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Anje
10/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Classique.
Qu'est-ce qui me gêne dans ce sonnet ? Il est pourtant d'excellente facture. Ah ! Lecteur exigeant, j'aurais voulu qu'en plus de me plaire, il me donne envie d'écouter ce morceau de jazz, genre musical dont je ne suis pas fan absolu. Si je comprends les bémols suraigus, même s'ils font plus grave qu'aigu, parce que plus faciles à écrire que dièse, je suis toujours étonné de l'emploi du mot légende et de sa locution de légende. Le disque ici serait donc légendaire, sorti d'un récit fabuleux ? Je l'entends plutôt célèbre, illustre, glorieux. Mais ce n'est que pinaillerie, je m'en vais ré-écouter So whateer Une petite remarque concernant le second tercet. Jeunot à l'hémistiche du dernier vers vient sonner avec les deux rimes qui précèdent, isolant le dernier hémistiche. Anje en EL |
Corto
12/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Beau récit d'une scène qu'on aurait aimé vivre en direct.
Le style coule comme un solo de saxo, grave, vivant, affirmé, insolent. On se dit qu'on aurait voulu voir le trompettiste "l'éclater à coups chirurgicaux De bémols suraigus, un feu sans artifice". Mais il faut parfois se contenter d'en avoir entendu des répliques dans les caves du quartier latin, entre Odéon et Saint Michel. C'était au temps où... La scène, l'ambiance, l'avenir qui naît, tout cela est ici très bien décrit. Merci à l'auteur. |
Alfin
14/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Néo-Classique pour rimes pauvres ou rimes non autorisées comme Echo et Soho qui ne riment pas selon le traité de prosodie classique de Sorgel
Pour la forme : ABBA ABBA CCD EED Pour les rimes : pauvre ou suffisante en majorité, quelques riches, M/F respecté Alexandrins respectés d'après moi, mais je suis loin d'être expert. Pour le fond : Ambiance des années 50 / 60 biens rendues, très bel hommage à Miles Davis, montrant sa force, son regard déterminé face aux godelureaux peu enclin à cesser leurs bavardages alors que devant eux ce produit un miracle, le génie à l'œuvre. Ce serait sans doute iconoclaste de dire que la performance de Miles Davis doit une part de sa magie à ses idiots nonchalants ? Merci beaucoup pour ce partage de qualité, mais qui souffre beaucoup de la forme imposée pour parler d'un maître de la liberté de style. Dans un format libre, vous auriez pu donner une force incroyable à ce poème, ne pas vous obliger à trouver des rimes un peu boiteuses comme novice qui n'a pas sa place au v4. Le moment décrit est intense, en libre vous auriez pu en faire un chef-d'œuvre. Je vous encourage vivement donc à vous remettre à l'ouvrage après avoir ré-écouté So What pour vous ré-inspirer. En ce qui me concerne So What est une découverte, merci mille fois de m'y avoir conduit Alfin en EL |
Provencao
21/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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"Ces deux tout petits mots devinrent un refrain,
Leitmotiv insolent du Noir Américain, Gravé dans le vinyle, un disque de légende." Quand ces deux tout petits mots devinrent un refrain..on ne peut que faire le vide en nous et autour de nous. Et magistralement, et de manière clinquante ces deux tout petits mots ménagent tout aussitôt le vinyle dans lequel les mots recouvrent un disque de légende où l'écoute presque insolente peut s'exercer en deçà des bémols suraigus... Merci pour cet excellent moment; Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
21/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Donaldo
" alors qu'est-ce qu'ya ? " demandait le " corniaud " à celui qui, arrogant au volant de sa Rolls, venait de pulvériser sa deux'ch... Là devant un aréopage de musiqueux, un jeunot lance un défi soufflé d'une trompette, jamais entendu jusqu'à ce jour...et quelques décennies plus tard, ce morceau retentit toujours. NB personnellement, je préfère un riff de guitare, dont à la première note, on reconnait le maître mais bon... C'est écrit comme la partition de Davis, avec les tripes et l'auteur nous évoque presque un duel sur le pré, à la seconde strophe particulièrement ! Je lis " contemporain "... ne trouvant pas l'erreur, j'en conclus que " leitmotiv " se dit "le/it/mo/tiv " ? le vers ferait alors 13 pieds ? |
Anonyme
21/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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" So what ?"Une partition accidentée qui a propulsé Miles Davis au rang des plus grands.
