|
|
Anonyme
24/5/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour,
Je suis un peu perplexe à la découverte de ce poème. Le fond est original est très intéressant. La forme me pose plus question. D'une part, la vie en prison est des plus monotones et donc le style de "litanie" lui convient? Mais ce peut être un peu lassant pour le lecteur. Parfois je ressens comme une opposition des deux humains, le maton, le prisonnier, mais toujours ce "nous" me ramène au partage de cette même galère (enfin presque même galère, le maton rentre chez lui tous les soirs ) Donc, ce texte dérange, à la fois agaçant mais très finement conçu. Et en lisant et relisant, je vois que les rôles se sont inversés, très habile ! Je n'avais pas prêté attention à l'exergue, je la trouve superbe. Merci du partage, Éclaircie |
Donaldo75
24/5/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Ce poème me plait pour sa forme de litanie, avec cette opposition entre le moi et le toi. La sobriété mise en place dans cette composition me parait complètement en phase avec l’univers décrit ; ce dénuement stylistique et cette opposition entre le toi et le moi coule de source dans ma lecture, génère de l’impact dans ma quête de sens et permet de varier les interprétations démarrées dans l’exergue et enrichies par plusieurs lectures à des moments différents. Et c’est ça la beauté de la poésie, que ce soit de la forme libre, de la prose, du néoclassique ou de la chanson, c’est la capacité de l’auteur à laisser libre cours au fleuve pas toujours tranquille de l’interprétation, celle du lecteur évidemment, qu’il ait envie ou pas de s’emparer de cette possibilité et de faire de ce poème le sien.
Bravo ! |
Lebarde
9/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Bonjour dom1
Curieux poème sur la vie carcérale avec ses particularités, ses différences, ses ressemblances entre le maton et le prisonnier. Entre lui et l'autre, moi et toi, un monde clos dans lequel tout se confond, se mélange et s'échange, si bien qu'au fil des vers, l'autre devient lui et toi devient moi! C'est subtilement fait et le ton rend bien l'atmosphère ( que je ne connais pas mais que j'imagine ...) qui doit régner dans cet univers particulier. C'est bien écrit, c'est limpide, c'est une poésie libre que finalement ......j'aime assez!! ED: rantier serait un habitant de Rans. Après tout pourquoi pas mais ....Les correcteurs n’auraient ils pas laisser passer une petite faute? Rentier? Lebarde en pleine conversion. |
BlaseSaintLuc
9/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Deux vraiment, je les vois des millions moi, tous ces prisonniers tous ces matons, de cellules ou de salons, de greens ou de grigous, de chapelles ou d'écoles, mes derrière les barreaux, derrière les masques,
Tous malade de la société, tous prisonniers de chimères imbéciles, vraiment écrit au scalpel, sa taille une de ses gueules ! La musique poétique rude ici, un peu cette chute d'eau, sculptant la roche dans un fracas d’enfer, c'est beau quand même, une eau de source inspirée ! |
Corto
10/6/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Je vois ici un poème avec une énorme dose d'humanité.
Ce n'est pas parce que "Moi gardien Lui vaurien" que l'échange ne peut pas se produire. Il y a sûrement beaucoup de choses à se dire car "Lui kantien Moi chrétien", bref deux individus qui réfléchissent et se posent des questions: un vrai signe de communication possible. Les formules imagées se succèdent joliment pour construire une situation insolite mais riche de sens et de relation. Avec une belle économie de mots on suit la progression de ce duo à travers les "Moi" et les "Lui". Et en final ce "Lui maton Moi marron..." qui n'est pas définitif mais ouvre une grande interrogation où chacun mettra un contenu, comme une provocation à poursuivre la réflexion. La technique littéraire est remarquablement maîtrisée pour un thème insolite et de grande richesse. Merci dom1 PS: un poème qu'aurait détesté le policier Javert: Bravo ! |
papipoete
9/6/2020
a aimé ce texte
Bien
|
bonsoir dom1
un " monologue " entre deux compagnons de prison ; l'un y entrant pour quelque temps, l'autre y passant toute sa vie d'actif ! Je souris, connaissant un maton qui côtoya des seigneurs ( qui furent aussi saigneurs ), qui parle d'un temps où ces deux personnages pouvaient éprouver des sentiments, peut-être pas une amitié, mais un mélange de respect, de confiance... Dans ce poème, cela ressemble à ce temps-là, et nous lisons une certaine connivence, des liens entre ces deux " prisonniers "...mais c'était avant ! Aujourd'hui, cette coexistence est battue en brèche et si quelqu'un peut avoir peur de l'autre, ce n'est pas celui que l'on croit... NB un récit tout en finesse sur l'acrobatie du vocabulaire, et chaque protagoniste se voit dans le même panier, chacun reconnaissant à l'autre que ni l'un ni l'autre n'est gagnant, mais " pauvre con ". Un texte empathique sur un temps révolu, où le mot " ensemble " revêt un si grande importance ! Des lignes qui purent être mises en musique, et chantées comme ritournelle... |
Sadbutfun
10/6/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Je ne suis pas fou de ce poème pour sa forme, j'ai l'impression qu'il aurait pu être plus punché, somehow, renforcer le refrain de quelque façon, peut-être un travail plus recherché sur les mots... bah, qu'en sais-je, les rimes pauvres, peut-être était-ce le but, je ne suis pas pontife en la matière, après tout pour moi la poésie n'est qu'un hobby.
Cependant, critique à part, je partage les commentaires précédents par rapport à l'intérêt de cette litanie, l'idée est bonne, en fait, et au final j'ai trouvé le tout bien sympathique, surtout de lier les larrons dans leurs différences. |
Queribus
14/6/2020
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour,
L'idée est très intéressante et l'écriture très habilement menée même si j'ai des doutes sur la complicité qui peut s'établir entre un gardien et un vaurien (autrefois peut-être) ainsi que sur la fin du texte: "Ensemble nous mourrons...." mais l'ensemble de votre poème se défend fort honorablement, idée et construction se complétant plutôt bien. Bien à vous. |