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Lebarde
27/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Il y a dans ce sonnet une grande maîtrise de l’écriture classique et une incontestable connaissance du littoral atlantique, des pièges naturels et dangereux que recèle son rivage (« écume sauvage, laisse, flots , vagues en furie, roule tes mots, tristes embruns, courant de baïne ») mais aussi des amours, des peines et des tourments de l'âme et du cœur que ressent l’auteur(e).
Le propos est parfois laconique mais le ton puissant et la poésie de l’écriture fluide et dense savent séduire. Du bel ouvrage qui me convient En EL Lebarde |
papipoete
3/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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classique
- Océan, approche ! je veux te parler... tes vagues me rappellent un rire, des cris de joie... qui ne sont plus ! NB s'épancher à qui n'est point doté de la parole, voilà cette poésie que j'aime particulièrement ! La baïne évoque pour moi, cette traîtresse qui charme, semble dire : - approche, n'aies pas peur ; laisse-moi te porter... et soudain, la plage est en émoi ; les lumières bleues se déploient... ceci est mon interprétation ! le premier tercet particulièrement glaçant, a ma préférence ! alexandrins au Classique parfait ! papipoète |
Ornicar
5/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Ce poème dont la prosodie classique est incontestablement maîtrisée me laisse une curieuse impression.
L'histoire est dramatique. Le narrateur s'adresse dans un tutoiement familier à l'océan traitre qui lui a ravi l'élue de son coeur. (vers 1et 2 : "Océan de l'hiver... Viens claquer..."). Il me semble alors qu'il devrait se trouver soit en colère, soit au comble du désespoir, complètement abattu. Or je ne ressens rien de tel à la lecture malgré la présence des vers 3 et 4 : "Je meurs sous un ciel gris à l'aurore des nuits / Où mon rêve s'éteint, noir comme au fond du puits". Plus gênant, dans la strophe 2, la rime "fruit" me paraît bien inappropriée et inconvenante s'agissant de cet océan cruel. De même, la rime "ennuis" me paraît étrangement faible pour rendre compte du terrible malheur dont le narrateur est frappé. "Faible" par le sens induit, non par la forme. Dans le premier tercet au premier vers ("... où se meurt ton silence") une répétition s'invite malicieusement. Enfin, le titre n'est pas terrible. Il me semble qu'on peut trouver mieux et plus percutant. Je ne vois pas non plus émerger ici ce qui aurait pu constituer un autre axe de traitement, à savoir une douleur parée des habits sobres et graves de la pudeur qui me la rendrait d'autant plus insuportable. Tel la baigneuse au large emportée, je reste entre deux eaux, hésitant à suivre le sens du courant. Bien que discrète, j'ai davantage apprécié la métaphore "livresque" ("livre moi ta page", "ses vers d'innocence", "ton recueil grand ouvert" rimant dans ma pensée avec le mot "cercueil"). Au final, l'ouvrage est appliqué mais reste un peu trop sage à mon goût. |
Cristale
11/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Le Monde est un poème et sous la plume de l'auteur, le narrateur-poète supplie le poète-Océan de lui rendre sa bien-aimée poétesse emportée par un courant de baïne.
