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Anonyme
16/8/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Je trouve ces vers vraiment charmants, vous parvenez à préserver dans une forme rigoureuse le vaporeux du rêve, de l'incertain, et je me dis que cela confine à l'exploit ! Je ne sais même pas trop si vous parlez effectivement d'une femme ou d'une fleur se rêvant femme… Gros coup de cœur pour le vers
Dans le jardin, les lys ragrafent leur guêpière où justement s'accomplit la confusion des règnes. Jolies rimes à mon avis, pas trop sophistiquées (ce serait dommage) mais à la fois solides et discrètes, qui soutiennent le propos sans l'étouffer. Mon bémol viendrait peut-être d'un registre exclusivement sucré, je sature un poil sur les lèvres de rose et l'exquise chevalière ; le dernier vers rééquilibre avec sa pointe d'amertume, j'aime beaucoup la note finale du rêve de lumière ! J'ai le sentiment que vous prouvez, dans ce poème si simple en apparence mais pratiquant savamment le flou, qu'il est toujours possible, même dans une forme très codifiée, de dire différemment. Cela me réjouit. P.S. : En rerelisant, je me dis qu'un point final, tout sec, siérait peut-être mieux que le point de suspension ; il me semble que, par contraste, il ferait mieux ressortir cet instant « autre », l'enclorait. Simple idée bien sûr, à vous, auteur ou autrice, de voir. |
Vincent
3/9/2021
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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bonjour
moi qui ne suis pas adepte de ce style j'ai été particulièrement touché par votre poésie vos mots si bien ciselés m'ont été droit au cœur quelle snsibilité |
Cristale
3/9/2021
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour Davide,
Classique ? Non, je ne pense pas et l'explique plus loin. L'ambiance poétique de ces vers est ravissante, j'aime beaucoup l'aspect éthéré ainsi que les images mi-conte mi-réalité. On imagine la rose trémière si haute et si élégante, s'avancer dans l'allée où les orchidées et les lys lui font une haie d'honneur..mais qui est ce prince désireux de lui offrir une chevalière ? Ah oui, un rêve sans doute. La forme que tu présentes (ABBA-ABA-AB-A) s'apparente au dizain de Lochac (ABBA-CAC-DD -C) dont tu t'es affranchi en composant sur deux rimes, soit, mais tu passes d'une rime féminine à une autre rime féminine (identique d'accord) d'une strophe à l'autre, d'autre part ton distique est sur deux rimes différentes, alors que l'alternance exigée en versification classique était possible sur tes deux rimes (ABBA-BAB-AA-B) Je sais que tu voudras bien m'expliquer ton intention d'écriture, j'ai encore tellement à apprendre. C'est malin, comment je fais pour noter maintenant ? Edit : j'aurais préféré découvrir cette forme irrégulière, dite par l'auteur création personnelle, en contemporain. |
papipoete
3/9/2021
a aimé ce texte
Passionnément
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bonjour Davide
On a beau dire, sur le français des banlieues, l'argot et autre franglais, le votre sous votre plume...ça a d'la gueule ! Même sauvageons des rues ou des parcs à fleur, que ne donnerait-on pas pour tenir la traîne de cette " princesse " , qui déambule en rêvant à son prince-charmant. ça n'existe pas ! arguera le grognon, mais je veux y croire moi, en voyant passer une telle beauté ! NB un conte qui passe au cinéma de notre cerveau, que l'on voit une fois, mais que l'on ira revoir maintes et maintes fois ! La scène est somptueuse, et bien que cette Belle put voir dans un panier, choir son divin minois, on reste ébahi ! L'auteur y est un peu pour quelque chose, et les bras m'en tombent à le lire ; comment écrire après vous avoir lu ? le distique a ma préférence ! au second vers, je l'aurais clos d'un point plutôt que d'une virgule. classique sans faute ! |
Anonyme
3/9/2021
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Un peu
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Bonjour Davide,
