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Poésie classique
Donaldo75 : Chaque nuit je délire
 Publié le 19/11/22  -  22 commentaires  -  721 caractères  -  527 lectures    Autres textes du même auteur

Les vieux ne rêvent plus
Leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort
Le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
(Jacques Brel)


Chaque nuit je délire



Le public applaudit la tirade d'Octave
Et les mains claquent fort au rythme des dentiers
Comme des osselets dans un champ de rentiers
Où le vieux trouve neuf un style de conclave.

Le soignant laconique essuie un trait de bave,
Tente tant bien que mal d'ôter aux cachottiers
Les bonbons interdits et les restes entiers
De la tarte aux pruneaux à la senteur de nave.

Vieillir est un naufrage aux dires de certains
Quoi qu'en pense d'aucun ou les seuls puritains
C'est ce que chaque nuit me scande mon délire.

Mais il est déjà tard et je dois retrouver
Mon vieil ami Morphée et sentir effleurer
Sa feuille de pavot sur ma face de cire.


 
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   JohanSchneider   
19/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Il y a une sorte mode en ce moment, de tirer à la ligne sur la sénescence, la décrépitude, les dentiers qui se font la malle et la cervelle qui part en sucette.

Que dire de ce nouveau morceau de bravoure ? Ni pire ni meilleur que d'autres, rien de particulier ne le singularise.

Pas de relief, pas de scories, pas de prise de risque. Sans qu'il y paraisse, c'est bien en prise directe sur la mentalité dominante de notre société.

JCS en EL

   Gabrielle   
11/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un sonnet extrêmement intéressant à lire qui amène à réfléchir sur la question de la vieillesse.


Belle continuation



Gabrielle

   Miguel   
11/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
S'agit-il d'une représentation des Caprices de Marianne dans un ehpad. l'adjectif "laconique" attaché au mot "soignant", est u peu surprenant.?L'ensemble, je dois dire, ne console pas de vieillir. On a l'impressionne le locuteur, qui dit qu'il doit dormir, est déjà en plein cauchemar. je ne trouve rien de réconfortant dans ce poème,et j'aurais écrit "quoi que " plutôt que "quoique". D'ailleurs ce ver est assez obscur. Serais-je trop concerné ? je ne crois pas, quand même; pas encore ; mais ce texte ne me séduit pas ; du moins le sonnet est-il parfaitement régulier.

   Vincent   
19/11/2022
effacé par moi même

   Anonyme   
19/11/2022
Ce que j’ai aimé :
_____________
Le dernier vers me plait beaucoup : « sa feuille de pavot sur ma face de cire ».


Ce que j’ai moins aimé :
__________________
Le sujet convenu qui ne fait que traiter de manière superficielle et moqueuse la vieillesse et le chant du cygne d’un cabotin en fin de parcours. On est très loin de ce qu’un Molière savait faire de tels sujets cyniques (toute comparaison gardée bien entendu). Quant à la forme, entre ce Morphée que l’on nous met à toutes les sauces, les rimes forcées dentier/rentier et l’erreur grammaticale « quoiqu’en pense d’aucun » (sauf erreur de ma part, c’est un pronom indéfini qui se met toujours au pluriel), il y a matière à retravailler ce sonnet


Ma Conclusion :
___________
Une poésie assez terne sur un sujet qui revient trop souvent.

   papipoete   
19/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Donaldo
Pour ne pas essuyer une larme, il vaut mieux rigoler de ces vers tellement sévères... mais de réalité quand-même !
Chaque ligne sonne si juste, même si je grince des dents à voir " claquer les mains au rythme des dentiers ", et le soignant à traquer le petit malin aux bonbons cachés, interdits par le règlement !
NB chaque fois que l'auteur prend la plume, il fait mouche à tous les coups, et dit... simplement la vérité !
C'est cruellement comique, et rêve de faire le chemin de l'age... à l'envers, mais inexorablement suis sur celui du " retour en enfance "
Le premier quatrain claque comme fouet de Zorro, et les dentiers obéissent !
le second tercet indique qu'il doit être fort tard... au moins 19 heures ?
Bravo cher poète ; je t'envie tes parutions à foison ( poésie ou nouvelle ; classique ou libre ) tu sais tout faire... peur ou sourire ; quel talent !
Un sonnet classique à la perfection !

