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Poésie néo-classique
David : Un rectangle noir
 Publié le 21/08/08  -  4 commentaires  -  804 caractères  -  107 lectures    Autres textes du même auteur

Aérostat et langue des signes.


Un rectangle noir



Au loin les montgolfières tutoient l’horizon
Ampoules fugitives inventant des cimes
Des moments suspendus, des rêves de piéton
Moins terre à terre et silencieux, presque sublimes.

Les marins avaient conquis le moindre rivage
Et le ciel n’ouvrait qu’une éphémère invasion
À ce vol inconnu, sans le moindre sillage
Ces tout nouveaux intrus, sans la moindre explosion

Son allure était fière, sa combinaison
La rendait plus altière, elle a les yeux noirs
Comme ses cheveux sobres, le gris de prison
Et son vœu de silence, son teint de grands soirs

Le noir de ce rectangle posé au menton
Parle-t-elle la langue vouée au silence
Ce vent chaud que j’aspire comme ce ballon
Qui vient de disparaître, moment de l’absence


 
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   Melenea   
22/8/2008
J'ai aimé l'image des montgolfières, ainsi que celles des marins en invasions :) mais ensuite je suis un peu perdue... j'ai pensé à un capitaine de vaisseau féminin, puis à une bonne soeur, pour le voeu de silence... mot que tu répètes deux fois quand même comme pour insister...
Le rectangle noir? le voile peut être... bref je me suis un peu perdue sur ce coup là

Mél

   Cyclid   
3/9/2008
Le premier quatrain est très réussi dans ses images. J'ai du mal à cerner la suite... S'agit-il de la liberté d'expression? Des femmes musulmanes voilées ? Je suis perdue...

Dommage car il y a des passages originaux qui sont force d'évocation :

"Et le ciel n’ouvrait qu’une éphémère invasion
À ce vol inconnu, sans le moindre sillage"

"Parle-t-elle la langue vouée au silence
Ce vent chaud que j’aspire comme ce ballon"

Mais ils sont totalement écrasés par la lourdeur de certaines tournures :
"Son allure était fière, sa combinaison
La rendait plus altière, elle a les yeux noirs"

   sanaa   
23/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir David,

Je choisis ce poème pour en souligner plusieurs. Je voudrais pouvoir en commenter bien plus, et je prendrai donc le temps pour le faire progressivement. Ton écriture est parfaitement maîtrisée, et c'est un bonheur pour un amateur de poésie que de lire pareille qualité. Et puis, et cela se ressent bien dans ce poème (d'où le choix de coter tout d'abord celui-ci), à cette plume forte et classique qui nous maintient sur le sol suit presque systématiquement le grand bond, la grande claque poétique avec le sens qui fout le camps pour nous balader souvent dans les nues, et souvent dans une sorte d'hermétisme aussi.
Cela donne des écrits ciselés et complexes. Et parfois ça prend audacieusement, parfois l'on décroche. Mais, de manière générale, la couleur, le rythme, les odeurs donnés par des mots, l'univers des textes, me semblent être infiniment plus à même de représenter la poésie que la soit-disant primauté du sens. Je pense que le sens en poésie est offert à raison ou non par la forme, mais que cette dernière est largement plus indispensable quant à créer cette ''vocation'' poétique au texte. Et je trouve par ailleurs que coter le sens d'un texte; à savoir ''j'aime ou j'aime pas l'idée'', ou bien ''ce thème rentre ou ne rentre-t-il pas dans ma petite morale immaculée...'' est complètement inepte en poésie.
Pour terminer cette tartine (tentative peut-être malheureuse de donner du sens à ce que je raconte...), tes écrits me touchent par le jeux savant qu'ils entretiennent entre ces deux composantes de l'écriture (l'installation d'un univers par la forme, l'esquisse ou non d'un sens), et je prendrai le temps nécessaire pour me balader à l'aise dans ton vaste musée publié ici.
Et merci évidemment pour tes montgolfières, tes ampoules, tes marins, tes rectangles et tes absences...
Sanaa

   Anonyme   
29/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je n'ai pas pu m'empêcher de lire et relire la première strophe tant je la trouvais belle...


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