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Anonyme
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour
Aucun couple n'échappe à l'érosion des sentiments et ce joli poème nous décrit parfaitement cet état de fait. J'aime bien le changement de route du premier quatrain. Comme nous sommes en néo j'aurais mieux vu boniments/arguments au pluriel. La syntaxe du premier tercet est un brin curieuse avec cet avant-goût de Dieu qui ne me sied guère. Dommage, d'ailleurs que dans ce tercet la rime étoilée/oubliée empêche la catégorie classique. Le second tercet est bien construit si ce n'est ce baveux pas très poétique. Mais bon, malgré ses quelques désagréments, ce sonnet néo se lit avec plaisir. EDIT le 09/02 : j'en ai un en attente sur le même sujet : Le vieux couple, que je proposerai plus tard. Hananke en E.L. |
Lebarde
30/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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Sonnet néo-classique d'une belle écriture, bien maîtrisée et sans faute de prosodie.
Bravo, les spécialistes confirmeront sans doute. L'amour toujours que développe le premier quatrain qui se dégrade au fil du temps avec ses joutes verbales, ses cris et larmes (deuxième quatrain) pour finalement quand "il se fait tard", se termine par l'indifférence et la rancoeur ( mieux que "rancune" à mon avis ...mais impératifs de la versification obligent!!) qu'il vaut mieux masquer dans le mutisme ou "un fondu baveux". Le sujet quoique malheureusement très fréquent dans la vie d'un couple, est assez rarement abordé en poésie. L'auteur(e) le traite ici avec beaucoup de sobriété et de pudeur en utilisant des mots et des phrases simples qui rendent la lecture fluide et plaisante ( enfin si on veut!). J'ai bien aimé, Merci à l'auteur pour cette évocation d'une triste réalité. Lebarde |
dom1
30/1/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Une idylle de feu peut-elle donner lieu à une séparation de glace ?
C'est bien écrit et fort plaisant. Il me manque un peu d'aigreur , de violence et de bris pour donner à ce poème la force des brisures... domi... |
Corto
1/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Les amours qui vieillissent et n'en finissent pas de s'éteindre, voilà un sujet souvent traité.
Et pourtant on trouve ici une expression délicate, sans véhémence, décrivant finement le processus d'une longue cohabitation. Dès le début on sent une interrogation un peu nostalgique "Je ne sais pas pourquoi, je ne sais plus comment, Nos chemins ont changé, s'éloignant de la route." Peut-on s'éloigner sans agressivité ? C'est ce que suggère l'auteur "Il se fait déjà tard, reprend ton boniment, Évitons s'il te plait de démarrer la joute". De façon sous-jacente le narrateur ne veut pas gâcher les beaux souvenirs de moments heureux tout en ayant peu d'illusions sur leur avenir "Le soleil va sombrer dans la voûte étoilée, Loin du jaune d'antan, notre histoire oubliée". C'est donc un naufrage qui nous est conté, mais un naufrage qui emporterait au fond de l'oubli un bonheur passé "Les derniers beaux instants d'une idylle de feu." J'aurais préféré ne pas voir l'avant-dernier vers dont la crudité peu raffinée tranche malheureusement avec la délicatesse du ton général du poème. Sur le message véhiculé on pourra s'interroger: pessimisme ? cynisme à la mode ? échec habituel ? Extrême simplification de la relation entre deux individus ? Refus de s'aventurer dans la relation amoureuse construite pour durer longtemps ? En fonction de son vécu chacun peut choisir... Mais ici "Il se fait déjà tard". Et l'exergue qui affirme "rien n'est plus vraiment amusant désormais" devrait plaider coupable. Merci à l'auteur. |
papipoete
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Donaldo
Sujet que tout couple connait ( hormis chez Louis et Marguerite, qui juraient ne s'être jamais engueulés !!! ), quand un volcan peu à peu s'éteint, après avoir connu tant et tant d'éruptions de plaisir...Que faire plutôt que chaque jour se provoquer en duel ? et ne pas aller chercher ailleurs ce qui n'est plus sous notre toit ? NB moi, je connais la solution mais ne le dirai pas ici... mais mon amour brûle toujours ! Et l'auteur nous montre où peut déboucher une joute verbale...et casser tout cet édifice si longuement érigé ! De nos jours, je vois des " essaie-moi ? si ça va pas tire-toi ! " mais c'est un peu facile... une tour de Pise qui penche, penche et s'écroule ! les tercets sont mes passages préférés, bien que je trouve " abrupte " ... fondu baveux..." je ne vois où se cachent les fautes prosodiques ? |
Provencao
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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"Le passé, le futur, le présent, se mélangent"
J'ai beaucoup aimé cette pudeur, cette délicatesse et cette sagesse, pouvant s'apparenter au mystère d'une fragilité du sentiment partagé. J'aime bien l'image du "je t'aime", des larmes et des rancunes qui tentent de protéger l'intime. Le passé et le présent impliquent très fortement en vos mots, cette limite entre ce qui est masqué et ce qui est démasqué, une limite liée aux doutes,aux evitements et aux derniers beaux instants. Au plaisir de vous lire Cordialement |
hersen
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Il faut beaucoup d'intelligence pour ne pas détruire ce qui a été beau, quand la passion n'est plus là et que rien ne la remplace plus, qu'il n'y a plus possibilité d'entente.
