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cervantes
23/5/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très beau poème sur cette statue objet de tous les fantasmes.
La facture est classique sans faute de rime ou de diérèse. Un seul vers m'a choqué 'La divine étêtée aux allures de nuit' Le hiatus ététée/aux est rude à l'oreile et sans doute éliminatoire aux juges de la poésie classique! De plus une terminaison féminine en fin d'hémistiche sans élision me semble fort dommage! Pourquoi pas tout simplement La divine sans tête aux allures de nuit. Quoiqu'il en soit fort beaux vers de la grèce antique... |
Cristale
3/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Ah ! ce bleu de Klein...
J'ai buté sur le dé-de-dou du vers 4 Suis restée dubitative concernant l'expression un peu familière "...perdu...en route" ainsi que "et tout ce qu'il en coûte." et amusée par "Refusé la pudeur d'un simple bikini," J'ai aimé, entre-autres, les deux premiers vers ainsi que le poème dans son ensemble pour sa musicalité et l'aisance apparente de la plume à tracer ses vers et chanter ses rimes. La Vénus bleue mérite bien ce charmant sonnet. |
Ornicar
3/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Ce poème ne se contente pas de décrire simplement la Vénus bleue de Klein. Il va bien au delà et nous parle aussi d'émotion esthètique, celle que ressent le narrateur, spectateur de ce buste dans le premier quatrain tandis que le premier tercet, dépassant les limites étroites du visible et de la retranscription fidèle, tente de cerner l'intention du sculpteur, de mettre en mots le processus de création de l'artiste, de rendre palpable l'invisible, en un mot, d'atteindre l'essence de l'oeuvre. C'est d'ailleurs ma strophe préférée. Magnifique trouvaille "l'horizon uniforme habille la couleur". Et le dernier vers, "dans un dernier essai d'étendre le visible", n'est pas mal non plus dans son genre.
Des reproches ? Quelques uns, oui, mais si peu au fond. - il y a bien sûr, l'expression toute faite "et tout ce qu'il en coûte", nécessités de la rime obligent que je trouve un peu triviale. - au dernier tercet, la formulation "la divine étêtée" sonne étrangement à l'oral et à l'oreille. Dommage, car sans ces deux accrocs, c'était note maximale sur les deux tableaux. |
papipoete
13/6/2024
trouve l'écriture
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et
aime bien
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bonjour Donaldo
Quelle statue plus que la Vénus, aura inspiré sculpteur peintre et poète, jusqu'à ce Klein la colorant de bleu, sans lui rajouter une tête, ou des membres supérieurs ? NB on aime ou l'on aime pas cet artiste, mais force est constaté, que même en " bikini " invisible, la déesse se laisse contempler. l'auteur nous en met " plein les yeux ", parfois d'humour à travers ses vers bien tournés. techniquement, le 4e vers me semble boiteux ? ( ... capture mon regard...de l'espace...OU BIEN l'alpha, l'oméga ) la seconde strophe en alexandrins sans faute, me plait davantage. |
Robot
13/6/2024
trouve l'écriture
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et
aime beaucoup
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Je ne connaissais pas cette statue de Klein.
Mais rien qu'à la lecture du sonnet j'ai pu me faire une image assez proche de celle découverte avec le lien qui nous fait voir la sobriété de l'objet. Une réalisation classique fluide et parlante à la fois y compris dans ce dernier quatrain qui nous laisse aux imaginations. |
Quidonc
13/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
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aime bien
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Ce poème parvient à traduire visuellement et émotionnellement une œuvre d'art en mots. L'originalité réside dans la manière dont le poète interprète et réinvente la Vénus, en utilisant le bleu comme fil conducteur. Cependant, l'inspiration directe de l'œuvre d'un autre artiste peut légèrement limiter la perception de l'originalité totale de l'œuvre poétique.
Il reste néanmoins que c'est une réussite remarquable, alliant une maîtrise formelle à une réflexion profonde et évocatrice sur l'art. Il parvient à capturer l'essence de l'œuvre d'Yves Klein tout en invitant le lecteur à une contemplation personnelle et introspective. Merci pour ce partage |
GiL
13/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
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Bonjour Donaldo,
J’aime beaucoup le regard que tu portes dans ce sonnet sur la Vénus d’Alexandrie d’Yves Klein... pas au point tout de même de me la faire aimer ! Une touche de subjectivité, un mot sur le contexte, suivis d’un croquis gouailleur introduisent une réflexion sur le propos de l’œuvre et l’impression qu’elle laisse aux spectateurs fascinés (sauf moi ☺). C’est bien vu. J’apprécie le décalage voulu entre l’approche intellectuelle du sujet et les termes familiers utilisés pour la description de l’œuvre. Les vers balancent bien, les rimes sont riches : de la belle ouvrage, comme d’hab. Un petit regret : « La divine étêtée » m’évoque un peu trop « Ton thé t’a-t-il ôté ta toux, Théétète tant athée, etc. », mais c’est sûrement personnel. Pas évident de faire un sonnet sur une œuvre d’art ! L’exercice est ici une réussite. Merci, Donaldo. |
Provencao
14/6/2024
trouve l'écriture
très aboutie
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Bonjour Donaldo75,
"L'horizon uniforme habille la couleur, Change le stuc en marbre et le froid en chaleur Dans un dernier essai d'étendre le visible." Passionnée d'art, j'ai été littéralement sous le charme de "Bleu" Cette idéologie de la création est évidemment cruciale pour comprendre cette œuvre d'art et il apparait que la poésie tout specifiquement peut être honorée comme un style d’art illustrant pour embrasser certaines intuitions des créateurs. Vos mots si joliment choisis ont pour belle ambition de nous offrir immédiatement une sensibilité, un plaisir, un frisson , une émotion... Au plaisir de vous lire Cordialement |
Yannblev
14/6/2024
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Bonjour Donaldo75,
C’est toujours délicat de décrire une œuvre d’art en suggérant le sentiment, les émotions, qui nous emportent en l’évoquant. Il y a forcément une subjectivité sous-jacente dans une telle description. Pour autant votre présentation personnelle de cette statue gomme cette éventualité. C’est indubitablement dû au soin tout à fait particulier que vous portez à l’élaboration de ce poème, tant dans l’orthodoxie de la mise en vers que dans la pertinence de chaque image et l’exactitude des mots qui la forge. J’avoue que d’emblée et jusqu’ici cette Vénus bleu intense (outremer IKB cher à Klein), n’avait, en passant, évoqué pour moi qu’une sorte de mannequin original, possiblement pour vitrine à la mode. Pourtant je l’ai vue et revue avec d’autres yeux en ouvrant le lien qui la contient, plusieurs fois en relisant plusieurs fois ce sonnet sans faute. Peut-on dire que votre poème l’a, à mes yeux, sublimée ? peut-être bien, sans aller jusqu’à sacraliser la couleur fétiche du sculpteur mais… peut-être bien. Du pouvoir silencieux de la poésie. Merci pour cette re-découverte |