   fanny   
19/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les sujets rabattus ne me gênent pas, je ne choisis pas mes angoisses rabattues et il est sain de les exorcicer.
Merci Donaldo de le faire aujourd'hui pour moi.
Ayant malheureusement du fréquenter les ephad à plusieurs reprises, j'adhère parfaitement à ce regard.
Une critique : il a oublié l'odeur terrible et entêtante, mais bon, ça suffisait peut-être comme ça.
Une bonne dose d'humour noir permet de transcender un peu les choses, un rire frêle passée la porte de l'ehpad.

   Anonyme   
19/11/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Don,

Bon, rapidement pour commencer par quelque chose d'aucuns est invariable, masculin pluriel.

Ensuite, je n'ai pas été convaincue par ton poème. Déjà, je le trouve un peu facile au niveau des rimes (je suis déjà pas fan de base, alors les plates...), ensuite quelques vers me semblent étrange dans l'expressivité à l'image du vers central première strophe ou le où vient pour déposer la rime mais coupe l'élan de lecture.
Le champ de rentiers même combat, l'image là pour la rime ne me renvoie à rien. Comme l'image des restes entiers de tarte au pruneaux que j'ai du mal à imaginer cachés.
L'incongruité ne fait pas l'originalité, c'est ce qui me vient en lecture.

Et puis le ton, la manière de raconter, je ne sens pas de points d'accroche avec la locution, aucun, d'où ma note. Ca m'arrive rarement de vraiment ne rien ressentir en lecture d'agréable. Dont acte... ce qui ne remet pas en question ta qualité rédactionnelle. Juste cette fois ci, non pour moi.

Après, j'imagine que les afficionados du sonnet se régalent.
Mais pour ma part, il faut plus que quelques rimes et une capacité à les poser pour faire du bon classique.

Une prochaine fois, sans doute.

Beau week-end

   Quistero   
19/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il n’est pas rare de trouver parmi les thèmes dits convenus ceux justement que la société dans son ensemble veut édulcorer parce que ça l’arrange. Cela exprimé, je suis d’avis que votre poème fait volte-face par le style et le ton adopté à ce que l’on pourrait nommer de formaliste ou quelconque.
Il est très visuel et quasi ‘Monty-Pythonesque’ à la lecture du deuxième vers. L’ensemble porte bien sûr quelques lumières criardes, mais on y voit grand clair. Merci.

   Ioledane   
20/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Par moment ça sent un peu la rime forcée (j'ai eu cette impression pour la "senteur de nave" et les "restes entiers"), et quelques formulations me semblent maladroites ("Quoi qu'en pense d'aucun ou les seuls puritains", ou encore le double "et" dans le tercet final).
En revanche, j'ai beaucoup aimé "Et les mains claquent fort au rythme des dentiers" et "Le soignant laconique essuie un trait de bave". C'est grinçant, ça claque.
Je trouve le premier tercet fade par rapport à au reste, il ne comporte pas ces images ou formules clinquantes, et sa tournure n'est pas des plus heureuses.
Bref, un écrit aux qualités inégales mais que j'ai plutôt apprécié dans son ensemble.

   Lotier   
21/11/2022
Les images semblent vouloir être ironiques, voire cyniques, mais elles ne me dérident pas (c'est dommage, vu le sujet). Par exemple : « Et les mains claquent fort au rythme des dentiers », « Comme des osselets dans un champ de rentiers », « les restes entiers De la tarte aux pruneaux à la senteur de nave.» Euh…nave = vaisseau, si c'est navet, je ne l'ai pas trouvé.
Le vers 10 m'est incompréhensible. À la rigueur « Quoi qu'on pense d'aucun » (avec penser de)… et que viennent faire les puritains dans cette galère ? Je lis dans Wikipedia : « les maladies humaines et les crises hideuses dont souffrent les jeunes et les vieux, peuvent être attribués au diable ou à une sorcière. » Mais la tournure de la phrase du poème laisse penser que les puritains réfutent le naufrage… donc là-dessus, j'ai sombré…
Bon, je vais retrouver mon vieil ami Morphée…

