / assonances en « o », « a », « e » / rimes superbes : « yeux grand ouverts, / Que l'univers » En me penchant sur le visage S’ombrent les contours flous et froids D’un gros nuage / le verbe « ombrer » précédé du pronom personnel « se » offre une double lecture : bravo ! allitérations en « s », « f », assonances en « on », « an », « ou », Qui de là-haut trouble les flots, et, par endroits, Des gouttes d’eau du ciel tombées pleurent dans l’eau. / allitérations en « d », « l », « b » / assonances en « o », « an » Une vive et soudaine ondée Trempe bouleau, tremble et roseau. Ma rêverie a débordé. / allitérations en « t », « b », « d » / assonances en « e », « a », « o », « é » L’image à l’endroit se remet. Souffle la brise. Alors, surface je refais. Au creux de ma main je déguise En baiser d’amour une bise Pour le jardin de mon nymphée. La pluie s'arrête, l'eau de l'étang redevient miroir, et continue le jeu des allitérations et des assonances, et des inversions pour les rimes : « Alors, surface je refais / Au creux de ma main je déguise / En baiser d’amour une bise »... La dernière strophe en octosyllabes rimée est magnifique. Encore une fois, vous déifier la nature en lui offrant un caractère sacré avec « nymphée ». Un texte d'une grande puissance où les images abondent et s'entrechoquent pour peindre un tableau où je ne sais plus très bien faire la différence entre rêverie et réalité. Le rythme, la musique, la richesse des images et des rimes que je n'ai pas relevé pour ne pas peser d'avantage, et du vocabulaire employé, les belles trouvailles, tout concoure à faire de cette peinture poétique un texte de haute tenue. Bravo et merci pour ce moment partagé. à bientôt de vous lire, |
Anonyme
8/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Damy... Le moins que l'on puisse dire c'est que tu maîtrises toutes les catégories poétiques avec le même bonheur...
Ces reflets sont non seulement agréables à l'oreille mais nous renvoient de très belles images... J'ai bien aimé cette balade sur les rives de cet étang que je suppose landais et ça m'a ramené à cette magnifique région de lacs et d'eaux vives. Un seul petit bémol, cette inversion que je ne trouve pas très élégante et sans doute pas indispensable : "Alors, surface je refais." Un très bon poème en conclusion. Merci ! |
Mauron
8/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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La poésie se fait dans la bouche, celle-ci en effet, se susurre à l'oreille. Mais ce qu'elle décrit n'est presque que visuel, ce qui crée un décalage entre ce poème musical et son sujet, visuel. Décalage intéressant. Je pense à Théophile de Viau et à son poème:
Un Corbeau devant moi croasse, Une ombre offusque mes regards, Deux belettes et deux renards Traversent l'endroit où je passe : Les pieds faillent à mon cheval, Mon laquais tombe du haut mal, J'entends craqueter le tonnerre, Un esprit se présente à moi, J'ois Charon qui m'appelle à soi, Je vois le centre de la terre. Ce ruisseau remonte en sa source, Un bœuf gravit sur un clocher, Le sang coule de ce rocher, Un aspic s'accouple d'une ourse, Sur le haut d'une vieille tour Un serpent déchire un vautour, Le feu brûle dedans la glace, Le Soleil est devenu noir, Je vois la Lune qui va choir, Cet arbre est sorti de sa place. et plus généralement, je pense aux poètes baroques, qui chantent les reflets et l'illusion. L'étant de l'étang... Personnellement, j'aurais préféré "n'ait d'étoile" plutôt que "n'a d'étoile"... |
Robot
9/5/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Il y a des textes qui plaisent et pour lesquels on ne saurait dire pourquoi ils nous touchent et nous parlent. Celui-ci effectivement est à la fois musique et tableau. Un découpage extrêmement travaillé permis par le choix du contemporain.
L'impression de me trouver à l'intérieur, de voir le paysage, de sentir la fraicheur de l'eau, d'écouter les bruissements de la nature, de respirer les fleurs. Il y a des sons et des couleurs, tout est vivant comme le roseau qui plonge ou le nuage qui trouble les flots. Et quand la rêverie nous prend on est surpris d'être dans ce monde là. |
Anonyme
9/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Les "yeux" sont partout dans votre texte, alors pourquoi une étude pour l'oreille, essentiellement ?... C'est la question que je me pose. L'avez-vous fait exprès ? Je le pense. Et puis il y a ce titre :"Reflets". Est-ce le reflet des yeux se répercutant sur l'ouïe ?
L'on sent l'essence de la nature à travers de multiples descriptions, affinant les sens pour mieux s'en imprégner. Très beau. Wall-E |
pieralun
11/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Damy,
Un poème très sonore par ses rimes, très dansant ( ce pourrait être un rap très lent ) par la variation extrême des pieds dans les vers, et pourtant très classique par le vocabulaire. Peut être une inflence Verlainienne.........? Il en ressort un grand apaisement car la musicalité nous plonge dans le tableau naturel de ce poème bucolique. Très frais.... |
Damy
11/5/2015
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