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Poésie libre
delphinette53 : La vague
 Publié le 22/02/12  -  11 commentaires  -  936 caractères  -  190 lectures    Autres textes du même auteur


La vague



Semblable à l'océan, je vire et je chavire.
Tantôt moi, tantôt une autre, je suis volatile,
m'évapore et réapparaît comme un souffle.
Aussi dure que le marbre, aussi friable que la craie,
je n'ai pas de besoin, seulement des envies
mais des envies de besoins.
Je n'ai pas de sens, je virevolte, je me jette, je me pose.
Je suis à l'est, au nord, au sud et à l'ouest,
partout et nulle part à la fois.
Sans port, sans toit, sans personne, sans rien
mais avec tout et tout le monde.
Le matin seule et froide, le soir entourée et brûlante,
je vais, je viens, je pars, j'arrive.
J'esquive, j'encaisse, je nie, j'assume.
Pire qu'une essence volage, mieux que l'ambre fossile.
Sans unicité, aux multiples facettes, à la fois changeante et fixe.
Alors je me retourne et je cherche.
Je me retourne et je vous vois.
Je me retourne et enfin, je me retrouve.


 
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   Raoul   
3/2/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pour moi, ça manque un peu de vague, justement, mais il se dégage un je ne sais quoi assez prenant, du texte.
C'est plutôt bien mené, la simplicité voulue de la langue passe -parfois limite- et parvient à ses fins, en revanche, la composition est un peu complaisante, maniérée, et son manque de fluidité -voir une certaine lourdeur- laisse à désirer par moment.
Je ne sais si commencer par les comparatifs est la meilleur des idées…
Dommage aussi que l'ultime vers soit si prévisible et pataud.
Ce qui m'a le plus gêné, ce sont les très nombreux "je" qui font tomber le poème dans l'exercice sentencieux -ce qu'il n'est pourtant pas- assez déplaisant.
À mon avis qui n'est que le mien, cela manque d'un peu de recherche dans la fluidité, et de limpidité dans le style, mais ce n'est pas du tout inintéressant.
Merci pour cette vague.

   brabant   
4/2/2012
 a aimé ce texte 
Pas
Ce texte qui n'est pas mal écrit et dont le dernier vers me plaît :
"Je me retourne et enfin je me retrouve." (je ne mettrais pas de virgule) ou alors j'écrirais "et, enfin, je") me pose un problème : en effet, enlevez le titre et le premier vers et je ne peux pas savoir qu'il s'agit d'une vague. Même en laissant le premier vers je ne serais pas certain d'identifier la vague que je vois difficilement chavirer.

Beaucoup de verbes, sans doute trop pour qualifier cette danse, mais pas assez caractéristiques, dans un texte trop univoque. Il aurait fallu une série de verbes pacifiques, puis une série de verbes sombres, puis une série de verbes émerveillés, puis une série de verbes colères pour montrer les différents états, les différentes humeurs de "la vague".

Enfin ! Ce n'est que mon avis... Notez que je ne mets pas en doute la correction de l'écriture mais seulement l'impersonnalité du fond par rapport au thème traité.

   Anonyme   
10/2/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle fresque de la vague! Un peu tout et partout, un plus pour les : je vais, je viens, je pars, j'arrive. J'esquive, j'encaisse, je nie, j'assume.

   Charivari   
11/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour.
J'ai trouvé l'idée très intéressante, et cette longue métaphore filée ne perd pas de son ampleur, au fur et à mesure de la lecture.

Par contre, je suis moins convaincu avec le style : je pense que pour symboliser la vague, il faudrait quelque chose de plus cyclique, de plus rythmé aussi. (à ce propose, j'ai bien aimé les "je vais, je viens", et je pense que c'est dans ce sens là que le texte devrait aller)

Bref on a plus l'impression d'une poésie en prose avec des vers mis à la ligne de manière un peu artificielle. Dommage.

