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Poésie néo-classique
David : Les champs du possible
 Publié le 03/07/08  -  6 commentaires  -  1188 caractères  -  64 lectures    Autres textes du même auteur

C’est là qu’ils sont courus.


Les champs du possible




Illustration de Nine - Rouge dans le champ



De quel tact irritant dont l’épiderme ignore
Et l’impact et l’étranglement de carnivore,
Est passé ce carénage d’or et de vent ?
Morsure de murène en guise de présent.

Pas de prisme englouti, pas plus que de frontière
Hors des traces d’indifférence à la lumière.
Un pourtour est exact il n’a plus de secret,
L’intérieur est intact absurdement coffré.

C’est là qu’ils sont courus, dans les champs du possible,
Aux probables indubitablement la cible
En ces Guillaume Tell en joue, manque de pot,
Car au plus souvent délivre un coquelicot.

Même si ces bourreaux s’armaient de catapultes
Une ardente couronnerait même d’insultes
Un orbe éventuel, un pic à l’encépha-
-logramme si cruellement resté à plat.

Comme on tranche le lierre aux murs envahissant
De vide que l’on cierge en les peignant de blanc.
À la franche escapade, au prix que tu n’opines,
J’enfourche ton estrade et prend ta guillotine.


 
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   Anonyme   
4/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
"Morsure de murène en guise de présent", voici mon vers préféré.
Un poème étrange comme souvent (toujours?) avec cet auteur...
"manque de pot" j'ai pas aimé en revanche. Mais la fin remédie à cela avec ce sympathique:" J'enfourche ton estrade et prend ta guillotine".. Agréable dans l'ensemble.

   Melenea   
4/7/2008
Morsure de murène en guise de présent
...
J’enfourche ton estrade et prend ta guillotine.

Tout comme Notrac, j''avoue que ce sont les deux vers qui m'ont le plus interpellé, mais indépendemment du texte.

Une belle rythmique du texte, entrainant, par contre j'avoue avoir cherché un sens, qui m'a échappé, malgré un titre qui laisse beaucoup d'ouvertures...

et "Aux probables indubitablement la cible" sur ce vers je n'ai pas vraiment aimé l'assemblage des mots un peu lourd à mon goût...

