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Anonyme
18/6/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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L'avant du procès de Bobigny revisité... Et de quelle manière !
Même en tenant compte de la caricature du personnage, on situe l'âge et le niveau socio-économique du narrateur sans peine, et sa vue brute des choses donne un ton décalé, comme pour dire qu'encore, actuellement, parler du sujet reste délicat. Toute sa rage est enrobée... L'écriture à contrainte(s) s'avère donc être, selon moi, la pudeur de ce texte. De même que la longueur extrêmement succincte qui prouve qu'on n'a pas besoin de lyrisme pour traiter un sujet, fût-il complexe. Des mots justes suffisent. Très novateur à mon sens. |
Lunar-K
19/6/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Un poème très "girl power". Par le thème bien sûr, mais aussi surtout par le traitement très étrange des déterminants féminins qui, plutôt que de se subordonner à la forme mâle comme le voudrait l'usage, préfèrent encore s'avorter eux-mêmes pour rester femme... Tout le texte se rejoint dans cette démarche, dans ce mouvement de résistance et de rébellion. Très étrange à lire, c'est sûr, mais, quand on y pense, c'est peut-être plus logique ainsi. Plus équitable. En tout cas, en un sens, c'est plutôt amusant de voir ce qu'aurait été notre langue dans une culture véritablement paritaire. Par contre, je ne comprends pas du tout ce que vient faire le "je m'ê" dans tout ça... J’aime beaucoup. Et notamment, par rapport au sujet mis en scène, la façon de présenter cet absurde procès. C’est que d’habitude, j’ai l’impression, dans ce genre de procès kafkaïen, l’accusé est presque toujours présenté comme impuissant, perdant totalement pied face à ses accusateurs. Ce qui permet évidemment de renforcer tout l’absurde et le tragique de la situation. Mais ce n’est pas du tout ce qu’il se passe ici. Au contraire, la narratrice reste forte, sûre d’elle-même. Et pourtant, d’une certaine façon, l’effet reste sensiblement le même. Car cette hauteur de l’accusée par rapport à l’accusation ne fait que rendre cette accusation encore plus absurde. D’un côté on se noie dans l’absurde, de l’autre on prend du recul par rapport à lui. Mais, dans les deux cas, l’absurdité est révélée, indirectement ou directement. Le parti pris de la spontanéité est le plus rare, il me semble, mais il est tout aussi efficace à mon sens, en tout cas ici où il sert en outre la révolte et les convictions, le bon droit de la narratrice. Un texte intelligent, intéressant dans la démarche et l’expérimentation sous-jacentes. Même s’il n’est pas toujours très aisé à lire. Mais c’est inévitable, je suppose. Bravo et bonne continuation ! |
Anonyme
19/6/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Toute la dimension sûrement dramatique du propos vous tombe dessus avec la dernière phrase couperet. Est-ce le foetus ou sa mère qui s'exprime auparavant dans une langue déformée, torturée à dessein ? Je ne me sens pas le courage d'essayer de comprendre en dépit de passages intelligibles à mon intelligence très moyenne.
Je sens confusément un drame humain derrière cet amphigouri travaillé soigneusement pour rester justement à la limite de l' entendement et quelque chose de poignant qui pousse à lire, relire et essayer de saisir la pensée. Je la crois à la fois polémique et humaniste, créant suffisamment de malaise chez le lecteur pour le pousser à s'interroger sur le sens de la vie, de ce qu'est la vie et en regard de ce qu'est la loi. Je ne suis pas, ni de goût ni de formation avant-gardiste, et ne porte de jugement que sur l'intensité de la surprise, de l'émotion que j'ai ressenties à la lecture de ce texte. J'espère des précisions. |
Pascal31
20/6/2012
a aimé ce texte
Vraiment pas
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Je n'ai pas vraiment compris la démarche de l'auteur sur ce court texte. Classé en "poésie", j'ai essayé de ressentir le poème au lieu de lui trouver un sens, mais malheureusement, là aussi, j'ai fait chou blanc.
