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Corto
24/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Dès la première strophe "les souvenirs gelés qui hantent ma besace", on sent que la "nuit de janvier" est faite pour durer très longtemps.
Les descriptions précises "Des phares brillent au loin, un visage et deux yeux, ce ne sont pas les tiens" ne sont pas là pour nous distraire, bien au contraire, car "Toi tu sais s'il y a dieu." Même si le jour se lève, il est sombre et "mort-né..." "Black is black, il n'y a plus d'espoir" a-t-on longtemps chanté de façon insouciante. Ici on ne chante plus et il n'y a aucune insouciance. Merci pour ce partage. |
papipoete
23/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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bonjour dom
" noir c'est noir " au dehors, dans ma tête et jusque dans mon sac ; je suis dehors et les lampadaires ont comme moi, triste mine et je me rappelle ce jour de janvier... NB avant que jour pointe le bout du nez, comme funeste il s'annonça, après que deux yeux dans la nuit ne brillèrent devant moi ; ce n'était pas les tiens... On devine que " la vie en rose " ne résonna pas cette nuit-là, mais la mélodie dont vous nous interprétez le premier air, manque de frisson... |
Anonyme
23/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le titre, déjà, définit bien le fond ; la noirceur de l'esprit à laquelle s'oppose la blancheur de la neige.
Une belle première strophe qui illustre le propos. " Un chat traverse le parc " " Une voiture s'en vient " " Un lampadaire clignote " " Des phares brillent au loin " Le narrateur regarde passer la nuit, obnubilé par les souvenirs qui " glacent son âme ". " Va se lever le jour, sombre jour de janvier, de souvenirs si lourds, que ce jour est mort-né..." prenant le pas sur une nuit d'insomnie, le jour sera sans attrait. J'ai bien aimé cette façon de traiter l'idée. |
STEPHANIE90
23/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Dom1,
cette sombre nuit de janvier laisse son empreinte, il ne me manque que le chat "noir" pour que la torpeur de cette tristesse en besace sur cette nuit de janvier ne s'attarde et que ce jour soit indéfiniment mort-né... C'est juste beau, pour moi en tout cas, surement parce que dit avec honnêteté et délicatesse. Un seul petit vers me chiffonne. Le V 16, je trouve la formule "Toi tu sais s'il y a Dieu" pas très harmonieuse, j'aurai préféré Toi tu sais où est ton Dieu. Mais Dieu pardonne toujours les âmes perdus alors, vous voilà absous de votre péché... Merci pour le partage, StéphaNIe |
Vincente
23/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Le narrateur est hagard, l'émotion emplit le poème.
Cette sensation diffuse m'avait tant emporté que je vous avoue que j'ai terminé la première lecture circonspect. Sur ce plan vous avez réussi à mes yeux. Ce qui m'avait troublé était l'imbrication (peut-être volontaire ?) d'images poétiques, métaphoriques (première strophe et les deux vers suivants - ensuite "Ton sourire me revient" - et puis de "Toi tu sais s'il y a Dieu..." jusqu'à la fin) et d'autres prosaïques, qui viennent "brusquer" la lecture. La plus dure a été le vers se demandant la marque de la voiture ! J'imagine donc que ce "Noir et blanc" du titre est cette opposition de champs d'expression, qui fait écho à celui de la scène enneigée. J'ai trouvé belle l'avant dernière strophe : "La buée prend sa place sur le verre qui m'enserre, en mon âme qui se glace par le froid de l'hiver." Le souvenir de l'âme sœur est lourd (je la devine disparue grâce à la question "Toi tu sais s'il y a Dieu.", sous-entendu vu de là-haut !), il imprime toute la mélancolie du jour nouveau mort-né de son absence. |
jfmoods
23/3/2019
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Le cadre spatio-temporel ("Sombre nuit de janvier", "Va se lever le jour, / sombre jour de janvier") dessine un paysage état d'âme douloureux ("les souvenirs gelés / qui hantent ma besace", "souvenirs si lourds").
