|
|
Lebarde
30/11/2019
a aimé ce texte
Bien
|
Se souvenir avec nostalgie et regret de ce qui ne sera jamais plus comme avant avec lui, l'enfant disparu dévoilé dans l'incipit, mais continuer à rechercher et profiter de tous les bons moments que la vie offre encore.
Voilà un sujet intéressant traité avec tact et délicatesse dans un poème presque léger, plein de tendresse, d'espoir et d'optimisme . La vie continue malgré tout; sans oublier le passé même douloureux l'auteur veut vivre les instants délicats. C'est comme cela que j'ai perçu le propos. La forme libre, que j'affectionne guère, présentée dans ce poème comme une litanie avec ce "j'ai pris ...." en début de chaque strophe ne m'a que moyennement séduit et pourtant "j'ai pris" plaisir à la lecture. Merci En EL Lebarde |
STEPHANIE90
6/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément
|
Bonjour,
un sujet grave, la douleur de la perte d'un enfant auquel il faut survivre malgré cette douleur, cette incompréhension, cette absence qui laisse des traces indélébiles. Votre feuille morte a écrit de son crayon bleu un très joli poème qui m'a permit de partager "votre" vie, votre douleur et votre survivance à cet amour perdu. J'ai aimé chaque strophe où l'émotion prend le dessus sur tout le reste et "j'ai pris" la peine pour narrer ce poème à celui qui survit dans ces mots... C'est un très bel hommage, merci pour le partage de vos vers. Poétiquement vôtre... |
Anonyme
8/12/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour,
Un texte sur un sujet douloureux. L'exergue est très beau. Les images, nombreuses et finement choisies ont une bonne résonance sur le lecteur. J'ai particulièrement apprécié les deux derniers paragraphes, avec un petit bémol pour les deux dernier vers, moins inventifs : "j’ai pris le dessus le dessous les devants tout l’espace qui m’entoure et lorsque enfin j’ai vu l’univers recréé sur une feuille morte j’ai pris un crayon bleu pour t’écrire un poème " mention spéciale pour "l’univers recréé sur une feuille morte" L'anaphore "j'ai pris" suivie souvent de "pour" me semble un peu lassante sur la longueur. Merci du partage, Éclaircie |
Anonyme
9/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Poème très touchant, plein de sensibilité dont l'anaphore "j'ai pris " est déclinée avec justesse et originalité.
Chaque strophe offre un étonnement, celle du galop du cheval, celle du chemin-écharpe, du dessus et du dessous... Le ton est empreint de douceur... Merci pour cette lecture |
Gouelan
9/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
Bonjour,
Il faut "s'inventer" le courage pour écrire ces mots-là. Faire le vide en soi, écouter l'absence, ressentir son frisson, son étranglement. Chaque mot est délicatement choisi, chaque image nous pose et on regarde. J'ai relu plusieurs fois. Chacune des strophes est pétale d'écorce. Un poème fort émouvant, écrit de bleu sur une feuille morte, pour lui redonner vie. Merci pour cette lecture. |
papipoete
4/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
|
bonjour Davide
On peut écrire sur tout, de toute façon ; ici, l'auteur nous parle d'un enfant devenu ange, parti là-bas d'où il ne reviendra plus ! Ce texte évoque donc la mort, et celle combien douloureuse d'un être qui ne grandit point ; et pourtant la plume qui trace ces vers, le fait avec un tel talent, que l'on n'a pas crainte de pleurer " j'ai pris la mer/dans une boite à souvenirs/pour me rappeler nos étés sur l'Iroise ", et toute strophe suivante est de la même teinte, presque rose pour parler du noir ! NB la forme " libre " du poème convient si bien au thème, à cette façon de dire " tu es là-haut, nous y sommes aussi, nous ne nous sommes pas dit ADIEU ! " Comme c'est beau ! quel prodige vous faites là cher poète ! la 5e strophe est une étoile qui illumine un ciel de lit ! |
Anonyme
4/1/2020
a aimé ce texte
Pas
|
Bonjour
Ce qui me gêne le plus dans les textes à poésie libérée est en général l'absence de ponctuation mais ici elle ne gêne pas trop la lecture. Mais par contre, ce qui me dérange le plus, est la répétition sans cesse de ce verbe avoir en début de strophes : j'ai ceci, j'ai cela et ainsi de suite tout au long du texte. Ce qui donne, au final, un coté énumératif fort déplaisant, à l'encontre de ce que l'auteur voulait, je pense, nous dire. Et rien ne vient sauver le coté analytique de l'ensemble, pas même ce crayon bleu (pourquoi cette couleur ?) pour écrire un poème : il y a belle lurette que les poèmes s'écrivent avec un écran et un clavier. Mon Dieu, qu'on est éloigné d'un soir de fête que j'avais encensé à l'époque. |