Bien à toi

Mél

   daphlanote   
4/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
- Dommage pour les césures, ça aurait apporté une redondance dans le rythme qui contrebalancerait un peu l’abstraction volontaire du texte.
- « d’or et de vent ? » Dommage ici aussi. Parmi tous ces possibles, pas moyen de trouver autre chose ?
- « Morsure de murène en guise de présent. » Là, il faut reconnaître que c’est assez... actuel. Un peu amer, désabusé, presque pessimiste aussi. Joli. Un léger manque de musicalité peut-être.
- « Pas de prisme englouti, pas plus que de frontière
Hors des traces d’indifférence [...] » Ca, pour moi, c’est bon. J’aime beaucoup ces bouts de vers. Le côté prisme qui rappelle les fameux possibles évoqués dans le titre (le vertige aussi, d’ailleurs).
- Le « à la lumière »... peut-être une sorte de retour à la réalité (les ombres ne naissent que de choses réelles, non ?). Mais clairement démenti par cette idée d’infini, de sans frontière. Encore et toujours les « possibles ».
- « Un pourtour est exact il n’a plus de secret, » Dommage. Encore. J’aurais escompté une autre ponctuation. Ou –surtout- une autre formulation. Je ne suis pas sûr que ce vers soit nécessaire en fait. Tu diriges l’interprétation mais ce vers a un caractère « didactique » qui me rebute vraiment.
- « L’intérieur est intact absurdement coffré » La suite est dans la même ville, mais il faut reconnaître que la seconde partie du vers rattrape l’effet. Ceci dit, d’un point de vue purement musical, je crois que ce vers aurait du se passer d’un verbe. Mais surtout de ce « est » (enfin, je veux dire, ça aurait peut-être au passé avec un autre verbe que celui-là ; à un autre temps au moins).
- « Aux probables indubitablement la cible ». Ca, je garde. Totalement antithétique avec l’idée des possibles. Ou tout au moins, comme l’idée d’une fatalité, d’un destin écrit (« indubitablement », « cible »), comme pour répondre à un objectif établi.
- « En ces Guillaume Tell en joue, manque de pot, » Le retour du style David ? Ce « manque de pot » absolument incongru. Je suis d’ailleurs perplexe. Je n’oserais dire « il faut le retirer » parce que ça me fait penser à ce que je retiens de toi. En tout cas, la première partie du vers est particulièrement musicale, sans hésitation.
- « Car au plus souvent délivre un coquelicot. » J’avoue que là, je sui perdue... Qu’est-ce qu’un coquelicot vient faire dans l’histoire ? La mort ? La mort serait-elle l’issue la plus probable ?
- « [..]un pic à l’encépha-
-logramme[..] ». Original enjambement *lève le pouce*
- « si cruellement resté à plat » Le « cruellement » tombe à plat (justement -_-‘). Garder cette idée de « à plat » qui surprend un peu (je me serait attendue à un « plat » ou à autre chose, mais sans la préposition).
- « Comme on tranche le lierre aux murs envahissant ». Il me semble que « des murs » serait plus correct.
- « De vide que l’on cierge en les peignant de blanc. » J’ai beaucoup aimé ce vers si. Evidente recherche. Répétition sur la fin qui rend une musicalité certaine. Comme un goût de trop peau peut-être.
- « À la franche escapade, au prix que tu n’opines,
J’enfourche ton estrade et prend ta guillotine ». Sans conteste, j’aime. Peut-être plus le premier que le deuxième.

Bon, ceci dit, je ne suis pas sûre d’avoir été claire dans mes interprétations. J’ai beaucoup aimé ce texte en tout cas. Il faut dire que l’on ressent bien ce vertige que j’affectionne lorsqu’on parle de « possibles » ou de cette infinité que nous offre le futur.
(Note : Daph en mode *Dune*)

   Anonyme   
12/7/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Morsure de murène en guise de présent "
et :
" Comme on tranche le lierre aux murs envahissant "
jusqu' à
" J' enfourche ton estrade et prends ta guillotine "

... Et vu la date de publication de ce poème, je l' aime plus que très bien, il me semble avoir compris quelque chose entre les vers, comme la possibilité d' un probable possible pour échapper à l' étranglement.

Touchée, que je suis.

Edit : l' étrange et incongru coquelicot fait comme une tache de sang, ou de sens, ou de sans ( supérieur ), mais pourvu qu' il soit délivré du massacre, et du "sacre du printemps" ( Gabriel faure ), du déchainement des éléments, eh ben je le serai moi même ( délivrée ).
Les champs du ciel de l' im-possible ne sont qu' yeux et visages, rictus de douleur, essayant de couvrir et faire taire cette fleur de papier, rouge comme le sang ... mais je me répète.
Bientot, j' espère, pourra-t-on voir les nuages dans le ciel du poète david l' insondable, et, à la manière des enfants, y découvrir des formes inquiétantes.
J' en tremble d' avance ...

   Anonyme   
10/8/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup moi aussi, mais que dire encore après ces commentaires... déjà tout ce que je ressens a été dit...

Un pourtour est exact il n’a plus de secret,
L’intérieur est intact absurdement coffré.

Celui-ci est mon préféré, quelle chance il n'avait pas été cité... en bien

   Anonyme   
31/12/2009
Bonjour David
Vous faites bon marché des césures, ce qui dans un poème classique fait un peu mauvais genre;
Mais j'aime bien le contenu complètement déjanté.
Je parie que vous aimez Mallarmé.

Au vers 15 et 16, vous vous êtes bien amusé;
Moi aussi, mais il ne faudrait pas que ça tourne au procédé.


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