Bien sûr, le sujet principal est limpide, mais le travail au niveau du style me laisse indifférent, voire agacé. Je n'ai pas été convaincu par cette approche. |
Pimpette
25/6/2012
a aimé ce texte
Pas
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C'est difficile d'utiliser un procédé aussi lourd sur toute la longueur d'un texte...l'effet est raté presque à chaque essai...pourquoi ne pas recommencer avec la même formule mais d'une plume légère....sinon j'aime bien moi, ces chahutages de la langue!
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Anonyme
26/6/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Déroutant bien sûr, j'ai dû lire plusieurs fois.
La première de manière brute puis en transformant les articles ou pronoms et leur rendant la forme et le sens qu'il m'a semblé déceler. Si cette "histoire" tragique m'a vivement intéressée, sa forme pour moi, ne lui apporte pas trop. Encore qu'on pourrait y voir le désordre dû à la situation. En relisant, je n'ai pas trop trouvé de musique (même qui heurterait) Je suis donc bien partagée sur ce texte. La poésie à mes yeux ne s'y trouve pas comme j'aurais aimé, mais il y a une force, une attirance certaine. |
leni
13/7/2012
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J'ai lu trois fois ce texte et je n'y ai rien compris J'ai lu les commentaires qui m'ont un peu éclairé Ce mode d'expression
particulier ne me séduit pas Bien vôtre leni |
Anonyme
13/7/2012
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La seule chose qui m'intrigue c'est la dernière phrase.
Pourquoi est-elle écrite correctement? L'auteur voulait-il s'assurer qu'on ait bien compris le contexte? C'est dommage, il aurait pu nous croire intelligents jusqu'au bout. |
brabant
13/7/2012
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour David,
1975, c'est la loi Veil qui légalise l'interruption Volontaire de Grossesse... grâce à laquelle Maman choisira de sa fête en interdisant à la société de la lui faire. J'ai l'impression qu'on a ici une mineure qui a décidé avant l'âge d'interdire à la société de lui faire sa fête. Qu'est-il prévu précisément à ce sujet dans la loi Veil ? C'est son corps, non ?... Je crois qu'elle ne 's'a' pas trompée, mais le "Je m'en fous..." me laisse dubitatif. Je me demande s'il y a un jeu sur "aspiration" et plus loin "adhérence"... Que traduit cette forme d'expression 'poétistique' : - la révolte d'une jeune femme contre un carcan/jargon sociétal dépassé ? - la non-maîtrise de la langue par une jeune femme inadaptée, isolée dans un cercle familial ou clanique, ou étrangère/immigrée (sans notion de racisme bien entendu) ? Cet exercice de "Laboniris" est trop déconcertant pour moi. Confusément j'aime "... M'harpe contre s'hache... m'astéroïde à t'amplitude... s'aromate est m'harissa... s'averse de larmes...". Mais je n'aime pas du tout "Je m'ê... j'ê..." et les jeux faciles tels "... s'accolade à chaque membre du jury..." et "... m'amende honorable...". |
Fattorius
13/7/2012
a aimé ce texte
Pas
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Merci pour la lecture, mais... mouff! Le titre est intrigant, j'ai cliqué, j'ai lu, et j'ai eu une peine folle avec cette narratrice qui élide tout ce qu'elle peut, qui semble ne pas être en mesure de parler d'une manière directement intelligible - sauf à la dernière phrase. Vous m'avez perdu en route... Sur ce coup-ci, dommage.
