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Poésie néo-classique
David : L’éteigneuse
 Publié le 30/04/08  -  7 commentaires  -  517 caractères  -  117 lectures    Autres textes du même auteur

La nuit bleu de méthylène


L’éteigneuse



De cette nuit, le cerbère
Attend l'aube automnisée
L'allumeur de réverbère,
Les rêves lobotomisés.

Ce n'est pas l'arc électrique
Ni le fil incandescent,
D'interrupteur le déclic,
Luciole au fluorescent.

Chassé par le projecteur,
Odeur cramée d'halogène,
Ce blanc n'est pas protecteur
De l'oubli pas l'érogène.

Une lampe à acétylène
De la nuit est ma veilleuse,
La nuit bleu de méthylène
D'une seule absence éteigneuse.


 
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   karminator   
30/4/2008
je n'ai pas bien compris ton poème... pourquoi cerbère?

sinon, au niveau de la forme, presque rien à dire, sinon la répétition de «projecteur» pour rime que je trouve un peu dommage...

je mettrai une note après avoir reçu des explications sur ce poème.

   Anonyme   
30/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Pourquoi pas cerbère? C'est toi karminator, auteur du "saucisson" qui dit ça? Hummm Hummm...

Bon ton poème David, comme toujours est assez hermétique, mais oui on écrit avant tout pour nous même...

Pour moi trop d'adjectifs "compliqués".

"automnisé", j'aime bien en revanche... Joli "vianisme"...

C'est au deuxième quatrain qu'erre ma préférence.

J'ai apprécié tout de même.

   nico84   
1/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Oui cerbére me rend perplexe mais c'est un bel hommage à cette étegineuse.

Bien que le fond ne m'attire que par l'ambiance nocturne, la forme embellit ce petit instant de vie comme on ne les connais plus ...

   karminator   
1/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
après explications, j'ai relu et relu, sans pouvoir m'en lasser... comme quoi, parfois, l'hermétisme laisse enfermée une merveille !

ça me fait penser, justement, à un essai que je veux écrire bientôt (j'en suis à la planification)...

très bon poème ^^

   mimich   
3/5/2008
je vais mettre , moi aussi, "mon petit grain de sel".
Je crois avoir compris que l'auteur s"éclairait avec une lampe acétylène" mais pas à l'électricité...ni à la bougie.
Qui est "le cerbère"?
A la place de"cramer" j'aurais préféré"calciner"
Quel verbe est sous-entendu dans la proposition des deux derniers vers? J'aime bien qu'on ne chahute pas trop la syntaxe!

   David   
5/5/2008
Merci pour vos commentaires,

Cerbère désigne un chien à trois têtes qui gardait les enfers dans une mythologie, dans le poême c’est un personnage, une certaine forme d’oubli : celui qui emporte la conscience des rêves.

Le cerbère est au souvenir des rêves ce que l’allumeur de réverbère est à la fin de la nuit, celui qui va les clore, les rejeter dans l’oubli, au tout premier moment du réveil.

Dans le poême, je n’arrive pas à tromper ce cerbère que je trouve bien utile, avec des lumières artificielles, enfin non-solaires, à cause de la luciole…

Le passage de la lampe halogène prolonge l’énumération précédente, en plus de ne pas être non plus satisfaisant pour tromper le cerbère, il a tendance à attirer les insectes nocturnes qui y meurt dans une odeur « moche », une odeur de cramé comme ça peut se dire, et ça ouvre sur « de l’oubli pas l’érogène » ou qu’est-ce qui peut exciter, animer, faire réagir l’oubli ?

La lampe à acétylène est celle utilisée par les mineurs de fond, dans le temps comme on dit, un autre genre de lumière : elle sert à se déplacer, ça aussi c’est une image qui me venait sur ce thême de la nuit, de l’oubli, du rêve…

Le verbe sous entendu dans les deux derniers vers est « être » :

« La nuit bleu de méthylène…est…D'une seule absence éteigneuse. »

EDIT: Non Mimich, l'ellypse du verbe être ne me gène pas, en remplaçant "éteigneuse" par "malheureuse" par exemple, le sens apparaît peut-être mieux, le dernier mot est un adjectif qualificatif et le verbe être ne s'impose pas il me semble, comme dans:

"Oh tristesse (est) infinie"
"Les sanglots (sont) longs (des violons de l'automne)"

   mimich   
4/5/2008
Merci d'avoir pris la peine de répondre à mes questions.
Inutile d'expliquer les mots comme Cerbère ou lampe acétylène, le lecteur est censé en connaître le sens, ce qui importe c'est de savoir pourquoi on les emploie dans un certain contexte.
L'auteur pense-t-il que ses deux derniers vers sont correctement
exprimés(même avec l'ellipse du verbe être)?


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