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Poésie néo-classique
David : Coupelle
 Publié le 23/03/11  -  10 commentaires  -  823 caractères  -  212 lectures    Autres textes du même auteur

Toute fin de rêve.


Coupelle



De course malhabile en peur résiduelle,
Dans cette citadelle où tant de lits s’empilent,
Même un landau futile attend sa ponctuelle
Âme à son étincelle, et son temps puéril.

Mais pour l’heure inutile il est éventuel
Couffin d’une coupelle. À moitié l’ustensile
Gît brisé et l’argile aurait d’être truelle,
Qu’une demi-rondelle, une autre vie moins vile.

Elle est un rien gracile à naître virtuelle :
Un symbole éternel, un passe, un droit d’asile ;
Une porte d’avril mais joint consensuel ;
Ces vents pour hirondelle auront fui dans l’exil.

Une main se faufile et de ses doigts nus hèle,
Vainement son appel a dit : « N’aurais-tu s’il
Te plaît à tomber pile une autre... cruelle,
Je n’ai pas de coupelle, une autre crue du Nil. »


 
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   Lunastrelle   
28/2/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Rimes internes... Bien, pourquoi pas. Ça donne un certain rythme au texte, par contre je ne suis pas sûre que ce système avantage la chute du 15ème vers, enfin l'absence qu'il y a entre "autre" et "cruelle"...
Ce que je remarque aussi, ce que l'on a tendance à se perdre un peu au niveau du texte, ça a un effet un peu hypnotique: on se concentre sur l'effet des rimes internes, et on oublie un peu le reste...
J'ai remarqué aussi un rejet qui me fait tiquer, c'est celui du quatrième vers, avec âme: ce n'est pas lui en tant que tel qui me gêne, mais l'inversion "ponctuelle âme" si on met bout à bout, dommage...
Par contre, l'enjambement entre le 14ème vers et le 15ème est pas mal, j'aime bien.

   kamel   
3/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Un poème néo-classique définit cette coupelle dans des quatrains,je dirai symétriques et ordonnés de telle manière à suivre la disposition des rimes croisées ABAB. Une mise en forme se fait à partir de ces vers qui s'insèrent les uns les autres.Une lecture ne suffit pas pour comprendre le thème,désormais le lecteur prendra soin de le reprendre plusieurs fois afin de pouvoir saisir le sens.

Bonne continuation

   Anonyme   
15/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Exercice de style à ériger en stèle ?
Le parti pris des doubles rimes démontre vite des limites avec l’emploi d’enjambements avec rejet qui servent plus l’exercice que le sens (à mon sens), et même une erreur d'écriture (me semble-t-il) au vers 7, où ma compréhension ne suit plus.
Le choix des rimes en « il » et « elle » indique-t-il la volonté d’alterner les rimes en masculin féminin ? J’ai cherché en vain une suite logique à leur disposition. Mais peut-être souligne-t-il l’indécision du sexe de la vie à venir. (en ce cas, c'est bien vu)
Les rimes se forcent au fur et à mesure et le sens général en pâtit, bien qu’il en subsiste une vague idée. Mais l’apparition du laboratoire (ou de l’expérience) qui s’en dégage semble plus appropriée au texte qu’au sujet.
Bon jeux de mots sur le titre.
Par contre, je donne ma langue au chat pour « l’autre crue du Nil »
En résumé, je crois que la simple alternance il/elle en rime finale aurait permis plus de clarté sur l’avis que l’auteur veut proposer à ce sujet.

   Anonyme   
23/3/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Le choix très contraignant des rimes en fin et en milieu de vers, uniforme qui plus est ("el", "il"), a eu selon moi le grave inconvénient de se faire au détriment du sens. J'ai beaucoup de mal en lisant à comprendre de quoi il est question au juste et, à mon avis, par moments les mots s'agencent de manière plus que floue :
"l’argile aurait d’être truelle,
Qu’une demi-rondelle, une autre vie moins vile", par exemple.
La main qui hèle, pour moi c'est too much ; l'image est carrément burlesque.
Les diérèses systématiques sur "u-el" me gênent, je trouve qu'elles ajoutent à l'artificialité du poème.
Le vers
"Te plaît à tomber pile une autre... cruelle", même avec la diérèse, ne comporte que onze syllabes.
Cela dit, ce désordre convient bien à ce qui est dit dans
"À moitié l’ustensile
Gît brisé", puisqu'on parle justement d'un truc cassé et manifestement pas bien recollé...

