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Edgard
24/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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L'idée est assez jolie d'associer les saisons, les humeurs les émotions...peut-être amoureuses.
Mais il m'a semblé que plusieurs approximations, voire incohérences, gênent un peu le tableau. Lagune / vagues, embruns... "J’entends les loups qui hurlent au vent Jusqu’à la cime des arbres verts Une fine brise brasse cet élan" "Tombent les cristaux au blanc de sel séchant le sol puis dispersés" Quelques vers me semblent un peu imprécis et on a du mal à imaginer: "Une légère brise frappe mon chemin" "Abasourdi dans mon entrain" Mais l'ensemble est agréable à lire. Peut-être marquer avec plus de précision l'allusion au sentiment amoureux ou de tristesse qui accompagne les saisons. |
Provencao
4/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Vadim,
"Où flirtent la brume et les fougères J’entends les loups qui hurlent au vent Jusqu’à la cime des arbres verts Une fine brise brasse cet élan Dans une fraîcheur aux douces mesures Dansent les feuilles et dans ce chant Tous prennent part à tes murmures Fini les râles, les miaulements Le temps s’arrête et je frissonne Tout semble loin quand il entonne Cette mélodie au fond de moi Dans mon cœur, l’automne s’en va." Mon préféré J'aime beaucoup ce phénomène de possession, qui définit l’amour quand il est passion. Où tout un chacun est à la fois malade et esclave.... D’où vient cette saison des sentiments ? Comment d'été ,d'automne et d'hiver, l’amour en vient-il à être possessif, mélancolique et aliénant? Belle maladie de l’âme, belle maladie de la liberté, l’expérience d’une possession et dépossession de soi au rythme des saisons. Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
4/7/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
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bonjour Vadim
Voici non point les quatre saisons de Vivaldi, mais trois seulement bizarrement ? Tantôt Robinson Crusoé sur son île, tantôt l'appel de la forêt, tantôt Nicolas Vannier dans le grand-nord, l'auteur nous emmène avec lui dans ces endroits, où tout s'arrête avec les marques du temps... NB un récit dont la vague littéraire veut nous emmener, par delà les mers, au milieu d'un erg glacial, au Ciel où disparue une âme l'attend. Dans ces vers résolument contemporains, vous ponctuez de ci de là ; aussi, fallut-il le faire tout au long de votre texte ! En outre, chaque ligne n'oblige aucunement son début par une majuscule ( sauf en classique ou néo-classique ) J'ai bien aimé ce refrain " le temps s'arrête et je frissonne... " La dernière strophe fort touchante a ma préférence |
fanny
4/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Quand je pense que vous ne savez même pas qu'il y a 6 saisons dans une année, on se demande ce que vous avez appris à l'école, il va falloir remettre vos cadrans à l'heure, ou alors avoir des liaisons qui durent au moins an.
Je trouve ce poème très joli et j'en aime la fluidité, laquelle pêche néanmoins parfois car vous ne tenez pas compte de l'élison, ce qui à mon sens serait mieux vu la structure de la poésie, même si ce n'est pas obligatoire dans cette catégorie. J'aime l'impression d'ensemble qui s'en dégage, une certaine atmosphère, pleine d'une subjectivité qui effectivement propose des images un peu contradictoires, mais les perceptions sentimentales le sont aussi parfois, cela passe donc avec le ressenti émotionnel. Après le printemps, qui décidément chez vous semble être sous le signe de la modération, s'ouvre un nouvel été pour rebattre les cartes de l'entrain, et puis je sais pas moi, apprenez à compter jusqu'à 12, au pire faîtes comme tout le monde, compter sur vos doigts : 2+2+2+2+2+2 = 12 , ça fait 6 saisons, c'est pas compliqué quand même. Je vous souhaite un bel été Vadim. |
AMitizix
21/7/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une poésie qui m’apparait plutôt agréablement vaporeuse et ondoyante. Vraiment, ce sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit quand j’essaye de commenter. Il me semble donc intéressant de le mentionner en débutant ce commentaire. Je m’explique.