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David
14/7/2012
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Quelques mots par ici
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MissNode
22/2/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Réussites, selon moi :
- dans la force du texte court, où le condensé des émotions, suintant au travers de l'énoncé factuel type "synthèse des débats", parvient sans peine à dérouler scénario et personnages - dans la prouesse sémantique qui, si elle impose l'effort pour le lecteur de s'extraire de ses codes établis, reste la plupart du temps claire et sans accroc majeur à la lecture (la première surprise passée !) - dans le choix du propos qui mérite d'être rappelé aux mémoires de tous jeunes gens a minima (mais j'y suis sensible il est vrai) ; d'où : je salue l'incipit fort bien exprimé (dans la même admirable concision) Loupé à mon avis sur des passages demeurés trop hermétiques : - "s'agence est comme m'astéroïde à t'amplitude, s'aromate est m'harissa à t'affection" : plusieurs lectures nécessaires, avec longues pauses médidatives à chacun des mots, pour voir enfin émerger une piste d'image, d'interprétation. - "M'année de prison a peut-être poussé m'hardiesse, ma heure à ta horloge n'a pas ma hésitation" : idem. En même temps, quand finit par émerger un sens, il est puissant en impact émotionnel... ... c'est à dire qu'apparaît l'esquisse "psychologique" du personnage, touchant : je le vois moins comme issue d'un milieu social très précaire - même plutôt l'inverse du fait du vocabulaire relativement "recherché" comme "hardiesse" "hâte" "addiction" - que plutôt de ces personnes dont l'handicap mental léger rehausse la sensibilité émotionnelle et l'acuité des perceptions. Donc, pas de loupé pour moi, et courageux travail d'invention de langage, qui n'est pas gratuit mais fait pour mieux créer le personnage (gratuit, cet exercice de torsion de la langue m'aurait plutôt irritée). A présent je m'en vais lire les commentaires de mes petits camarades lecteurs, et suivre vos explications, bonsoir David |
Anonyme
28/11/2015
a aimé ce texte
Vraiment pas ↓
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Très franchement, incompréhensible, c'est une bouillie de mots indigeste, qui n'apporte rien, de bien singulier et qui ne donne surtout pas au sujet traité, la parole et la valeur qu'il aurait mérité.
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Coline-Dé
29/11/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Je ne ferai pas ma maligne : j'ê pas tout compris ! Mais qu'est-ce que j'ai aimé ce que j'ai compris ! Cette confiance faite ua lecteur, l'inventivité dans la torsion des mots, l'économie de moyens pour suggérer, le choix judicieux de détails signifiants( m'harissa, m'aspiration )
Un travail qui réussit à être innovant et s'ensible ! |
silvieta
11/1/2017
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Je n'ai pas compris.
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Pouet
11/1/2017
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Slt,
Tiens un texte exhumé rigolo à commenter. Bon j'ai "compris" -enfin j'ai fait ça- qu'il fallait remplacer les consonnes par des "l" avant les apostrophes et du coup c'est un peu plus lisible mais bon ça marche pô toujours ce truc... Y a sûrement autre chose mais je cale en mode Champollion. "M’adorée est m’aile et s’aile est m’attention." Cela demeure hors de ma portée. Sinon quoi? On doit comprendre que la fille a des problèmes d'élocution ou plutôt de compréhension? L'avortement serait-il une question de "niveau social" et par extension (ce qui ne fonctionne pas toujours) de niveau culturel? Je m'interroge donc quant au fond... PS: je viens de lire le forum explicatif et bon, je suis un peu plus avancé mais guère j'avoue... :) Ce que je dis dans mon commentaire est donc bien à côté de la plaque... Je crois que dans l'ensemble cela dépasse mes capacités, ma volonté et probablement aussi mon intérêt et que je suis totalement incapable de m'astreindre à pareille chose dans l'écriture, même si "m'astreindre" n'est pas le bon mot car je suis certain que l'auteur y trouve son bonheur. Du coup je salue "l'exercice", je reconnais bien humblement le travail, sans évaluer car ne me sentant pas légitime. |
Leverbal
11/1/2017
a aimé ce texte
Bien ↑
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Merci David pour cette tentative de réappropriation de la langue. Je l'ai vu comme un texte prévu pour l'oralité, et il m'a rappelé Violences, de Didier-Georges Gabily.
J'ai trouvé un extrait de sa pièce en ligne, mais d'autres passages ont une parenté beaucoup plus proche : (...) La maison était de l’autre côté de la falaise, protégée. Dans la valleuse. Tous volets clos, toujours. Toutes saisons passant sur elle et sur la forêt d’alentour. C’était depuis que j’étais gamine. J’y venais là, sur le faîte, me tournant indifféremment du côté de la mer et de l’autre, vers elle ; puis de plus en plus vers elle... Dans le dernier repli de la valleuse, la maison, protégée, tous volets clos, aveugle, un silence... Et la vierge en bois dans sa niche, quand je m’en approchais, je la vois encore la vierge en bois dans sa niche juste au-dessus de la porte. Mais ça n’arriva pas souvent que j’ose. M’en approcher. ça n’arriva qu’une fois de trop, je crois. |