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Poésie contemporaine
Didadou : Nuit Zéro
 Publié le 14/05/19  -  8 commentaires  -  587 caractères  -  213 lectures    Autres textes du même auteur

À une des heures où l'avenue sommeille, mon esprit vide, de confiantes sensations d'ivresse...


Nuit Zéro



Je suis un Guerrero

Le noir de jais
Le silence ruisselle
Des égouts au ciel

Je suis un Guerrero
Mais, la nuit Zéro

J'ai oublié qui j'étais
Ma peau s'écoula
Par-ci, par-là

Je suis un Guerrero
Mais, la nuit Zéro

J'ai gagné ce qui a été jeté
Des flèches aiguillèrent
Du haut jusqu'au parterre

Je suis un Guerrero
Mais, la nuit Zéro

Taches de couleur, éclaboussures de cité
Un unique trait de pinceau
Circulaire, recto verso

La nuit Zéro


 
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   Gabrielle   
26/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte coloré à l'instar d'une oeuvre produite par un peintre surréaliste.

Le noir, le rouge, le vert...tout défile sous nos yeux ébahis.

La construction/répétition distique/tercet renvoie à ce qui pourrait être une chanson avec un joli refrain.

Le noir (de la nuit), omniprésent nous renvoie dans un univers bien particulier et compose la chute du poème.

Objectif atteint par l'auteur(e) du texte;
Bravo !

Amitiés.

   Davide   
14/5/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Didadou,

Un texte qui me paraît bien obscur, avec un épigraphe qui l'est tout autant.
Des confusions dans les repères temporels, induites par un aller-retour entre le présent et le passé : "Je suis", "J'ai oublié qui j'étais", "s'écoula", "aiguillèrent".

J'ai d'abord voulu penser à un jeu de mot, "je suis" pouvant être la conjugaison du verbe "suivre". Mais le "qui j'étais" en suivant m'a fait abandonner cette piste.
Guerrero est a priori le nom de famille du narrateur, descendant probable de Vicente Guerrero, figure de l'indépendance du Mexique et de l'abolition de l'esclavage.

Ce poème se veut-il une peinture hommage de cette nuit noire sur un champ de bataille ("flèches aiguillèrent", "ma peau s'écoula") ?
Un hommage aux circonstances de sa mort ?
Ce texte parte-t-il simplement d'un narrateur égaré ?

De plus, les images convoquées pour installer cette atmosphère si particulière ne sont pas, à mon sens, poétiques : "le silence ruisselle / Des égouts au ciel" ou encore "Des flèches aiguillèrent / Du haut jusqu'au parterre".

Il doit sans doute me manquer quelques informations pour saisir l'intention de l'auteur(e) et faire ce petit bout de chemin en sa compagnie. Malgré tous mes efforts, je suis resté à quai.
Vraiment désolé !

Davide

   arigo   
14/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Je trouve que les répétitions n'ont pas l'effet souhaité, du fait que le poème soit court.

Concernant le sens, plusieurs lecture sont nécessaires et il est vrai que le texte s'éclaircit au fur et à mesure.

J'imagine que la scène se passage la nuit, sous la pluie, que la personne titube, que les lumières les plus claires sont celles des cités, au loin, donc un peu "floues".

J'aime particulièrement ce passage là :

"Taches de couleur, éclaboussures de cité
Un unique trait de pinceau
Circulaire, recto verso"

Une question sur la nuit Zéro : à considérer comme la nuit où tout commence, ou comme la nuit "zéro souvenir" ?

Merci pour le partage,

Arigo

   senglar   
14/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Didadou,


Qu'il désigne Paolo ou Vicente (Quel nom fabuleux que Chilpancingo :) ) Guerrero renvoie à un combat, noble dans les deux cas. il est tout à fait adapté pour inspirer les rêves du matin. alors Didadou attaquant ou révolutionnaire votre rêve me convient. Il est dans les deux cas libérateur. Liberatore Tanino/Gaetano, lui-aussi il est double. Ah si vous pouviez l'avoir comme illustrateur votre poème passerait à la postérité !

Pareil pour le coup de pinceau :
"Circulaire, recto verso"

"La nuit Zéro"

CASH !

Bravo !


Senglar de Brabantie

   Anonyme   
14/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je n'ai pas été séduit par ce texte. Je l'ai trouvé assez sybillin, surtout en regard du patronyme exposé ; ou alors j'ai mal perçu quelque chose...

" Taches de couleur, éclaboussures de cité
Un unique trait de pinceau " ces deux vers me font opter pour le peintre Jose Guerrero (?)

A vous lire une prochaine fois.

   Donaldo75   
14/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Didadou,

J'ai une interprétation personnelle - mais n'est-ce pas le propre de chaque lecteur, en fait, que je suis bête ? - de cette poésie.

Guerrero = guerrier en espagnol.

C'est ce qu'on dit parfois après une soirée bien chargée - je suis un guerrier - quand tout remonte à la surface.

Ce poème exprime bien cet état. Du moins, si mon interprétation n'est pas trop loin de la plaque.

   Robot   
17/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je me suis perdu dès le premier vers. En clamant d'entrée "Je suis un Guerrero" l'auteur veut il nous dire qu'il appartient à la descendance de ceux qui portèrent le patronyme ? Ou bien est-ce une référence à un toponyme "je suis un lieu de bataille". A moins que ce soit l'affirmation d'être un guerrier. Je n'ai pas trouvé une franche réponse dans le texte et j'avoue que de m'avoir obligé de me poser la question m'a détourné un peu d'une lecture sereine.
Reste alors le choix de s'en remettre à l'hermétisme plutôt intéressant du texte qui semble vouloir conserver son secret… et c'est un peu dommage.

   Aconcagua   
7/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
Un texte à la fois simple et obscur, léger et énigmatique, un texte dont le rythme un peu décalé donne de la puissance au propos.
Certaines images m'ont enchanté:

"Le silence ruisselle
Des égouts du ciel"...

"Un unique trait de pinceau
Circulaire, recto verso"


Bravo et merci


Aconcagua


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