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Poésie contemporaine
dom1 : Je ne suis point de marbre…
 Publié le 15/02/15  -  7 commentaires  -  1587 caractères  -  139 lectures    Autres textes du même auteur

Des sentiments que l'on ne dit pas, que l'on garde pour soi, et qui s'imposent un jour, souvent trop tard…


Je ne suis point de marbre…



Je ne suis point de marbre,
et mon sang coule encore,
dans mes vaines pensées,
de celles qui font décors,
qui laissent les fruits mûrs
pourrir sur leurs branches,
de ces idées fâcheuses,
tristes comme des requins,
de ces idées pâteuses,
plates comme des refrains.

Je ne suis point de marbre,
et pourtant je suis las,
je n’ai pas ici-bas
assez de fantaisie,
d’écorce de malice,
de nectar de vergers,
pour te solliciter
une quelconque phrase,
prompte à me faire émerger,
du néant où je fonce.

Je ne suis point de marbre,
et aucun de tes gestes,
à moitié parfumés,
de cette odeur du vide,
de cette image construite,
qui donne aux illusions
une couleur marron,
dont on ne peut répondre,
car le ciel est fécond,
d’orages et de macabres,
de longues nuits palmées,
où nagent les soupirs,
de ceux que l’on respire.

Je ne suis point de marbre,
et pourtant je suis froid,
de tes mots qui résonnent,
aux tréfonds du silence,
quand le désir confond
l’amour et la bonté,
le rouge et le violet,
la mâture et le vent,
la neige et le tourment.

Je ne suis point de marbre,
et pourtant je survis,
entre tes mots blasés,
et tes regards de cendre,
comme si de rien n’était,
comme dans un doux été,
à l’ombre de ces senteurs,
qui laissent l’apesanteur
prendre place en douceur,
et te donner sa peur
de mourir tout à l’heure.


 
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   Robot   
15/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
De belles images dans ce texte que j'ai lu et relu 2 fois car je n'arrivais pas à trouver ce qui ne me satisfaisait pas.
Finalement, mon embarras vient de ce que le poète ne s'est pas libéré complètement de la rime et plutôt que d'aller totalement vers du libre, il s'est contraint... et on le sent dans sa composition. (Trop longue aussi...) Le fond est vraiment intéressant mais il y a beaucoup à élaguer. Un texte qui peut être véritablement amélioré en retravaillant la forme.

   LeopoldPartisan   
30/1/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément
voilà un texte qui vraiment me plait tant dans sa forme que dans son fond.
Ce sont des mots simples pour de biens profonds sentiments. C'est très intelligement mené, un comme comme une belle démonstration mathématique ou physique.

Aucun tape à l'oeil, ici c'est la vérité du narrateur qui prime avec ce leitmotif "je ne suis point de marbre".

Cela m'a vraiment fait penser à du Philippe Djian dont j'adore les vers, lorsqu'ils sont écrit pour stephan Eischer. Un must absolu dont on ne se lasse jamais. C'est ce que j'ai retrouvé ici... ENFIN...

   Lariviere   
2/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Il y a quelques maladresses sur la forme (rimes forcées essentiellement, 'tit problème de rythme) mais sur l'ensemble, j'aime bien. Le rythme global est entraînant et agréable à la lecture. Sur le fond, j'y vois de la profondeur, une réflexion générale un peu désabusée mais poétique avec des images intéressantes, parfois belles, parfois à retravailler.

Ca me fait penser, certes à un niveau amateur, aux facétieuses poésies de B. Vian comme ses "Cantilènes en gelées".

Bonne continuation à l'auteur !

   Anonyme   
15/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'on sent les regrets venir "écorcher" l'esprit de celui qui n'a pas su dévoiler ses sentiments à autrui et qui se morfond dans des pensées nostalgiques à souhait.

"Je ne suis point de marbre" est d'une justesse qui participe au poème en lui donnant de la force, du moins à mon sens.

Cependant, "tristes comme des requins" me laisse perplexe. En effet, pourquoi les requins seraient-ils plus tristes par rapport aux autres animaux, marins ou non ?!? Mais je pinaille un peu... car l'ensemble me plait beaucoup.

   papipoete   
15/2/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
bonsoir dom1; vous n'êtes pas de marbre, mais votre corps et votre coeur ne battent plus, plus silencieux que la pierre d'une tombe!
Vous glissez inexorablement vers le néant, où rien ne peut vous surprendre, rien ne peut dessiner au coin de vos lèvres l'esquisse d'un sourire. Vous survivez au milieu de cette douceur qui vous glace, et la seule pensée qui pointe, est celle de mourir, peut-être tout à l'heure?
Vous n'êtes pas de marbre, mais vos vers semblent des sanglots si froids, si froids!
J'aime néanmoins celui-ci...de longues nuits palmées, où nagent les soupirs, de ceux que l'on respire...

   Francis   
15/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le bout du chemin est souvent flou comme le veut la perspective. Le rouge et le violet s'y confondent comme l'amour et la bonté, la mort et la vie, le non dit et le silence... Des images fortes traduisent ce ressenti : "nuits palmées où nagent les soupirs..."

   Anonyme   
17/2/2015
Je pense que ce texte inventif aurait gagné en force en étant un peu moins long.
Espérons que le sens unique qu'il indique ne vous empêchera pas d'écrire en changeant un peu de thème. Chacun doit chercher son chemin avec obstination.


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