Je préfère les tercets, avec leurs belles images. Les quatrains me sont un peu obscurs, je ne saisis pas la construction grammaticale du premier, ni ce que viennent faire ici ce "saint esprit" et surtout ses folles (?!) "Loin de ton souvenir": il semble bien pourtant que le souvenir de la destinataires lit bien présent.

classique
Tu m'as crucifié, sous tes paroles déchirant l'air que nous partagions ; il est devenu irrespirable, et désormais je suis seul, et ton absence me crève les oreilles, et le mal de toi me transperce le coeur...
NB ... pour le meilleur et pour le pire... quand le pire arrive, avoir un amour réciproque plus solide qu'un roc ; mais parfois, rien ne peut empêcher l'explosion, et on coule...
Le même scénario joué depuis la nuit des temps, quand l'amour se meurt, que l'on veut mourir... d'amour.
Une préférence pour le premier tercet
je ne prise guère le sel du second quatrain ( tes suiveurs à la noix )
et le premier vers ( par/te.... en croix ) est peu agréable à l'oreille
Un sonnet au classique sans faute
papipoète

Bonjour

Je suis très mitigé concernant ce sonnet classique qui comporte
beaucoup d'incompréhension ou de facilité à mon goût :
mes yeux partent en croix ??
l'eau s'est mutée en poix ??
et de toutes ses folles ??
se brise sous ton fer??

Beaucoup trop d'arrangements pour la rime même si les tercets
sont dans leur ensemble meilleurs que les quatrains.

Une déception par la prosodie et même le sujet 1000 fois traité.

Un peu + comme appréciation.

C'est dans les quatrains que j'ai trouvé quelques grains de sel venant exhausser l'huile de cette mécanique classique bien rodée. Maintenant, tant on y a goûté, et poétisé ainsi, je trouve le sujet, son traitement d'ensemble, plutôt insipide. Merci.

Je ne trouve dans ce poème ni véritable inspiration ni qualité esthétique, et j'en suis désolé pour l'auteur.
Les formulations sont parfois incongrues: "mes yeux partent en croix", "l'eau s'est mutée en poix" etc.
Autrement dit on perçoit ici une volonté de trouver la rime qui finit par exaspérer. Comme quoi le "classique" méritait mieux.
Une phrase éclaire un peu le thème "tu m'as explosé de vilaines paroles" mais vraiment on aurait pu se passer de "La terre sent la rose où meurent ses pétales".
Passons...

Mes yeux partent en croix / Vu que je parle avec les yeux et que je n ' arrive déjà pas à loucher je me mets "mes yeux parlent ma croix "

Ensuite le souvenir d'un paradis perdu , bucolique . Hugo ayant dit "l'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux , " . Les femmes peuvent toujours monter au septième ciel mais les hommes seulement grimper aux rideaux . J' ai la théorie mais pas de dérogation pour les TP J'attends

Ensuite dans le poème les 5 éléments fondamentaux sont présents :l'air ( oiseaux) le feu, l'eau et la terre qui a pris de l ' avance attend les autre aux point sonnet .

Présents aussi les 5 sens . Le toucher ( brulant) olfactif ( odeur de rose) ouie ( chants), paroles) le goût , (diminué et les images visuelles Les chants qui rendent aphones à les écouter j' aime bien
Explosé de paroles aussi . On est dans le terrorisme littéraire avec des cocktail molotov verbaux . Le bien c'est d' avoir condensé dans une seule unité spontanée l 'action et la parole . .

--de vilaines paroles au nom du Saint Esprit supposé annoncer la bonne parole.
--l'Esprit Saint juxtaposé à l ' esprit fou ( même représenté issu de la Cage aux Folles).
-- La cour basse . On pourrait dire basse cour . Mais elle est la bassesse des cour tisans ( suiveurs) qui ont le front bas de faire des cour bettes et sont une vraie basse cour . J'aime bien tout ça est condensé .

-- plus de vrai goût dans la bouche . Attention c'est un des symptômes de la covid.
--le noir emplit les murs quand je me couche . Forcément si vous mettez à fond Noir c'est Noir de Johnny dans la chambre, y reste plus que vous . Pensez à Nougaro : sur l ' écran noir de mes nuits blanches, moi je me fais du cinéma . Un peu de cinéma plutôt que de la poésie peut être ....
J'ai la discographie de mon père, ça aide .

