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Poésie contemporaine
dom1 : Et dire que la pluie... [Sélection GL]
 Publié le 30/08/18  -  8 commentaires  -  1187 caractères  -  145 lectures    Autres textes du même auteur

Le handicap est multiforme et ne connaît pas les frontières sociales. Il est donc vécu de façons très différentes selon qu'il touche tel ou tel individu.
Parfois le retour à une situation "apaisée" passe par la fin tragique de celui qui en "souffre"…


Et dire que la pluie... [Sélection GL]



Il regarde le ciel, mais ne voit que ses pieds.
La lune le salue. Lui reste concentré
Sur les gravillons noirs des routes entrelacées.

Et dire que la pluie…

Le clinquant des étoiles lui brûle le bonnet.
Le nez des chauves-souris lui frappe les mollets
Jusqu’au sang de navets plantés dans ses souliers.

Et dire que la pluie…

Sa figure de poupée, ses bras de nouveau-né.
Que de temps passé pour le ramener
Sur le chemin du jour, loin des murs délavés !

Et dire que la pluie…

Ses yeux ne l’imaginent, ne la croisent,
Ne la sentent, ne la peignent ou la boivent.
Et ses pieds de papier ne sont même pas mouillés.

Et dire que la pluie…

Frappe son cerveau sans lui rendre un répit.
Ne parlons pas des torrents, du génie de la grêle,
Des orages, des éclairs, ni même des arcs-en-ciel.

Et dire que la pluie…

L’a tué lentement ce matin, comme un petit lutin.
Sans que personne ne trouve le moindre chagrin
Suffisamment puissant, pour lever un refrain.

Et dire que la pluie…

Nous a rendus en vie…


 
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   Anonyme   
10/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,
Votre présentation donne à réfléchir, en elle même :
Si le handicap ne connait pas de frontières sociales (là non plus je n'en suis pas vraiment sûre), son traitement, sa prise en charge, son soulagement et son intégration sont bien soumis aux loi du marché.
D'autre part, je ne comprends pas le "donc", conséquence ? Je ne vois pas vraiment de quoi.

Entrons dans le poème.
J'aime beaucoup son rythme, sa fluidité, ses images pas trop explicites.
La reprise du leimotiv "Et dire que la pluie ..." se prête bien au texte, mais je regrette un peu que parfois, elle en soit entièrement détachée (du texte) alors que sur la fin elle fait partie intégrante du paragraphe qui suit.
Peut-être ne pas mettre de points de suspension dans le second cas.
"Ne parlons pas" trop familier dans le poème.
Le dernier vers n'est pas aussi harmonieux que le reste, ce "rendu-en" me paraît un peu disgracieux.
Merci du partage,
Éclaircie

   Vanessa   
14/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Sans vos explications d'introduction, je pense que j'aurai eu des difficulté à comprendre votre poème, à suivre le déroulement d'une histoire.
Il y a tant de métaphores dans votre texte !
J'aime la ritournelle
"Et dire que la pluie..." offre un sentiment de peine retenue, par trois points de suspension.
Les quatrains sont sans pretention, simple et font de votre texte un bien joli poème.
Je garde le regret d'avoir lu votre introduction car j'aurai aimé lui construire une histoire.
:-)

   izabouille   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Votre poésie est magnifique, le rythme est puissant et contrebalancé par la répétition Et dire que la pluie... J'ai senti de la colère, mais une saine colère, exprimée avec justesse. Merci pour ce bon moment de lecture, j'ai adoré

   Anonyme   
30/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
je n'y comprend rien à votre poème même si elle offre une belle musique à ouïr.
je trouve le "et dire que la pluie..." un peu trop détaché des strophes. si je m'abuse, alors, ces sont les strophes qui se détachent du "et dire que la pluie..." je trouve !

   papipoete   
30/8/2018
bonjour dom
sans lire votre incipit, je lis votre poème à l'aveuglette plutôt que passer mon chemin et je me fais mon cinéma ...
Dans une vigne que lorgnent étourneaux et grives, un mannequin de bric et de broc, et de papier, passe son temps à effaroucher sans broncher ... jusqu'à ce que la pluie vienne à bout de ses oripeaux .
NB lisant votre thème, celui du handicap, je me doute que mon interprétation est à côté de la " plaque " !
Mais vos tercets si bien écrits, entrecoupés du refrain " et dire que la pluie " me touchent, et dépeignent sans doute un humain de chair plutôt qu'un pantin de chiffons !

   Anonyme   
30/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bien que l'exergue nous renseigne sur le sujet traité, j'ai trouvé certaines images assez absconses - le troisième tercet surtout - qui ne me permettent pas de vraiment définir votre analyse.

Ma façon de percevoir ce texte : la personne frappée d'un handicap reste insensible à tout ce qui l'entoure et seulement " concentrée" sur sa situation (?)
Peut-être fais-je tout à fait fausse route...

" Sans que personne ne trouve le moindre chagrin " cela me paraît bien sentencieux.

   Anonyme   
31/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Et dire que la pluie ... Nous a libéré de ce fardeau, de cet handicapé mental et paraplégique.
En nous rendant la vie, son départ, ne nous ôte-t-il pas toute âme ?

Bien écrit, mais dur à lire, sans évoquer la souffrance du malade, celle de ses proches.
Le soulagement vu ainsi, paraît inhumain.
Si je ne me trompe, vous êtes parvenu à vos fins. Expliquer la délivrance de voir partir un malade (un nouveau-né ?) pour lequel il n'est de vie normale possible.

Mon imagination, encore...

   Donaldo75   
31/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour dom1,

Il m'a fallu plusieurs lectures de ce poème pour en apprécier pleinement la poésie; je sais, c'est parfois difficile, surtout à la lecture de l'incipit, de ressentir ce que l'auteur a voulu exprimer.

Dès la première lecture, j'ai aimé le refrain du poème. Par ailleurs, j'ai parfois trouvé l'ensemble sibyllin, suffisamment pour dépasser ce que l'incipit proposait ou introduisait, ce qui n'est pas un reproche, bien au contraire.

Bref, j'ai beaucoup aimé.

Bravo !

Don


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