Après des adieux presque jour pour jour il y a deux ans (un léger contre-temps ce n'est rien), voici le retour, quelle joie de vous revoir, la foule en délire applaudit sur les marches de l'asile.

Franchement, fragile et évanescent  comme vous l'êtes, aller trainer dans les bouges au milieu des marins et des filles des ports, alors que vous êtes omnubilé par les roses, ça c'était sûr que vous alliez attraper le mal de mer.
Retrouver la terre ferme vous fera le plus grand bien en vue de l'absolution, assis sagement un petit verre de vin doux à la main en réintégrant le chemin du romantisme ; au lieu de traînasser avec vos potes bon public qui font rien qu'à se bourrer la gueule au gros rouge qui tache, ont les poches blindées de préservatifs et qui de toutes manières finiront par vous abandonner.

Un très joli poème, sensible, délicat, fluide, bien écrit et vraiment agréable à lire ; mais trève d'épanchement, c'est que ça va bientôt être l'heure de prendre nos médocs,  mais non grand fou, pas un Château Margaux,
quoique, pour aller fouler les herbes du printemps...

bonjour Damy
" le retour de notre talentueux trouvère "
Là d'où je reviens, je n'ai trouvé ni or, ni bonheur, que du néant !
Je voudrais m'approcher de Vous, qui me manquâtes je l'avoue ; mais je suis prêt à tout pour Vous !
NB une poésie dont le thème est l'abîme, celui que l'on trouve après une chute qui n'en finit pas, n'en finit jamais !
Une fois tout-au fond, on voudrait s'accrocher à une corde, à une main tendue, mais le Diable qui prit possession de nos sens, nous ampute de nos forces, nous crucifie sur un " abyssal mont des oliviers " de glu !
Mais héros de mon cauchemar, le scénario est impitoyable, je dois chasser cette rose à ma main, que je pus vous offrir, pour vous regagner Madame...
Un S.O.S à une femme chérie ; une mère, une amour...
Personnellement, je me revois derrière ces murs, où l'on souffrait le martyre, sans la moindre plaie de sang ; là où l'on répare l'esprit sans bistouri.
la dernière strophe est mon passage préféré, dans ce texte dont je ne vois pas la faille, qui l'écarte du " néo-classique " en 12/3 pieds, sans la moindre faille.

Bonjour Damy,

J'aime beaucoup ce fragile, cet épineux, il y a loin de l’apparence à la réalité. Les mots choisis se dessinent en trompe l’œil donnant à son auteur une posture de révolte, de regrets, de douleurs,...belle signature en ces vers "j’ose ainsi revenir, l’âme n’est plus amère,
mes chers fous."

Au plaisir de vous lire
Cordialement

Les rimes, qui se sont posées sur un chemin de vie, long et « perdu, au-delà des mers de forte houle.. », viennent, avec une force tranquille dû au balancement qu'elles engendrent, nous donner des nouvelles. Tout va mieux, et c'est tant mieux !

Le vers le plus percutant, pour moi : « J'ai hurlé ma douleur espérant un asile au réveil. ». Pour les images qui s'opposent.

Cela fait plaisir de vous revoir par ici, Damy...
Merci, pour le partage de ces lignes témoins de renaissance.

L'indicible est dit.
Et joliment.
Les textes que je publie manquent de poésie. Je vais me nourrir, bon m'abreuver puisque votre vin est doux, à votre catalogue. À la bonde, directement, sur le dos. Hips.

La Poésie sauvera le monde !

J'ai apprécié la métaphore océanique. C'est un skipper dégradé naupathique en chef qui vous parle :)

De simples mots, si bien choisis et agencés que l'intensité du ressenti est transmise avec pudeur dans toute sa réalité. Lu une fois ... deux fois ... trois fois ... et toujours un même étonnement face à l'impact de cette transmission poétique. C'est ainsi que la poésie me trouble bien loin de ce que peuvent laisser de simples constructions littéraires.
La forme, peu courante, m'apparaît tout à fait adaptée et nous invite, à petits pas, à une approche en douceur de cet indicible traversé.

Bonjour Damy

Après un "Adieu" touchant et désabusé que je suis allé recherché dans vos publications remontant à près de deux années, voilà un bien beau "Retour", sans conteste gagnant.

Pendant cette trop longue absence vous avez connu "des mers de forte houle", "pu rencontrer que le délire en foule" et " Dans l’océan fougueux (vous n'avez) pas trouvé d’île au soleil."

Vous ne pouviez "pas rester loin de (nous) plus longtemps"

Avec des poèmes de cette qualité vous serez à coup sûr bien accueilli et applaudi, mais vous, retrouverez vous ici parmi vos "chers fous" ce que vous attendez : "un moment sur la terre,
près de (nous), une rose à la main et dans l’autre un plein verre
de vin doux."

Les gens... les temps changent si vite ...qu'il arrive parfois que "l'âme (reste) amère".

Il est bien beau votre poème et votre écriture superbe manquait.

Bon "Retour" à vous et pour longtemps.

Lebarde