   Provencao   
21/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Donaldo 75,


" Le public applaudit la tirade d'Octave
Et les mains claquent fort au rythme des dentiers
Comme des osselets dans un champ de rentiers
Où le vieux trouve neuf un style de conclave. "


Ce quatrain fait ressortir ce qu'il existe de problématique, de douloureux, et aussi de cynique autant que de cynisme dans le regard porté sur ces "vieillards" dans ce service de soins gériatriques.


En procédant de cette façon, votre écriture réveille en nous les forces " du naufrage" de la mise à l’écart, voire de "condamnation de la vieillesse."

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Lebarde   
23/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Donaldo

Quoi, un sonnet bien classique que j'ai bien sûr lu en son temps et que je m'étonne d'avoir laissé passer sans commenter...Tiens donc...
Alors je repars!

La vieillesse, encore diront certains. Il est vrai que le sujet revient souvent, car finalement on peut en parler à tous les âges, mais pas de la même façon.
Si l'auteur y met ici un brin d'ironie plus ou moins forcée, cela n'enlève pas la difficulté rencontrée par ceux qui la vivent et voudraient en vain souvent, la vivre avec sérénité.

Le ton du deuxième quatrain reflète sans concession et avec un réalisme cruel, l'ambiance qui peut régner dans un Ehpad:

"Le soignant laconique essuie un trait de bave,
Tente tant bien que mal d'ôter aux cachottiers
Les bonbons interdits et les restes entiers..."

C'est dur quand même de se faire essuyer la "bave", surtout pour ceux qui gardent encore la lucidité suffisante pour cacher des "bonbons interdits" ou un morceau de tarte. Et pourtant!

Les animations sont là pour distraire en interne, dans les murs, ceux qui le souhaitent encore, mais n'ont pas toujours la force d'applaudir "au rythme des dentiers": là vous y allez fort... même si vous n'étes pas loin de la triste réalité que je connais bien pour fréquenter régulièrement ces lieux depuis plus de cinq ou six ans.

"Vieillir est un naufrage aux dires de certains", ben oui et pas besoin de délirer la nuit pour s'en rendre compte.

Sur la forme, rien à dire: les syllabes, les rimes, le rythme, sont bien comme il faut, un travail de spécialiste en somme.

Ce n'est peut être pas votre meilleur poème mais j'aime bien et j'apprécie.
Merci

Lebarde

   solo974   
23/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Don,
L'incipit annonce la couleur avec la référence explicite à la chanson de Brel : "Les Vieux".
J'ai beaucoup aimé ton poème, si réaliste quand on sait ce qui se passe dans les maisons de retraite.
La première strophe est crue, certes, mais renvoie à une réalité.
Un très beau sonnet selon moi, donc.
Merci pour ce partage et un grand bravo à toi !

   mina   
24/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème qui me touche car entourée d'ultra-vieux (parents oncles et tantes) dont certains confirment que la vieillesse est un naufrage physique et cognitif... Morphée devient alors le meilleur ami.
Le naufrage pourtant peut être évité, j'en suis certaine et en ai la confirmation en comparant les naufragés avec ceux et celles qui restent encore alertes. Un poème assez pessimiste sur la vieillesse donc... du moins celle qui se passe en Ephad ? (pluriel et "le soigant") ?

   Eskisse   
25/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
salut Don,

J'ai bien aimé le ton de dérision des quatrains même si je ne partage pas ce regard sans concession aucune.
Ensuite, j'ai trouvé le poème bien composé puisque le focus change à partir des tercets où apparaît la voix du locuteur.

Merci du partage

   Queribus   
30/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Même si le sujet a été traité maintes et maintes fois, vous avez su lui donner un ton très personnel empli d'expressions imagées, le tout dans une un sonnet et une prosodie sans failles. D'aucuns diront que ça sent le déjà vu et la carte postale convenue, le tout est plein d'expressions très personnelles dont certaines ne manquent pas d'humour: "Et les mains claquent fort au rythme des dentiers""Comme des osselets dans un champ de rentier, "L soignant laconique essuie un trait de bave", etc.
En conclusion, j'ai passé un bon moment à vous lire et j'ai ri, ce qui est déjà beaucoup (même si je n'ai pas de dentier).