Castelmore
4/1/2020
a aimé ce texte
Pas
|
Bonjour Davide
Vous m’invitez le même jour à petit déjeuner chez Pic, déjeuner chez Trois-Gros, enfin à dîner chez Bocuse ... Grand merci ! J’apprécie au début ... à la fin je souffre d’indigestion ! Vous connaissez les ressorts de l’émotion, les images, les couleurs, les mots, les constructions et les figures de style qui la convoquent et la font prospérer, jusqu’à l’extrême ... Mais, à les réunir tous dans le même texte, sous la forme d’une addition sans retenue ni nuance, vous nous montrez l’esprit, le talent, le travail ... et vous étouffez la flamme de l’émoi sous l’éteignoir de l’artifice ... Désolé... Permettez-moi de vous souhaiter malgré ces critiques une très belle année poétique ! |
Vincente
5/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
L'exergue est ici une dédicace. L'intentionnalité bien que pudique inscrit un cadre et sa perspective à la confidence que le narrateur/trice adresse à l'enfant disparu. C'est fort de cette obligeance que la lecture configure la démarche reconstructrice du père/mère affligé(e). Ainsi, au travers des mots débordant de poésie, l'on se laisse envahir par l'émotion vive, conscience à vif, empathie douloureuse, que nous rencontrons dans chaque strophe, chacune plus touchante que l'autre.
Le titre n'attend pas le déroulement du poème pour dire la destinée de ce dernier, le "choix de vivre" est la volonté affirmée du narrateur – peut-être pas initiale puisqu'il y a eu question, sinon pourquoi la déclarer. Vivre ou pas vivre après la mort de l'enfant, mourir serait l'oublier : une deuxième mort… Il "faut vivre", assurément –. Le poème-confidence va lui "expliquer" par quelles voies il entend s'en sortir, par quelle magie-poésie il va le "perdurer". J'y ai entendu une sorte de dialogue particulier où le narrateur adresse ses multiples façons d'entrer en résonance avec l'enfant, une voix qui voit dans l'au-delà de son monde fini, où c'est justement cette finitude qui, comme une paroi, renvoie ses réverbérations, ses réflexions où le disparu prend place. Ce phénomène, et sa retranscription, est d'une "émouvance" inouïe. J'ai reçu le déversement émotionnel des strophes comme autant de tentatives de reconstruire la vie perdue, et de justifier la continuation du "survivant" (au sens sauvé mais aussi et surtout de celui qui vit au-dessus, fort de "l'élévation" que confère la prise de recul succédant à l'épreuve infernale). La succession des "j'ai pris" anaphoriques a porté la prégnance des gestes d'espérances, comme des insistances ; avec du recul, je me souviens m'être dit que j'espérais de nouveau et encore, avec l'auteur, une nouvelle occurrence salvatrice. Si bien qu'ainsi, un parcours s'est engagé où j'ai pu apprécier : " l’univers recréé sur une feuille morte j’ai pris un crayon bleu pour t’écrire un poème " Superbe résultante d'un projet de survivance, cette dernière strophe, si elle ferme joliment le poème, en ouvre immensément l'ambition. Je trouve le geste très beau, vraiment très beau. Perdues parmi cet ensemble très juste, trois minuscules choses qui m'ont dérangé. La scansion accroche un peu dans ces deux vers : " et ne plus me languir de nos étreintes " "pour ne plus frissonner sur ton absence " Et pour celui-ci, " d’un vol de papillon ", je le trouverais plus "intéressant" sans le "de", formulé ainsi : " d’un vol papillon ". Comment quitter ce commentaire sans évoquer ces magnifiques images inspirées, singulières et poétiques : " j’ai pris la mer dans une boîte à souvenirs" " j’ai pris le vent du large qui s’est effiloché dans tes cheveux d’aurore" " j’ai pris le courage aux mains des aviateurs pour accrocher ton rire à mes nuits de novembre ". (l'aviateur et son Petit Prince…), quelle très jolie strophe ! " j’ai pris la clef des champs pour écorcer mon cœur serré… " Etc… Et puis j'aurais pu également faire ressortir l'avant-dernière strophe qui offre une belle transition vers le retour à une sorte de réalisme final "authentifiant", s'il en était encore besoin, la véracité de l'intention de l'auteur. EDIT : à la relecture du matin, je découvre d'autres sens qui viennent enrichir ma perception première. Par exemple ces deux-ci : dans le vers "pour redonner des ailes à mes rêves d’enfant", l'expression "rêves d'enfant" peut être entendue intentionnellement de deux façons, ceux de son propre passé d'enfant et ceux du désir d'enfanter ; et puis l'enfant n'est pas forcément disparu au sens le plus irréversible, mais sa "disparition" peut être vécue et subie de façon si entière qu'elle produit sur le parent une douleur également insupportable... |