Et toc, le souvenir bucolique c'était elle . Alors pourquoi si elle était solaire dans le souvenir n' est-elle pas devenue lunaire quand vous être dans le noir ?
Et les rayons de soleil sont -t-ils devenus lames de fer . On dit porter le fer ( poignard, épée) elle c'est une brise -tout . Ou votre rêve d'amour est un vase , juste un contenant que l'on brise d'un coup d'épée, style vase de soissons . En fait c'est vous, le rêveur qu'elle à brisé . Le rêve n 'est qu'un dégât collatéral comme on dit

Le coeur déchiré qui part en morceau sur la mauvaise pente, dangereuse, mortelle, piste noire de la dépression .

Ca va al finir pour vous . J'arrête là je ne veux pas gâcher mon WE devant la fin promise .

Bref en dehors de vos bêtises (comprends que vous soyez fatigué)
je trouve votre poème très riche
Les 4 éléments et les 5 sens mis en poésie . Une progression visible du paradis perdu à l ' enfer trouvé . Des perspectives offertes même si elles sont funestes pour vous . Bien fait . Je veux dire bien construit .Beaucoup d'images originales
Sans doute d'autres trouvailles que je n ' ai pas relevées .

La « technique » du classique est à la hauteur et me convient bien, rien d’étonnant, je sais que vous savez faire.
Quant à la syntaxe, elle mériterait une petite refonte ici ou là.

Le sujet et son traitement me laissent un peu perplexe: on se fâche et se quitte en invoquant « le saint Esprit et ses folles »?
Vous m’embrouillez un peu Donaldo mais je prends quand même ce sonnet un peu confus pour mes méninges.
« Ta cour basse » ou basse cour, faut t’il relever l’allusion ?

Lebarde

Vos mots ont suscité mon intérêt car je me sens "fatiguée", moi aussi ...

Mais même si le message rejoint mes émotions, certaines formulations ne me semblent pas des plus judicieuses.

" mes yeux partent en croix" pas facile à prononcer et l'image peu claire.
" Au nom du Saint-Esprit et de toutes ses folles" .. demande explication.

J'aime beaucoup " La terre sent la rose où meurent ses pétales"

Merci du partage...

Myo

Qu'imaginer ici ?
Le deuxième quatrain reste une énigme à mes yeux.
Il semble pourtant vouloir expliquer un point de rupture.
Je pense à une fille qui s'est barrée dans des délires mystiquo-dev-pers ou un truc du genre, laissant le mec qui n'avait sans doute rien vu venir, totalement désemparé.
Même si sur ce thème j'ai l'impression ici d'un air de "déjà-lu", il y a quand même une petite pointe personnelle qui me plait bien.

Bonjour Don,

Au départ, beaucoup de réticences : sur ce thème, des exercices aux agrès du classique, bof.

Et puis, au fil de l'onde du choc qui s'étend de vers en vers, le sentiment que peut-être - quand "Le noir emplit les murs" à ce point - se raccrocher au cadre du sonnet comme à une bouée, comme à l'un des rares points fixes qui demeurent, ajoute à la douleur exprimée.

Et puis ce vers affreusement magique - "La terre sent la rose où meurent ses pétales" - celui-là, il emporte. Merci.

Un poème qui s'inscrit bien dans sa catégorie... mais...
Est-ce que ce choix du classique a été bien exploité. Bien sûr, rien à dire techniquement. Cependant je me demande si le contemporain n'aurait pas mieux servi l'expression de cette séparation. Oui, il y a de bonnes choses mais la contrainte des rimes se sent particulièrement dans certaines expressions.
De bonnes choses au milieu d'autres moins réussies.

Je trouve dommage que dans votre deuxième strophe, le fait que la lecture de ce sonnet, d'un classicisme par ailleurs maitrisé, soit suspendue par une l'interrogation. Interrogation suscitée par ces "vilaines paroles au nom du Saint-Esprit et de toutes ses folles" ? J'espère que vous nous en direz plus ultérieurement.

J'ai eu beaucoup de mal à la première lecture, jusqu'aux tercets. Après relecture j'aime davantage.
D'abord, le premier vers ne me plaît pas vraiment, que ce soit dans la sonorité (j'ai du mal avec le parTENT EN), ou au niveau du sens (que veux tu dire par "mes yeux partent en croix"?).
J'ai l'impression que tu es un peu contraint par tes rimes, qui sont recherchés mais qui, subséquemment, ont sûrement guidé le poème et ça se sent (folles, noix). Cependant, j'aime beaucoup l'utilisation du poix, très joli et original.
Quant aux tercets, ils résonnent mieux à mes oreilles : j'aime beaucoup "la terre sent la rose où meurent ses pétales", avec un lexique plus simple mais une métaphore très élégante. Peut-être d'ailleurs ai-je mieux aimé les tercets par leur langage plus simple, mais chacun ses goûts. Merci pour ce partage que je trouve tout de même fort et joli.