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jeanphi
14/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Effrayante digression qui soulève le spectre du totalitarisme. Écriture noire de noire, serrée. C'est un pamphlet qui prend par surprise.
Avec des mots de tous les jours, et des comparaisons dures comme fer. Chapeau bas ! |
Gemini
21/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Les trois points de suspension de l'exergue semblent signifier que le texte se suffit à lui-même.
Il m'a fallu, personnellement, plusieurs lectures pour vraiment cerner le thème, malgré le titre, qui invite à dénoncer ces moutons (que nous ne sommes pas nous-mêmes, bien entendu), en règle générale. Le plus difficile, pour moi, a été de séparer les acteurs : "ombres émaciées", "visages affamés", "squelettes osseux", "hordes d'affamés" (encore), "milliers d'inconnus", des spectateurs : "peuple trop peureux" (qui fait sans doute jeu de mots), et, pour finir, "espèce abreuvée au sordide, au spectacle". J’admets aussi avoir une certaine lenteur d’esprit. La scène doit concerner un refoulement d’immigrés ("avant le grand voyage") ou plus simplement la guerre en Ukraine ("soldats") J’espère ne pas m’être trompé. Le troupeau, ayant perdu "âme et courage", regarde benoîtement dans une "étrange lucarne" ces images quotidiennes noyées dans un océan d’autres informations dont il ne sait plus lesquelles sont vraies ou graves. J'ai noté dans l'écrit une sorte d'allitération en "r" qui court tout au long du texte (mis à part deux trois vers), comme pour exprimer une rogne sur ce panurgisme qu’on adopte sans s'en rendre compte. Assoupissement, incivisme intellectuel, manque de sens critique, citoyen plus à la recherche de ses droits que de ses devoirs, voilà autrement dit cette "âme" et ce "courage" perdus. Le texte est à charge, comme un cri du cœur, plus acerbe qu’ironique à mon sens, qui ne devrait trouver écho que sur les pourtours du troupeau (le milieu étant irrémédiablement perdu). Mis à part, les "squelettes osseux" v3, le "vieux Moyen Age" du v5, et le mystérieux "pentacle" du chef v11 (je ne suis pas rentré dans l'image), j’ai trouvé le texte bien écrit. En tout cas, une fois qu’on a cerné le sujet, la force de conviction de l’auteur passe bien dans les lignes. Assez pour réveiller la conscience des lecteurs qui l’auront cru écrit pour d'autres ? |
Miguel
21/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
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On ne comprend pas très bien ; le grillage fait penser à un camp de prisonniers, et puis les soldats chargent ; mais on ne charge pas dans un camp car un camp n'est pas un lieu de combat. La référence au moyen âge comme exemple de barbarie est malvenue : montre époque n'a rien lui envier sous ce rapport.
Les squelettes osseux, les yeux et le regard, sont un peu tautologiques. Combat rugueux, étrange image. On incrimine un peuple "trop peureux" alors qu'il ignore ce qui se passe. L'étrange lucarne serait-elle la télévision ? Mais aujourd'hui elle n'a plus rien d'étrange. C'est anachronique de la qualifier ainsi, à l'époque des tablettes et des portables. "Sortis trop tôt du rang" : mais alors quel aurait été le bon moment ? Est-ce une guerre internationale, une guerre civile ? On ne sait pas. Il faudrait être dans l'esprit de l'auteur pour savoir ce qu'il a voulu dire : ce n'est pas ainsi que je conçois la communication. Le tercet final est à mes yeux incohérent: il présente comme victime ("recoudre la peau") une espèce présentée aussi comme spectatrice. Et d'ailleurs pourquoi associer la notion de spectacle à celle de sordide, comme si les deux allaient forcément ensemble ? Décidément ce texte ne m'apporte rien. Miguel, en EL |
Anonyme
29/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Je me dis que votre dénonciation de la société du spectacle, où l'étrange lucarne invite à se repaître de la souffrance affichée de "gueux", ne manque pas de relief, mais est à mon goût trop chargée en caricature. Par ailleurs, j'y lis une contradiction : d'une part, les soldats chargent des hordes d'affamés loin du regard d'un peuple
trop peureux Pour retrouver son âme ou le goût du courage d'autre part ce navrant spectacle de révolte réprimée s'étale complaisamment aux yeux du monde par le biais de l'étrange lucarne. Je peux bien sûr supposer que seuls les spectateurs à l'international voient ces images, que le peuple directement concerné se cache la tête dans le sable devant le sacrifice de milliers de compatriotes, mais cette résolution ne me vient qu'après une réflexion trop élaborée me semble-t-il pour le format du sonnet. Par ailleurs, le thème théologique, le dirigeant tyrannique en démon assis sur son pentacle et Dieu qui jette l'éponge, embrouille selon moi un peu plus la trajectoire du poème. J'ai le sentiment que vous avez voulu caser trop d'éléments en cent soixante-huit syllabes... ... Et aussi que vous avez eu par moments des problèmes de "remplissage" de l'alexandrin. Je ne dirai pas que j'ai sursauté, ce serait galéjer, mais deux chevilles m'ont tout de suite marquée : Une étrange lucarne éclaire tout le sang (tout le sang, hein, bien tout) et surtout Les soldats vont charger comme au vieux Moyen Âge (par opposition au Moyen Âge récent, on confond souvent) La quantité d'adjectifs frôle la saturation à mon avis, j'en compte douze. Moins d'un par vers, ça va encore, mais ils me donnent une impression de lourdeur et d'exagération quand, par exemple, au deuxième vers trois sont associés au même substantif. Si je devais qualifier à mon tour l'ensemble de votre poème, ce serait par l'adjectif "outré". C'est un choix, un style, on ne s'ennuie pas, mais quand le propos, comme ici, est chargé (pour moi), cela me laisse une impression générale indigeste. L'alexandrin est aussi piégeux de ce point de vue. |
Jemabi
29/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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En dehors du fait que ce poème me paraît bien maîtrisé sur la forme, une foule d'images me viennent à l'esprit en le lisant et, même si elles sont disparates et vont de la seconde guerre mondiale aux régimes totalitaires d'aujourd'hui, c'est la preuve d'une incontestable force. Des prisonniers traités comme des animaux, des officiers qui accomplissent des ordres venus d'en haut, un chef obscur et anonyme... et, tout au bout de la chaîne, les spectateurs passifs que nous sommes, impuissants à stopper une guerre qui a lieu à nos portes, encore plus quand c'est à des milliers de kilomètres de chez nous.