Précurseur du modal , il a toujours su donner à sa musique un style novateur. " La phrase d'un jeunot qui voulait qu'on l'entende." Merci d'avoir consacré un poème à cette Légende du jazz. |
Luz
21/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Superbe, ce poème Donaldo75 !
Magique comme Miles Davis, et ce n'est pas facile d'exprimer sa façon de jouer (ses notes semblaient se tordre à travers son instrument) et ce qu'il était en si peu de mots. J'étais allé le voir en concert à Nice en juillet 1985 au jardin des Arènes de Cimiez : inoubliable ; j'ai même essayé d'écrire un poème sur ce concert, mais ma mémoire est trop imprécise... "Ces deux tout petits mots devinrent un refrain, Leitmotiv insolent du Noir Américain, Gravé dans le vinyle, un disque de légende." Bravo ! |
Cristale
22/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Et alors ? Il n'est pas trop mal ce sonnet à part quelques détails techniques. Comment faire rimer "Soho" en évitant les rimes pauvres ? À part le mettre à l'intérieur du vers et le remplacer par un autre mot ...Verlaine l'a fait rimer effrontément avec "haôs" dans son "Sonnet boiteux" truffé d'entorses aux règles traditionnelles. Mais c'est Verlaine :)
Puis ce "jeunot" qui joue la rime interne, toujours au dernier tercet...Aïe... Peut-être faudrait-il réorganiser ce dernier tercet d'autant plus que le verbe entendre est utilisé deux fois : au début du premier vers du tercet et à la fin du troisième : "On entend" "qu'on entende" Au vers 5, l'n de "main" ne se lie pas et fait donc hiatus avec le mot suivant "alors", encore une épine qui empêche également le classique mais facile à corriger. "leitmotiv"se prononce bien en 3 syllabes [lɛt.mɔ.tiv] à la française, le vers est parfait. À part cela, les alexandrins sont musicaux et de bonne facture, mon oreille apprécie l'ensemble. Le dernier vers clôt joliment le récit, les deux vers qui le précèdent mériteraient juste un petit lifting. Je me permets de relever les détails concernant la prosodie ayant lu que l'auteur avait présenté son texte dans la catégorie classique et parce qu'il s'agit d'un sonnet. Ce ne sont pas des critiques mais seulement des observations techniques peut-être utiles pour les amateurs du genre. J'espère ne pas froisser mon confrère que j'estime pour ses talents d'écriture et dont je sais qu'il n'est pas un aficionado du classique (^^) (j'ai lu ça quelque part) Je ne connais pas vraiment les musiciens de jazz, même si j'assiste parfois au festival Jazz in Marciac avec plaisir, pour émettre un avis spécialisé sur le sujet, mais le poème m'a beaucoup plu pour la passion qui en émane et l'écriture sans "plaqués toc" ni "clinquants". Je retiendrai, entre-autres : "La phrase d'un jeunot qui voulait qu'on l'entende." Merci pour ce partage. Cristale |
Vincente
22/1/2020
a aimé ce texte
Bien
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Le choix de faire saillir cette advenue singulière (ce "So what ?" qui se pérennisa dans un morceau de jazz) dans le cadre d'un sonnet, avec sa rythmique particulière et son phrasé d'aspect châtié étonne ici, je dirais même détonne.