   Anonyme   
22/2/2012
Bonjour delphinette ! De vagues à lames il n'y a qu'un pas et je dois avouer, pardonnez-moi ce jeu de mots facile, que ce poème me laisse quelque vague à l'âme car, à mon sens, tout ceci manque cruellement de... poésie.
Pourtant le sujet est intéressant et inépuisable comme ces vagues qui se reforment sans cesse, chacune semblant identique à la précédente mais pourtant différente quand on prend le temps d'observer le flux et le reflux...
Quand les vagues turquoises
Nées au fin fond de l’Atlantique,
Parfois caresse, souvent angoisse,
Viennent mourir au fond des criques...
La matière première est présente dans votre texte, reste à remettre l'ouvrage sur le métier et à le tisser différemment pour en tirer un poème digne de ce nom. C'est très souvent le destin des pauvres versificateurs que nous sommes mais il faut persévérer ! Bonne continuation...

   Arielle   
22/2/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Plus que l'image d'une vague, en lisant votre poème, j'ai devant les yeux le mouvement d'un papillon qui butine, d'un chaton jouant avec sa queue ... La danse légère, un peu inconsistante de quelqu'un qui ne sait trop où se poser, qui se cherche et ne se trouve que dans le regard d'un autre.
A mon avis, le titre est mal choisi et égare le lecteur plutôt qu'il ne le guide dans les circonvolutions de ce portrait extrêmement vivant mais un brin désordonné, ce qui n'est pas vraiment la caractéristique d'une vague.

   LeopoldPartisan   
23/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
poème certe souvent malhabile, mais avant tout poème de jeunesse, loin des grands questionnements existentiels. Poème de la fraicheur, poème de l'insouciance, poème à fleur de peau.
Poème de l'action et du verbe vraiment rafraichissant.
Ne changez rien et surtout continuez, la pratique viendra bien assez tôt.

   funambule   
24/2/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je n'étais pas complètement dans le rouleau (ça fait plusieurs fois que je viens surfer dans le coin). Le texte me semble en parti inabouti... ou jeune, mais l'idée est là et j'aime beaucoup le fait qu'elle ne cherche pas plus loin que le descriptif. J'eusse aimé un brin de tumulte supplémentaire et plus de paix aussi... une augmentation des contrastes.

Il y a quelque chose tout de même.

   Pimpette   
11/3/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un poème essentiellement féminin, je trouve, et je l'aime pour ce la en particulier!
cette femme toute en contradictions, en humeurs changeantes, passant du rire aux larmes, c'est moiaussi!
cette femme est une soeur et elle le dit très bien...dure et friable, tout est là...
les deux derniers vers sont très importants:
Pour échapper à sa fragilité, elle doit se se détourner d'elle-même...se retrouver dans le regard des autres qui sont différents et lui ressemblent en même temps...nous connaissons tous ce RV ave c l'autre qui nous sauve de nous même...

   fugace   
10/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une entité omniprésente, libre, incertaine et pourtant bien ancrée dans ce qu'elle est.
c'est féminin, souple, fluide.
Delphinette, il faut continuer dans cette veine de sensibilité pure et épurée.

Il n'y a que le titre que j'ai trouvé mal choisi.

   Anonyme   
5/11/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
"La vague" !!! Je n'ai pas vraiment au fil de ma lecture suivi le mouvement d'une vague, mais plutôt celui d'une feuille que le vent ballotte et entraîne dans une danse effrénée, " Je n'ai pas de sens, je virevolte, je me jette, je me pose.

" Je me retourne et enfin, je me retrouve. ", Ce texte est un questionnement, une réflexion sur ce "je", qui s'impose intempestivement tout au long de l'écrit, pour moi c'est loin d'être un poème. Constatation sur un état de fait, qui ne pas vraiment convaincu, avec ce "je", il ne me percute pas, et même m'incite à une certaine indifférence. Peut-être qu'il en est trop fait, en fin de compte.

Il y a un léger petit quelque chose, mais qui n'est pas exprimé avec aisance, c'est un peu "brouillon", cela en fait un écrit qui donne une impression de tout et de n'importe quoi.


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