Je ne connais pas cette transgression du dizain de Lochac et reste sceptique sur sa conformité dans la catégorie classique. Sans doute nous informerez-vous que cette forme fixe est reconnue et autorisée dans cette catégorie, à propos de laquelle Paul Valéry disait : « Est poète celui auquel la difficulté inhérente à son art donne des idées. Et ne l'est pas celui auquel elle les retire. » Je m’adresse là aux auteurs (pas à vous), qui postulant cette catégorie, font la leçon aux commentateurs d’ignorer trop souvent le fond pour se focaliser sur la forme ! Alors oui, je confirme, je me fous royalement du fond. Rien ne m’attendrit en poésie, et si la mort d’un enfant est un drame, il en subira une seconde sous la médiocrité de son évocation. Je préfère une blague à toto racontée en un sublime sonnet. Autrement dit je ne m’intéresse ni à la Vérité, ni à l’Utilitaire, ni à la Morale, ni au Juste. Seuls m’importent la versification, le style et le contenu lexical ou syntagmatique d’un poème classique, toutes ces composantes qui précisément définissent la forme. La forme transmise par l’auteur sublime-t-elle le texte, oui ou non ? Telle est la seule question que je tente de résoudre. N’abdiquant jamais le souci de m’instruire, j’aimerais avoir des justifications plus précises quant à la catégorie acceptée. Je parle évidemment du non respect de l’alternance des rimes. Il en va de la crédibilité d’un site dont la compagnie me paraissait exemplaire. Sur la base de ces critères, je vais noter Un Peu, note que j’effacerai si la réponse me paraît recevable. La versification n’est d’ailleurs pas seule en cause, mais le reste, style, contenu lexical, ont déjà fait l’objet de mes remarques sur d’autres textes de votre plume. Je reçois souvent votre poésie d’une manière très étrange, comme si je ne me sentais pas concerné par elle, incapable que je suis de trouver un pont entre sa sophistication infantile et mon statut d’adulte. Je la qualifierais de poésie Peter Pan. Je commente très peu, et l’ai fait ici principalement pour soulever la question de la première partie. Cordialement Bellini |
Myo
3/9/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voilà une charmante présentation de la rose trémière telle une princesse au jardin rêvant à son prince.
Le ton est précieux, peut-être un peu trop à mon goût. Mais le ballet des images, passant de la fleur à la belle est tout en délicatesse. Je ne suis pas apte à juger si votre écrit respecte tous les critères du classique... et je suis bien mal placée pour vous jeter la première pierre :-) Mais l'ensemble se lit sans accroc. Merci du partage Myo |
Davide
3/9/2021
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Vincente
4/9/2021
a aimé ce texte
Bien
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Une belle intention enamourée envers cette rose, "Madone, impériale, en sa robe trémière", qui malgré l'invitation charmeuse de son titre polysémique m'a causé trois sensibles désagréments.
Avant de les évoquer, je tiens à dire la séduction liminaire qui me vint, depuis l'intention jolie qui sourd sous le titre, la forme en strophes de taille dégradée, s'amenuisant au fur et à mesure que la robe poétique se dévoile, suggérant un corps qui se dénude – il y eut un tout, et voici que dix vers plus loin, ne demeura "qu'un rêve de lumière…". Séduisant ! S'est aussi révélée une douce écriture, charmante assurément, mais là fût ma première gêne, car je l'ai ressentie plus charmeuse que charmante ; peut-être pas assez "naturelle" dans l'expression, peut-être pas assez fondue au propos très "effleurant" son sujet ? Mais surtout je suis sorti de l'emprise qui s'annonçait dès ce passage : "les lys ragrafent leur guêpière.". Je devine la suggestion de cette guêpière, piège à pollinisateurs mais aussi vêtement coquin qu'ici l'on referme après quelque caresse… oui mais je le sens too much, hors contexte, il n'apporte rien à mon sens qu'un jeu gratuit, plus jeu de mots amusant que jeu de sens révélateur. Ensuite "chausser à son doigt", ne me semble pas très heureux, même si cela peut rappeler, à distance alors, "l'épousaille" très adéquate du petit pied d'une emblématique Cendrillon à sa mythique pantoufle de vair. C'est dommage ces trois anicroches, ce n'est pas grand-chose dans ce poème tout en délicatesse, mais justement elles sont dans ce registre en finesse un peu trop grossières à mon goût. |
emilia
6/9/2021
a aimé ce texte
Beaucoup
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J’ai été sensible à ce qui m’a semblé comme une allégorie du mariage pour une jeune épousée, parée de dentelles dans sa robe impériale et sa fraîcheur de rose, que tout le monde attend/ au matin palpitant où son prince lui offrira « l’alliance », relatée comme un charmant conte de fée, mais où surgit cependant ce nuage de doute et cette conclusion négative « qu’elle n’embrasse plus qu’un rêve de lumière… », comme dans l’attente suspendue d’une future désillusion à craindre quand affleure « l’exquise » apparence de l’amour qui peut être trompeuse… (je pense peut-être au destin de Lady Di, par exemple…), en laissant la parole aux spécialistes s’agissant de la forme…
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