Paradoxe donc. La chose racontée nous parle de musique, en mélangeant des harmonies d'expressions si différentes, l'on peut penser que l'auteur a voulu par ces contretemps appuyer ces divergences, comme pour sauter les frontières et relier des domaines créateurs. Ce "procédé" reste d'un délicat dosage relativement réussi ici, bien que toujours troublant dans le principe ; c'est audacieux et malgré tout, je vous avouerais ne pas en être très convaincu. Voilà pour la construction narrative. Pour la forme verbale en elle-même et le lexique requis, par contre je trouve ce pan original, bien tenu, assez humoristique, peut-être un peu trop trivial. L'on avance dans une découverte agréable à lire, car retracer de cette façon cette affaire lui donne une coloration bien sympathique. |
Zeste
22/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour,
Les arts en général donnent des réponses en posant les questions. L’âme s’exprime ainsi. Comme vous l’avez si bien fait en cette poésie, cher Donaldo75; avec votre permission , bien sûr! J’ ai beaucoup aimé le fond et la forme de cette poésie, et alors ? Meilleurs sentiments ! NB : j’ai réécouté bien sûr, et grâce à vous, sous un autre éclairage. |
Anonyme
22/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément
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Avec son "Et alors ?" , l’auteur de ce beau sonnet évoque admirablement "So What" -que j'entends pour la 1ère fois- ou la rage et la sensibilité exacerbées d’un Miles Davis, dans la difficulté d’être musicien noir, malgré des origines bourgeoises, dans une Amérique raciste et dirigée par des Blancs.
Et même si ce 2ème tercet comporte plusieurs fautes de prosodie classique, ces trois derniers vers, ont pour moi, ma préférence : « On entend quelquefois dans les clubs de Soho, Ce conte d’Amérique élevant en écho La phrase d’un jeunot qui voulait qu’on l’entende ». Un Grand Merci ! pour ce très beau moment de lecture. |
leni
22/1/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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l"ambiance y est ok
je suis au caveau de la rue de la huchette J'entends des bemols suraigus y a de la manigance Lorsque des petits mots deviennent un refrain Leitmotiv insolent du Noir Américain, Gravé dans le vinyle, un disque de légende. On entend quelquefois dans les clubs de Soho, Ce conte d'Amérique élevant en écho La forme sonnet rétrécit un oeu la force de frappe de cette idée originale un bon moment salut cordial leni |
Davide
22/1/2020
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Bonjour Donaldo,
J'ai trouvé l'écriture très engoncée dans ce sonnet, tout à l'opposé de la flambante liberté d'un Miles Davis et de la liberté rythmique offerte par le jazz. L'humour ne manque pas à l'appel de cette petite histoire hommage ("oripeaux", "plaqués toc", "coups chirurgicaux"...), mais pour moi, bien éloignés de ce qui fait l'essence de cette musique. Je n'y retrouve que, mais avec un certain plaisir tout de même, les mentions d'impudence et d'insolence ("qui voulait qu'on l'entende") à la base de cette musique : le negro spiritual, le blues… "So what ?" résonne à merveille avec le mouvement afro-américain des années 1950-1960, pour l'égalité des droits au Etats-Unis. Le jazz est une musique "cri du cœur", elle vient des tripes. L'ensemble est sympathique, sincère, mais la forme du sonnet en alexandrins, pour moi, c'est un non-sens complet. Dommage ! |
STEPHANIE90
23/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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So wath Donaldo75 !
J'ai bien aimé cette poésie en phase avec son sujet. J'aime bien les vibrations du jazz mais je ne connaissais pas ce morceau en particulier. Donc, c'est une découverte pour moi au même titre que votre poésie. J'aime tout particulièrement les tercets, mais aussi l'assurance du musicien combattant à coup de "bémols suraigus". L'ensemble est de bonne facture et les rimes et les assonances collent à la peau de Miles Davis. J'imagine bien la scène, il ne me manquait que le son, avec > It's perfect ! Merci pour la découverte et le dépaysement de votre poème, Stéphanie |
Donaldo75
24/1/2020
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Mes remerciements et explications : http://www.oniris.be/forum/remerciements-et-reponses-sur-mon-poeme-intitule-et-alors-t27761s0.html#forumpost383097
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Quidonc
29/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Donaldo75,
Une poésie qui se chante le poing lever comme un étendard. Et alors me dirai vous? Et alors rien si n'est mon chapeau que je vous tire. Simple, efficace, on comprend tout, tout de suite et on se laisse séduire. Merci pour ce partage |