Alors sachons nous séparer sans détruire tout un pan de mur qui devrait rester debout dans nos souvenirs à côté des brèches. Le deuxième quatrain a un ton différent du reste du poème, et je ne sais pas si je l'aime beaucoup; il sous-entend que seul un élément du couple perçoive cette nécessité de ne plus se cacher derrière des tentatives qui ne signifient plus rien, qui sont vouées à l'échec puisque l'amour n'est plus là. j'aime particulièrement les deux tercets, que je trouve plus poétiques. merci de la lecture ! |
Anonyme
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Donaldo,
En lisant cette belle poésie, je ne peux m'empêcher à ce titre de Pierre Bachelet . https://m.youtube.com/watch?v=P7ZJB0uUEXc Il est des couples où la magie de l'amour opère toujours , où la flamme ne s'éteint pas même après de nombreuses années . Et puis il y a les autres, pour de multiples raisons, où le le feu s'éteint définitivement . Un beau sonnet que j'ai pris plaisir à lire. |
Anonyme
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une façon sans équivoque de dire le déclin de l'amour qui s'est installé au fil du temps, jusqu'à la totale indifférence, voire, parfois, " rancune "
"... reprends ton boniment, Évitons s'il te plaît de démarrer la joute ". " Le soleil va sombrer dans la voûte étoilée, Loin du jaune d'antan " Mais toutes les unions, heureusement, n'ont pas le même destin. |
BernardG
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Donaldo,
Quel beau sonnet !....à l'image de bien des unions qui se terminent dans des "rancunes" quand ce n'est pas l'ennui qui triomphe. Maintenant, les chemins de vie d'un couple peuvent diverger en fonction des désirs et rêves de chacun et plus les années passent, plus la distance s'accroît. Le premier tercet est prenant et la chute vraiment réussie. Bravo ! Bernard G. |
Vincente
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Dans la lassitude du soir d'une vie de couple, ces quelques vers tentent le sonnet pour faire saignée. Évacuer le mal qui ronge le couple usé où se cherchent les mots à épancher qui, à défaut de le ressusciter, chanteront son radieux passé. C'est une singulière manière, sûrement salvatrice, que de raconter par le vide de ce qui n'est plus, la félicité de ce qui fût. Chanter le négatif pour éclairer le merveilleux. Moyen extrême et paradoxal, mais semble-t-il le dernier souffle de ce bel amour.
J'ai trouvé touchante cette façon de se consoler, entre élégance et dénuement, dans une positive tristesse. Les deux tercets sont très beaux, et les deux images, " le soleil va sombrer dans la voûte étoilée, " et " Le passé, le futur, le présent, se mélangent En un fondu baveux dont nos rancunes mangent Les derniers beaux instants d'une idylle de feu. " sont suggestives et originales. J'aime beaucoup le "le fond baveux dont nos rancunes mangent…"… J'ai trouvé attentionné, le fait d'employer les "je", de la dame et du monsieur, dans la première strophe, signifiant l'altérité individuée de la "confrontation", et que dans les trois suivantes, ce soit le couple, une entité, qui soit l'acteur de la scène, comme pour souligner sa malgré tout intemporelle proximité. Le final reprend et essentialise tout le paradoxe du poème qui retrace une sorte de radieuse déception. |
Michel64
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Dommage Donaldo d'avoir raté de si peu le maintien en classique (sûrement la rime étoilée/oubliée). Je garde moi-même dans ma liste de parutions quelques poèmes contemporains qui se voulait classiques au départ.