Une dualité vie-mort incarnée par le grand bleu et ce courant diabolique dont peu réchappent. Dans ce long chagrin perdurent autant la vénération que la crainte des éléments : "Océan de l’hiver à l’écume sauvage, Viens claquer sur la laisse et livre-moi ta page." Le Grand-Bleu poète saura-t-il ouvrir sa page sur un poème qui redonnera vie à la chère disparue ?... Je sais qu'il faut savoir écouter le chant de l'océan. À moins que la narrateur-poète ne se laisse glisser "dans ta vague en furie" pour rejoindre la femme-poètesse... Je comprends la puissance de l'inspiration poétique induite par l'extraordinaire fascination que l'on puisse ressentir quand on a la chance de vivre près d'une entité aussi vivante qu'est l'Océan. Des métaphores en filigrane laissent entrouvrir leurs voiles de mystère. La versification est parfaite, fluide, musicale, comme toujours avec l'auteur. Un sonnet qui a tout pour me plaire : passion - puissance - romantisme. |
Provencao
11/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Damy,
"Je veux me régaler de ses vers d’innocence, Ton recueil grand ouvert sur d’heureux souvenirs. Qu’un courant de baïne ouvre nos devenirs !" J'aime beaucoup ce revenir sur d'heureux souvenirs liés au mystère de ce courant de baïne, c’est aussi se tenir à l’écoute de ce que l'on appelle la poésie. Joli souffle et écume : « où se meurt ton silence» Au plaisir de vous lire Cordialement |
Polza
11/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Damy,
Je ne souhaitais plus commenter sur Oniris suite à un refus de publication que je trouve sévère, mais une bonne fée m’a fait changer d’avis. Fin de l’histoire. Après lecture, la première chose qui m’est venue à l’esprit est la sensibilité qui se dégage de ces quelques lignes. Je trouve l’écriture fluide et poétique, le thème poésie classique est respecté à ce niveau. J’ai aimé la façon dont le (la) protagoniste s’adresse à l’océan avec une certaine emphase (dans le bon sens du terme). « Où mon rêve s’éteint, noir comme au fond du puits » j’aurais préféré peut-être « au fond d’un puits », mais j’imagine que c’est à cause « d’un visage » et « d’un long voyage » que vous n’avez pas utilisé cette formule. « Je ne sais pas nager ni goûter de tes fruits » j’ai un doute quant à la pertinence de la rime fruits. Je me demande le sens que vous avez voulu lui donner. Bien que je l’imagine, je ne peux m’empêcher d’associer fruits à fruits de mer, mais il me parait évident que cela n’a rien à voir, ou alors cela serait un choix peu judicieux je trouve… « Viens donc ! Roule tes mots délivrant mes ennuis » même si le sens en aurait été changé, je ne sais pas pourquoi, mais « Roule tes mots, délivre mes ennuis » m’aurait semblé plus fluide, mais cela n’engage que moi bien entendu. « Je veux humer sa voix, écouter ses parfums » j’ai trouvé la formule écouter maligne. Vous aviez déjà utilisé le verbe goûter au vers 7, « et goûter ses parfums » se serait vu. Écouter ses parfums, en plus d’être une formule que j’aime bien, est presque homonyme avec « ni goûter » il y a une sorte de correspondance voulue, je pense… Un poème que j’ai beaucoup aimé pour résumer (avec les quelques réserves citées plus haut). Après, pour un sonnet strictement classique, même si cela ne change rien à mon appréciation, je ne peux m’empêcher de noter 3 répétitions quand certains puristes en exigent aucune. « Viens claquer/Viens donc » « Je meurs/où se meurt » « Je veux humer/Je veux me régaler ». Pour ma part aucun souci, je retiens avant tout l’élan poétique, un bien joli sonnet donc… |
Yannblev
15/4/2024
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Bonjour Damy,
Je ne suis pas spécialiste de la prosodie classique mais a priori votre composition en respecte bien les prescriptions. Je trouve que cela sert à merveille votre propos, donne la solennité qu’il faut sans doute pour s’adresser à cet élément magistral qu’est l’océan, a fortiori dans ce qu’il peut démontrer parfois de furie dévastatrice dans ses vagues à l’origine de drames. On ressent assez bien une certaine stoïcité dans le face à face avec ces flots rageurs que vous décrivez précisément avec les termes qu’il faut. L’océan peut bien se déchaîner, ses noirceurs et même son impitoyable courant de baïne savent faire revivre des souvenirs, moments et sensations, de plénitude. Le thème évoqué méritait cette forme classique très maîtrisée. Face à la puissance de l’élément il fallait bien une écriture affirmée. Merci pour les embruns. |