Au total, je lis le poème comme un jeu de rimes et de sonorités habile, certes, mais gratuit et trop destructeur de sens.

   Pascal31   
23/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
A l'instar de certains autres commentateurs, je me suis égaré, en cours de route, dans cette forêt de "-il" et "-elle".
C'est dommage, car la première strophe lance joliment l'histoire. Mais au fil des vers, la contrainte que l'auteur s'est imposée (et qui a dû demander du boulot, pour ça, chapeau !) devient également une contrainte pour le lecteur. Le poème devient moins fluide, et surtout, par endroit, plutôt abscons.
Un poème qui ne m'a pas totalement convaincu, mais dont je salue le travail.

   Lunar-K   
23/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Plutôt opaque, c'est vrai... J'aime bien l'interprétation qu'en a fait socque : les rimes en "il" et en "elle" comme symbole de l'androgynie primitive... Cela permettrait d'expliquer cette "coupelle", la naissance dissociant les sexes en en laissant un des deux, "demi-rondelle", comme "brisé".
Sur la forme, l'emploi original des rimes donne un rythme tout particulier à ce texte qui n'est, au fond, pas déplaisant du tout mais qui, sur la longueur, à tendance à devenir monotone et même un peu lourd.
En conclusion, un texte très original (peut-être un exercice de style, oui), mais décidément trop obscur. Je note, entre autre, ces très mystérieuses (pour moi en tout cas) "porte d'avril" et "autre crue du Nil"... Je crois qu'une explication de l'auteur s'impose, histoire de satisfaire ma curiosité...

   alex2   
23/3/2011
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai pas réussi à saisir le sens profond du texte. Pourtant, j'en apprécie les sonorités et félicite l'auteur pour l'exercice du style. Ce jeu des rimes internes se fait au détriment du sens, c'est dommage ("Gît brisé et l’argile aurait d’être truelle,", par exemple). J'aime bien, en tout cas, l'audace de certains enjambements !

   jaimme   
24/3/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il/Elle: le hasard de la naissance. Mais qui n'est pas anodin dans certaines parties du monde. Naître "Il" n'a pas du tout la même conséquence que naître "Elle" de nos jours encore en Egypte. Une crue du Nil pourrait effacer cela. Un changement de régime, des lois, des coutumes, des habitudes. Non, il faudra plus de temps encore.
Le hasard c'est aussi de naître dans la bonne famille. Riche, merci.
C'est ainsi que je lis ce poème entêtant par ses sonorités. Mais j'aime cette ritournelle presque macabre parce que le sujet est très lourd de sens.
Les poèmes de David ne se livrent pas à la première lecture, ils méritent de s'y arrêter, d'y revenir. Peut-être de passer son chemin, et cela m'est arrivé, si le sens m'échappe.
Je n'aime pas l'enjambement du troisième au quatrième vers car deux lectures sont possibles si on lit rapidement.
Rien à dire en dehors de cela.
Sinon que j'ai aimé.
Merci David!

   David   
26/3/2011
Quelques mots par ici...

   Anonyme   
27/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une poésie qui me semble un peu hermétique mais qui mérite un certain approfondissement par une relecture attentive...Une réflexion se précise, forte, existentielle, à savoir le pourquoi de naître dans un monde ``où tant de lits s'empilent...
J'aime beaucoup: ``Ces vents pour hirondelle auront fui dans l’exil.`` Avril étant à nos portes, cela me donne des envies d'hirondelle (sourire) ...
Je transpose les rimes en elle et il en mâle et femelle concernés dans un monde perturbé...``À moitié l’ustensile
Gît brisé et l’argile aurait d’être truelle,
Qu’une demi-rondelle, une autre vie moins vile.``

Une poésie habile et pas inutile pour l'étincelle de l'âme.

Merci du partage.


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