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papipoete
29/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour Donaldo
Il me faut imaginer le film, dont tu écris le script, mais que j'ai quelque mal à circonscrire ! Devant notre lucarne à image, on voit bien au confort de notre salon, ces images d'atrocités ( il faut faire la Une ) de prisonniers, je pense à Guantanamo, que des soldats zélés s'apprêtent à conduire " manu military " vers le " grand voyage " NB si mon interprétation n'est pas fausse, dans la conclusion je vois Dieu du Ciel, ne rien empêcher et faire songer " pourquoi il ne fait rien ? si y'a un dieu, comment peut-il laisser faire ça ! " le 7e vers me fait penser à la Corée du Nord, ce régime pire qu'au vieux Moyen Age, qui " trop peureux " ne risque pas de voir naître un Jean Moulin... techniquement, le premier vers avec " émaciées " lu en synérèse plutôt que diérèse, ne permet pas la forme classique. |
Edgard
29/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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J'avoue avoir mis beaucoup de temps à saisir le fil du poème, tant il y a d'images qui se succèdent dans l'horreur. On pense immédiatement à tous les crimes de masse, passés et actuels, les camps... où des gens sont massacrés sous les yeux, à travers la "petite lucarne", de spectateurs lâches, blasés, loin des lieux évoqués: le troupeau.
C'est un cri d'horreur et de révolte, sans doute sincère, mais dont, à mon avis, l'effet se perd un peu dans la confusion du propos. On arrive à la fin à un dieu impuissant et qui en a ras le bol de cette espèce humaine barbare ou lâche. "Grand voyage"? s'agit-il de déportation, d'extermination? Alors pourquoi les soldats "chargent-ils?" La sort de ces gens était déjà scellé... (squelette osseux est un pléonasme). "Vieux Moyen âge" est là pour le nombre de pieds, et... fut bien moins barbare que l'époque contemporaine. "De milliers d’inconnus sortis trop tôt du rang Imposé par le chef assis sur son pentacle." Je ne vois pas vraiment le sens, les images ne parviennent pas à faire corps pour moi. (trop tôt du rang? Ce chef tout seul sur son pentacle?). Dieu semble condamner les spectateurs, avant les bourreaux? Ce sera pour la prochaine. |
Cyrill
29/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
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Salut Don,
Pas trop convaincu par ce poème où je vois, mal sans doute, des troupeaux contre ou côtoyant d’autres troupeaux ( migrants ou déportés, soldats, affamés, sortis du rang ), peu identifiables mais pourquoi pas. L’ennui c’est l’impression de caricature qui en ressort. Si l’espèce du dernier vers est humaine, ce dont je ne doute guère, j’ai beau être peu optimiste, je supporte mal qu’elle soit brocardée sans nuance, du moins n’en lis-je pas trop dans ce texte. Même s’il est porté par une pensée plus aboutie, elle ne transparaît pas trop ici. Sur la forme, je trouve le deuxième quatrain confus. Les soldats chargent des hordes d’affamés, OK, mais alors qui est loin des yeux et de quel peuple : ces mêmes soldats, le combat lui-même ? Le sens m’échappe, l’image se brouille. Les chevilles évoquées un étage plus haut ont sans doute aggravé mon sentiment mitigé. À une autre meilleure fois. |
Provencao
1/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour Donaldo75,
" Une étrange lucarne éclaire tout le sang De milliers d’inconnus sortis trop tôt du rang Imposé par le chef assis sur son pentacle. " Beaucoup de réflexions après plusieurs lectures de votre poésie. Mais qu’en est-il lorsqu’on passe du vécu à sa représentation ? La pensée d’esthétiser l'atrocité et l'effroi...Certains vers de l’horreur seraient-ils trop vrais pour être honnêtes ? Au plaisir de vous lire Cordialement |