Déjà, pour ce qui est d’ondoyer, tout le champs lexical du poème semble appeler ce balancement, dès les premiers mots : « vagues », « embruns », « brise » (plusieurs fois), « frissonne », « brume », « vent », « Dansent » (plusieurs fois aussi), « Tombent »… La liste est incomplète, mais elle me permet de souligner que ce poème, que ce soit dans la description de la nature ou dans celle des actions des acteurs du poème, n’échappe jamais au mouvement, sous différentes formes. Une seule immobilité est présente : celle du temps (mais il se remet vite en mouvement, au passage des saisons...) Le mouvement, omniprésent, est parfois sec et rapide, involontaire, comme celui des flocons « dispersés ». Parfois vaste et ample, « immuable », comme je m’imagine celui des vagues de la première strophe et comme est celui du « vent sec » de la troisième. Il est parfois doux et furtif, comme celui de la « brise », dans les deux premières strophes. Et le plus intéressant, c’est que ces mouvements s’entremêlent et s’enchâssent : celui des gouttes d’eau qui s’ « échappent » s’inscrit dans le ressac des « vagues » du vers précédent. Dans le vent « immuable » de la troisième strophe, vient s’incruster le mouvement de la « froideur », puisqu’elle vient s’y « lov[er] ». Et il n’y a pas que les déplacements qui se rapprochent : l’idée de mobilité accompagne d’autres images du poème, comme la brise qui transporte, « brasse », les cris des loups. Cris qui s’adressent d’ailleurs au « vent », figure ondoyante par excellence, puisqu’elle n’est perceptible que par le mouvement. Figure ondoyante… et vaporeuse. « Vaporeux » et un autre qualificatif qui me semble approprié pour ce poème, pour deux raisons très différentes, l’une poétique, l’autre plus prosaïque. Commençons par la poétique, qui rejoins le vent que j’évoquais à l’instant : non seulement, le poème fait appel à des objets et des images mouvantes, mais ces figures sont assez souvent immatérielles, ou « gazeuses », au sens le plus plat du mot, comme le « vent », le « parfum », la « mélodie », la « brume », les « embruns »… Les adjectifs eux-aussi semblent appeler l’ « éthéré », comme « légère » ou « fine ». Cet effet s’accorde bien avec le l’aspect « ondoyant » que je décrivais dans le précédent paragraphe : il contribue à instaurer plus profondément l’ambiance rêveuse, mélancolique, du poème – une sorte de conte poétique nostalgique en trois chapitres. « Vaporeuse » cette poésie, aussi, parce qu’elle ne se laisse pas facilement appréhender par le lecteur, et je dois avouer que ma première lecture m’avait laissé un peu froid ; heureusement, en me laissant emporter plus facilement lors de mes relectures successives, j’ai pu mieux apprécier les images mises en scène par l’auteur. Une difficulté de lecture importante, pour moi : sans l’introduction (« Une passion en trois saisons », jolie formulation en passant) je pense que le poème devient un peu plus obscur. Un poème qui « ondoie » et glisse entre les doigts fatigués du lecteur peu attentif, certes : mais, une fois que l’on se laisse plonger à l’intérieure, les images sont généralement élégantes et agréables, tout en étant, d’une certaine manière, « vaporeuse » au sens « légère », « fluide ». Comme des idées qui se rejoignent le long d’un fil discontinu. Cependant, certaines propositions me touchent moins, mais qu’importe : je me laisse agréablement bercer par la majorité d’entre elles. J’ai beaucoup aimé le « refrain », et notamment le « Tout semble loin quand il entonne/Cette mélodie au fond de moi ». Ce poème fait appel à une grande variété de sens : l’odorat (« parfum », dans la première strophe), l’ouïe (« mélodie, dans la deuxième, par exemple), la vue, évidemment, le toucher (« sec », « froideur », par exemple). Cette profusion ancre le poème dans la perception du lecteur. Pour moi, elle permet de l’enrichir, de l’approfondir. En résumé, j’ai plutôt bien aimé ce poème, un peu difficile d’accès au premier abord, mais agréable et... j'ai envie de dire poétique quand on s’y arrête. Merci pour ce partage ! |
ferrandeix
6/7/2023
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un tableau poétique aux contours estompés qui insuffle une impression de flou, du balancement langoureux. Sauf que pour induire ce sentiment, il faudrait des interfaces lexicales douces, or elles sont parfois désagréablement rudes et nuisent à l'harmonie:
l'été est là: cacophonie en é dansent à tes côtés: ta té semblent bien: ble bien mélodie auprès: i o aux doux embruns: liaisons consécutives en z Du vrai parfum des flots marins: du des (double compléments de nom en série) abasourdi dans: di dan beauté de: té de (dentales) les loups: lé lou de ton: (dentales) On peut déplorer également des formules sans guère de signification ou bizarres: je m’arrête aux sons des lieux... Le sentiment y est, mais chaque évocation en particulier ne me paraît pas harmonieuse, ni sémantiquement ni structurellement, ni phoniquement. C'est la raison pour laquelle je me limiterai à "j'aime un peu". L'absence de ponctuation, en revanche, me semble un bon choix car il s'accorde à l'impression générale du poème. |
Cyrill
16/8/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Salut Vadim,
Si j’étais psy je dirais que l’innommé est celui qui compte. Le printemps n’est pas cité, la passion n’a duré que trois saisons. Point de renouveau donc, et c’est peut-être pour cela que ce poème dégage une tonalité si mélancolique. L’absent révèle l’absente et pourtant elle semble être en creux dans chaque strophe. Cette saison oubliée met mon impression de lecture en porte-à-faux, elle génère comme un malaise que je trouve intéressant sans que je sache pointer un coupable du doigt. Passent les saisons comme les strophes habitées par une même émotion qui semble faire des vagues, et j’ai pris plaisir à ce rythme soutenu et cette succession - parfois bousculade - d’images. Je ne suis pas très à l’aise avec les poèmes centrés et pourtant j’y ai trouvé ici un argument du chahut, celui de la passion et celui de l’imaginaire débridé. Les vers sont irréguliers mais flirtent cependant avec l’octo, ce qui contribue au barouf tout en permettant de s’ancrer. Merci pour la lecture. |