Mais qu'importe j'ai bien aimé votre texte mis à part (déjà relevés je vois) le mot "baveux" pas très joli et "l'avant-goût de Dieu" qui ne semble n'être là que pour rimer avec le "feu" à venir. Au plaisir de vous relire. |
Robot
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Les quatrains préparent le lecteur, lui donne le contexte.
Puis c'est un plaisir de terminer la lecture et la diction de ce poème sur deux trés beaux tercets. ...nos rancunes mangent Les derniers beaux instants… Sublime ! |
Castelmore
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonsoir Don,
Que dire lorsqu’on arrive en retard ? Que les vases sont pleins des bouquets déjà déployés et exposés aux meilleures places ? Un compliment pas trop maladroit ? J’essaye: Amertume retenue et élégance ... se mélangent dans ce sonnet, en un fondu maîtrisé, maîtrisés comme le sont tes alexandrins aux sonorités « modernes » pour dire les derniers moments d’une idylle. Bravo |
Luz
9/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonsoir Donaldo75,
C'est bien écrit, mais je suis un peu perturbé, lisant actuellement "Les cahiers de Douai" de Rimbaud. Comment atteindre cette fluidité d'écriture d'Arthur ; c'est un grand mystère, mais il faut essayer... Ce qu'il faudrait, peut-être, dans ce sonnet, c'est une ponctuation différente, amenant plus de rythme, de dynamisme encore, une "coulure" plus naturelle et ainsi tendre vers le presque impossible. En tout cas, ton poème me plait beaucoup. Merci. Luz |
Pouet
10/2/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bjr,
le titre est super bien trouvé. On peut le prendre au sens premier ou comme le crépuscule de cette relation. L'ensemble m'est apparu bien exprimé, clairement, de façon pudique mais "engagée", sans faux-semblant. Le thème, largement ressassé en poésie, est ici traité sous un angle personnel touchant à l'universel, ce qui en fait sa force. Au plaisir. |
STEPHANIE90
10/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Donaldo,
un bien joli sonnet pour exprimer la fin d'un grand amour. J'ai écrit sur ce sujet la semaine dernière et je l'ai travaillé avec des mots et une image totalement différente ainsi que sur la forme, mais je retrouve dans le votre une ressemblance avec le mien puisque après un état des faits, il sublime cet amour perdu dans le vers final. Je trouve personnellement très honorable et respectable de ne pas salir celui-ci avec du rejet de la personne aimé, et de continuer à reconnaître que ce fût un grand amour : "Les derniers beaux instants d'une idylle de feu." Bref, j'ai beaucoup aimé cette lecture dont je ne vois pas d'erreur de prosodie et une belle harmonie au niveau des rimes, alors merci à vous pour le partage. Stéphanie |
sauvage
7/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est bien écrit et le rythme en alexandrins sied au poème. La dernière strophe est réussie avec par exemple le rythme ternaire du premier vers. Les finales des tercets me font penser irrémédiablement à l'expression "du feu de Dieu", et ça me parle. Quelque chose arrive à passer jusqu'à moi dans ce poème.
Très bel exergue de Roger Waters. J'ai fait un rapprochement (très personnel) avec cette chanson de David Gilmour même si le sujet diffère : https://www.youtube.com/watch?v=4bRPLvXamms Le titre est bien trouvé et ajoute ce "je-ne-sais-quoi", "je ne sais pas pourquoi, je ne sais plus comment". Merci! |
GinetteFlora
11/3/2020
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Donaldo
Le poème traite de l'usure de l'amour dans un couple qui pourtant a connu des moments intenses. Cette usure est sans espoir d'un retour du bonheur vécu comme l'atteste l'utilisation de mots ternes comme " boniment" ;"argument"; "baveux". Des mots qui s'opposent à des mots plus expressifs traduisant la passion du début :" sublime" ; "brillante"; "magnifique" ; "idylle de feu" . L'usure est ici présentée comme corrodant et dénuée d'alchimie. Cet amour ne devient pas un autre amour vieilli d'usure mais riche de jours vécus . Tout entier tourné vers la perte , ce poème parle d'un impossible renouveau. Ce qui explique peut-être cet aspect arithmétique qui pose un constat sans chercher à le sublimer ou à le métamorphoser. Un sonnet bien charpenté présentant deux parallèles irréconciliables qui énonce bien ce qu'il annonce : "Il se fait déjà tard" |