Bien à vous.

   ferrandeix   
11/12/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un sonnet... hélas. Cependant comme je suis de bonne humeur, je veux bien pardonner à l'auteur le choix de ce genre prosodique. Le problème du sonnet (un des problèmes) - qui n'est pas uniquement propre au sonnet, mais surtout - est que deux lectures sont possibles: soit une lecture pour la rime et on ne peut assimiler le sens, soit une lecture pour le sens et la rime en ce cas passe totalement inaperçue. Mais poursuivons en considérant l'auteur comme une victime collatérale de cette forme dégénérescente de la poésie, inefficiente, contre-productive, voire anti-poétique.

J'ai apprécié l'esprit cynique (ou pseudo-cynique) et détaché de ce poème ainsi que le développement qui se termine par une évasion vers le sommeil, ce frère de la Mort. Magnifique finale. Je suis plus critique sur le premier et le second quatrain où le sens me paraît un peu forcé pour les nécessités de la prosodie. La tarte "à la senteur de nave" me laisse perplexe. Concernant l'ensemble du poème, on a, me semble-t-il, quelque difficulté à la première lecture pour situer le sens général en raison d'une certaine dispersion sémantique.

Sur le plan euphonique, rien d'absolument rédhibitoire. Attention tout de même à:

dires: syllabe "re", ça passe mieux en disyllabe, mais quand même à éiter
Morphée et: même en étant permissif sur les cacophonies en voyelle, là, cela me paraît fortement dommageable à la lecture.

   BlaseSaintLuc   
20/12/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La finitude fait donc débat dans le cénacle d'ici-bas .
Ici, l'on prend la chose avec humour, et c'est bien le moins que l'on peut faire.
Le côté dérision "laconique" me va bien, les grincheux préfèrent s'épancher sur le parfum des roses, que sur l'odeur des vieux, grand bien leur fasse.
Moi j'aime beaucoup, mais j'ai une excuse pour ça, le soignant laconique... C'est moi.

   placebo   
22/12/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Donaldo,
Malheureusement pas très emballé par le texte. Le deuxième quatrain m'a davantage plu.
Sur le fond, j'ai pensé que si le soignant était laconique et pas maltraitant, et le vieux délirant la nuit seulement, il y a encore de la marge par rapport à la réalité. Je précise cela uniquement parce que le texte me semble dans une veine naturaliste.
Sur la forme, j'ai buté comme les autres sur plusieurs expressions et agencements.
Sinon, curiosité personnelle, je pensais que dans les sonnets il devait y avoir un décalage du propos entre les quatrains et les tercets et ici je ne le ressens pas ?
Au plaisir de lire d'autres textes,
placebo

   Cyrill   
2/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Salut Don, tu seras mon cobaye pour m'essayer à la nouvelle notation, et je m'en excuse d'avance.
La part belle est faite à l’humour noir et au propos acide pour décrire le naufrage de la vieillesse et son traitement par une société indifférente. L’écriture m’a semblé cependant laborieuse, quelques vers enfilés au chausse-pied il me semble, ou dont le sens m’échappe, comme celui-ci :
« Quoi qu'en pense d'aucun ou les seuls puritains ». Pourquoi les puritains ? Et puis : certains suivi de près par d’aucun n’est pas du meilleur effet.
Plus haut, les osselets dans le champ de rentiers ne me parlent pas, ou plutôt me rappellent le « champ d’osselets » de Brel.
Des formules-chocs, mais qui ressemblent plus à des perles, dont certaines me plaisent assez - énumérées et reliées par un fil pas assez solide, ce qui fait ressortir le propos outrancier et plutôt gratuit dans cette outrance, ce que je trouve dommage.
Une autre fois, donc.

   Tomoe   
16/1/2023
Modéré : Commentaire sans rapport particulier avec le texte.


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