Cristale
5/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Réel ou imaginaire, chacun sait que le narrateur n'est pas forcément l'auteur, je porte un regard sur l'aspect littéraire de ce poème ()
Echo d'une mélancolie déchirante suite à ce drame qu'est la mort d'un enfant, cette souffrance, dont la parole vise à conjurer l’absence, déroule son leitmotiv "J'ai pris" dans un murmure proche du silence. Je reste sur ma faim tant il me manque une construction palpable. J'ai ici l'impression de tenir dans mes mains du sable fin qui s'échappe entre mes doigts. C'est pas gentil de toucher ma sensibilité Davide mais je te soutiens dans ce "Et je choisis de vivre"... j'ai pris ton poème dans la brume d'un dimanche pour l'offrir à un ange Merci pour ce joli moment de triste tendresse. Cristale |
fried
6/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Il y a dans ce poème une légèreté à la Prévert pour parler de cet enfant perdu, en fait beaucoup de pudeur, tout est dit par petites touches et allusions.
Cette légèreté apparente fait apparaître un contraste important, heureusement le deuil n'a pas tout englouti et dans ce poème, on le ressent et ça fait du bien. En fait ce qui s'exprime c'est la légèreté ou philosophie d'un rebond. J'aime beaucoup |
Louis
7/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Le poème répète une préhension : « j’ai pris… j’ai pris… ». C’est important : c’est qu’il ne convient pas de « lâcher prise », et c’est l’expression du choix résolu de s’accrocher à la vie.
La mort, dit-on, ou parfois « la vie », ou parfois « la maladie » ou encore « le destin », nous a pris un être cher, nous l’a enlevé, l’a emporté. « J’ai pris » sonne alors comme reprise, comme ressaisie de ce qui a été pris, de ce qui a été enlevé, dérobé ; comme reprise pour retisser un pan de vie après une douloureuse déchirure. Prendre, c’est ne pas laisser, c’est ne pas délaisser, ne pas abandonner, et c’est mettre avec soi, c’est assurer une forme d’existence avec soi. Le poème s’engage tout entier dans la polysémie de l’usage du verbe « prendre ». La première « prise » est celle de la mer. « J’ai pris la mer / dans une boîte à souvenirs » L’image est poignante. La mer, cette immensité, cette image de l’infini, est « prise » et comprise dans une boîte, une petite boîte, même s’il s’agit d’une « boîte à souvenirs ». On ne « prend » jamais la mer, on se souvient d’un vieux refrain de Renaud : « Ce n’est pas l’homme qui prend la mer, mais… » On mesure alors, si l’on ne craint pas le paradoxe, l’incommensurable entre l’infini de la mer et l’espace limité de la boîte, cet incommensurable ente le souvenir et la réalité, et ce geste fort et émouvant, malgré la conscience de l’irréductible distance entre mémoire et réalité, à tenter de retrouver l’infini d’une présence vivante dans le faible support limité d’un souvenir, et vivre, malgré tout vivre. Ce début de poème mesure l’écart entre l’infini et le fini, leur séparation, pour aussitôt l’estomper, et, à la fin du texte, le combler tout à fait et retrouver l’un dans l’autre, l’infini dans le fini. Ainsi, dans la prise de l’espace : « J’ai pris… tout l’espace qui m’entoure », la présence vivante se retrouve partout, immanente. L’enfant disparu n’a plus une position transcendante, comme un dieu séparé du monde, qui se tient hors d’atteinte dans un au-delà. La dernière strophe dilate cet environnement spatial au Tout infini de l’univers : « l’univers recréé / sur une feuille morte ». L’infini de la présence est retrouvé dans l’infini cosmique. Le microcosme de la feuille morte reflète le macrocosme, l’infini de l’univers se retrouve dans le fini de la feuille, et la feuille n’est plus morte, et la présence du défunt se fait vive, dans