Le regard se perd au dehors ("Un chat traverse le parc", "Une voiture s'en vient, / quelle est donc la marque ?"), obsédé par l'image de l'Absente ("laissant féline empreinte", "Ton sourire me revient", "un visage et deux yeux, / ce ne sont pas les tiens"), femme aimée qui seule donne sens à la vie ("Toi tu sais s'il y a Dieu"). Les lumières apparaissent incertaines, fuyantes ("Un lampadaire clignote, / se rallume et s'éteint, / la lampe doit être morte", "Des phares brillent au loin"). Le rythme impair (pentasyllabe, heptasyllabes), qui brise à plusieurs reprises l'hexasyllabe de rigueur, et les rimes approximatives des vers 6-7 et 9-11 confèrent un caractère bancal à l'évocation. La palette des couleurs s'est appauvrie à l'extrême (titre : "Noir et blanc") et la perspective se ferme ainsi, inexorablement, sur les gerçures du coeur ("La neige prend sa place", "La buée prend sa place / sur le verre qui m'enserre, / en mon âme qui se glace / par le froid de l'hiver", "que ce jour est mort-né..."). Merci pour ce partage ! |
senglar
23/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Dom1,
Héééh !... j'ai bien l'impression (euphémisme) que le noir l'emporte sur le blanc ici. Il est vrai qu'une nuit froide de janvier n'incite guère à l'enthousiasme. Pour les voitures je me pose souvent la question aussi :). Un sourire concomitant à une lampe morte, curieux apparentement, sinistre, inquiétant :(. Et si vous buviez un viandox bien chaud ? Sauve qui peut la buée ! (lol) Jour mort-né : moi je me recoucherai. Hé ben dites-donc c'est pas gai tout ça. Eh bien je vais vous dire, c'est pour pour mettre en colère... ou bien pour vous faire sourire que je vous ai taquiné un peu. Je sais, Baudelaine (Merci Coluche) n'est pas le seul poète à avoir droit au SPLEEN, ici SPLENDID(E), je cours écouter la Salza du démon, c'est une rude nuit aussi ça hein, mais ça ça requinque ! Même par un "sombre jour de janvier" :) senglar |
Davide
23/3/2019
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour dom1,
Il me manque la musicalité pour vraiment apprécier ce poème. Je sais que ce n'est pas une préoccupation majeure dans une poésie libre, mais je suis sensible à la régularité dans la rythmique des vers quand la forme le requiert, comme ici. En effet, les vers ont presque tous le même nombre de syllabes, entre 5 et 8. On dirait presque que le poème boîte. Dommage de ne pas avoir choisi la régularité. Quelques passages m'ont dérangé : les vers "quelle est donc la marque ?" et "Toi tu sais s'il y a Dieu." me semblent peu poétiques, de même que la répétition du mot "jour" dans la dernière strophe, un peu trop pesante. A part ça, ce poème transpire d'une belle sensibilité. On ne compte pas les belles images ("qui hantent ma besace", "un chat traverse le parc" ou encore "que ce jour est mort-né") qui viennent effleurer notre empathie pour ce narrateur. Tout est beau, sincère et délicat dans ce qui est exprimé. En somme, un beau poème qui, à mon sens, aurait mérité un surcroît d'attention sur la forme pour me transporter. Si je reste réservé sur la forme, la sensibilité m'a conquis. Merci ! Davide |
Donaldo75
23/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour dom1,
J'aime beaucoup le rythme de ce poème ainsi que sa tonalité. Il n'exagère rien mais le lecteur imagine bien l'atmosphère, une forme d'angoisse nocturne. "Sombre nuit de janvier. La neige prend sa place sur les souvenirs gelés qui hantent ma besace" Le décor est posé; il reste à savoir quel panorama. La suite est un peu des souvenirs dans un rêve, ce qui reste de ce qu'on a vécu sans vraiment percevoir autre chose que des instantanés. Le lecteur est celui qui perçoit. "Des phares brillent au loin, un visage et deux yeux, ce ne sont pas les tiens. Toi tu sais s'il y a Dieu." Le poète renverse la perspective au lecteur. Le drame prend forme. Les deux quatrains suivants concluent l'ensemble. La tonalité est servie par une rime légère, précise, fine, et des vers courts, imagés, picturaux, presque cinématographiques en fait. Bravo ! Donaldo |