Bonjour
Pauvre Pierrot, sa belle Colombine le trompe avec Arlequin, la mesure est comble, les coupables vont payer !
Armé de sa carabine, lui, le doux Pierrot, va régler ses comptes…!
J'ai aimé le premier tercet qui en peu de mots fustige le jaloux.
Du point de vue technique, cela me semble correct, bien que je me demande si "prix" et "Éris" riment.
Je n'ai pas compris, d'autre part, dans les vers 7 et 8, l'utilité des mots "chabine" et Éris" qui, me paraît-il, sont là juste pour la rime, mais peut-être me trompé-je.
J'ai bien aimé dans l'ensemble ce poème, avec les quelques remarques qui n'ont pas gâché le plaisir que j'ai eu à le lire.
Bravo.
poldutor en E.L

bonjour Donaldo
Pierrot est parti là-haut où l'on a tout le temps de se reposer, ou s'ennuyer, ou voir de loin qui en fut l'homicideur...
Et quand le jugement tombera, le condamnera à errer éternellement, pas sûr que notre gentil soupirant de Colombine, en soit consolé ?
NB je comprend ( dico aidant ) qu'il y a de la jalousie, et méchanceté dans ce conte où je marche avec peine.
ce poème ne dut-il pas entrer dans la forme " classique " ?

Ce poème nous rappelle que les thèmes de la commédia del arte reste encore contemporain aujourd'hui. Jalousie et Vengeance amoureuse: il n'est qu'à lire la presse quotidienne et ses faits divers pour se dire que l'esprit n' a guère évolué, que ces deux sentiments demeurent toujours dans les relations de couple.
Je trouve beaucoup d'actualité à ce texte dont la recherche des rimes et la composition ont retenu mon attention plutôt favorable.

Bonjour Donaldo 75,

Comment le doux rêveur, tendre et sentimental Pierrot, pourrait-il bien devenir plus dangereux que Scaramouche et Matamore réunis ? et bien par exemple en butant ce fantasque Arlequin pour qui Colombine l’aurait plaqué.
Et oui la jalousie est une mauvaise conseillère qui ne vous emmène que dans des errances empreintes de colère instillant de pires souffrances que celle qui la fit naître et sans la soulager pour autant. Ne pas réussir à mater sa jalousie condamne à la subir éternellement, elle et ses conséquences.

C’est une bonne idée je trouve que d’avoir traité ce sujet un peu grave au fond dans la forme plus légère du sonnet, qui plus est en soignant une prosodie orthodoxe, et en y mêlant des personnages qui d’ordinaire n’expriment pas souvent la solennel ni la gravité. Mise en scène un peu oxymorique qui en fait met astucieusement en exergue le thème proposé : ne rions pas trop de ces personnages de comédie, le problème est sérieux. Et Pierrot devenant assassin est d’un coup beaucoup moins attachant.

(Un peu comme Poldutor j’ai un peu buté sur cette Colombine chabine mais fréquentant assidument depuis fort longtemps les cieux antillais, j’avoue qu’après coup je me dis : et pourquoi pas ?)

Merci du moment.

Bonjour,

Vous avez repris un personnage et un thème très classiques pour en donner une version (la vôtre) qui diffère de l'image traditionnelle, -grotesque, lunaire et pleine de naïveté, - accolée à un héros normalement inoffensif. Vous avez eu raison de vous emparer d'un sujet connu et de vous l'approprier.

Une relecture dramatique des "Fêtes galantes", mâtinée de mythologie grecque (Eris, l'évocation finale du Styx)

Pour la forme, il manque, à mon avis, de la ponctuation au premier vers du second tercet ; "chabine" me semble trop relever de l'artifice ; et je ne trouve pas tellement heureuse la suite "sale/ salissant".

Au final, votre sonnet m'inspire de la sympathie, mais j'y trouve quelques désagréments, quelques accidents de parcours, qui m'empêchent de l'aimer véritablement.

G.

Le poème évoque la jalousie comme un mal dérisoire. Cependant, elle semble avoir des conséquences graves pour Arlequin.
L’idée que la vengeance est un “ersatz de salut illusoire” souligne la futilité de chercher la rédemption à travers la vengeance.
Le juge condamne les personnages à errer sans répit le long du fleuve Styx, une référence à la mythologie grecque et au royaume des morts.
Le poème utilise des rimes et des vers courts, ce qui lui donne un rythme rapide et intense.
Il laisse le lecteur avec une impression de fatalité et d’inéluctabilité.