le sentiment fort du sublime d’une Totalité infinie. Le poème commence par la mer du souvenir et se termine par ce que Romain Rolland appelait « le sentiment océanique », le sentiment de ne faire qu’un avec le Tout de l’univers, comme la vague ou la goutte d’eau dans l’océan ; de ne faire qu’un avec toutes les gouttes de vie dans le sentiment d’une Universalité sur le mode de l’éternel. Alors que la croyance religieuse promet de retrouver l’être cher que l’on a perdu, dans la mort, dans l’au-delà, c’est ici dans la vie qu’il est retrouvé, par l’expérience d’un sublime océanique, par la conscience extatique et jubilatoire d’un infini, non pas au-delà, mais ici-bas, dans le fini ; c’est dans ce monde, c’est dans cette vie que se réalise l’union indissoluble avec le grand Tout, et tous ceux qui nous sont chers. Entre mer et océan, se prennent des instants poétiques où sont captées les correspondances entre les beautés de la nature pour être nouées à l’enfant perdu, et lui redonner une présence à travers toute la nature : « le vent / du large / qui s’est effiloché dans tes cheveux d’aurore ». Se prennent des moments qui transfigurent une réalité morne et triste, et le temps lui-même, en jours heureux, en joie profonde : «le temps / en pluie de sable sur la plage / pour le regarder couler des jours heureux ». Des moments d’évasion, hors de la peine et de la nostalgie, dans une ivresse, une griserie au sein de la nature, en communion avec le grandiose des montagnes, au souffle du vent : « galop / d’un cheval des montagnes / pour m’évader le soir / et ne plus me languir de nos étreintes » Des « prises » encore pour « nouer », « accrocher » l’image de l’enfant à la vie du narrateur. Tout est pris dans un regard nouveau, dans un émerveillement sur les choses du réel, au sein duquel se compose un baume de présence qui soulage la douleur immense de l’absence. Toute la nature devient poème, et c’est sur une feuille morte que le narrateur réécrit enfin sa poésie, réitère la reproduction vivante du macrocosme dans le microcosme de la nature, renoue avec l’enfant en son sein. Il l’écrit en bleu, couleur de l’infini. Merci Davide pour ce beau texte, particulièrement émouvant. |
Quidonc
8/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Davide,
Je ne suis pas un expert en poèsie et certainement pas en forme libre, c'est pour cette raison que je la commente rarement. Pourtant ici, l'exception confirmant la règle, votre poème m'a interpellé. Le choix du titre déjà, "et je choisis de vivre", quel ode. Vivre envers tout, malgré tout, malgré les coups qu'elle nous donne. Transformer le négatif en positif, car nous 'avons pas le choix finalement. Mais c'est parfois un combat douloureux Bonne continuation Quidonc |
Aconcagua
12/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour
J'ai sincèrement aimé ce texte qui est plein de retenue et de douceur. J'ai lu l'incipit après avoir lu le texte et j'ai été surpris de voir qu'il s'agissait de la mort d'un enfant car il pouvait s'appliquer à la perte de tout être cher, c'est peut-être cela sa grande force. Sur la forme, la structure, la progressivité des strophes vient à chaque fois souligner la justesse et la beauté des images. Merci |
in-flight
7/4/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Il faut aller chercher la force de vivre en prenant exemple sur la Nature. C'est le message de ce texte je crois.
Et cette force doit être phénoménale lorsqu'elle doit pallier à la disparition de ce que l'on a de plus cher au monde. Mais si une feuille morte génère la création d'un univers, l'espoir ne peut que sortir vainqueur. |
Marite
7/4/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Ce très long poème en forme de litanie m'a rappelé "le Cat Goddeu" du Livre de Taliesin ... avec de très belles images se succédant en nous contant le long et difficile périple accompli pour retrouver le goût de vivre. Seule la strophe faisant référence à l'image des aviateurs m'a semblé décalée par rapport à " la mer ... le vent ... le temps ... le galop ...le chemin ... la parole ... la clef des champ ... la liberté .... Pour " le courage " j'aurais préféré une référence autre.
|
Davide
12/7/2020
|
Remerciements & explications :
http://www.oniris.be/forum/et-je-choisis-de-vivre-remerciements-et-explications-t27702s0.html |