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jeanphi
6/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Comme vous dans ce poème j'occulte toute réflexion politisée dans mon commentaire (j'essaye du moins). L'ambiance, l'argumentaire, la poésie, l'esprit, les idées, un certain militantisme et bien plus, beaucoup d'éléments donc dans ce très beau texte. L'individualisme marginal pour dénoncer l'individualisme consumériste, c'est justement une part du malaise que décrit votre texte. Ici la clarté d'un esprit capable d'élever en permanence son niveau de jugement se heurte au nombre avachi par incapacité inhérente d'en faire autant, amenant le constat de désespérance provocatrice et indignée que nous pouvons lire. Je trouve une douceur vivace, des formulations empreintes de dynamisme et beaucoup d'esthétisme. Le troisième paragraphe adopte judicieusement un ton plus parlé dans un soucis de pertinence qui permet de boucler cette démonstration. Il y a de l'empathie dans ce tableau, envers les uns et les autres, sauf du narrateur envers lui-même. Vous rendez que le nombre n'est pas l'individualité, mais également que l'effet de masse peut renforcer l'individualisme, je crois percer ces éléments qui à moi sont très parlant. Peu de place pour la nuance dans les opinions très marquées, ce qui lui confère selon moi encore plus de puissance mais peu de dualité idéologique, je me trompe peut-être, comme je le disais, il y a vraiment beaucoup de choses dans ce récit. |
fanny
14/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Le regard d'un exclu pour une juste dénonciation de la situation actuelle, de la société de consommation à double vitesse et à sens unique.
Ce texte aborde, sans être agressif ni vindicatif, les méfaits et les conséquences des politiques consumiéristes qui laissent sur le bas côté de plus en plus d'individus, en vertu de modèles économiques qui peinent à convaincre. Un récit effectivement poétique de par son écriture mais qui décrit sans hésitation les mirages que constituent les emballages brillants et reluisants de nos papillotes. |
Eskisse
14/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Don,
Un texte nécessaire, portant une vision sans concession sur nos sociétés occidentales. J'ai regretté que tu n'aies pas développé l'évocation de ce soleil qui pleure et de ces cris d'oiseau. Telle quelle la mention répétée ne suffit pas pour moi. Mais peut-être n'y avait-il pas de place ici pour la beauté même malheureuse...? Le monologue de ce nécessiteux amer mais sans agressivité permet bien de créer un contraste avec les passants. Mais là encore, j'aurais aimé un discours plus rythmé peut-être avec quelques structures anaphoriques afin que le côté poétique soit encore plus marqué. |
Ornicar
14/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour Don,
Joli titre, poétique, pour cette prose qui me laisse un sentiment mitigé. Sur le fond, il me semble que la critique du consumérisme débridé, ostentatoire, obscène et quasi-obligatoire en ces périodes de fêtes pourrait être encore plus féroce, tourner au véritable jeu de massacre mais de façon jubilatoire. Ici, ça reste relativement "sage". Sur la forme, j'ai un peu de mal à voir la poésie émerger du texte. De façon générale, je vois peu d'images propres à donner une couleur poétique. Dans les deux premiers paragraphes, certaines formules où je sens pointer l'ironie, me plaisent bien et me semblent intéressantes comme par exemple "la norme de leurs équations personnelles", cette "sylphide en plastique", ou encore ces "poussières sucrées du moment". Les deux derniers paragraphes me paraissent en revanche plus convenus et sans surprise sémantique. Au final, tout ce passe comme si ce texte ne cochait pas la bonne case, hésitant entre deux genres : trop court et pas assez étoffé pour une nouvelle, pas assez imagé et original dans l'expression pour la catégorie poésie. Est-ce pour cela qu'il recueille peu de commentaires ? |
wancyrs
11/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Salut Don,
Un marginal dans un monde trop conformiste ? C'est dur de se sentir étranger dans son propre pays. c'est dur de se sentir étranger au milieu de la race humaine qui ne te jette même pas un regard, comme si tu n'étais plus humain. Un jour, à la sortie du métro de Montréal, j'ai rencontré un de ces marginaux qui tiennent, tête baissé, les lourdes portes des entrées souterraines, sans demander autre chose qu'un merci, ou une pièce d'un dollar, ou même juste un café chaud. Et je voyais passer hommes et femmes, plongés dans leurs téléphones, sans même accorder un "merci" gratuit à ce serviteur providentiel : j'avais les larmes aux yeux ! Un passage de ce texte m'a beaucoup parlé, c'est celui-ci : "...Ils ne le savent pas mais je vois la fin, la leur, la mienne, celle du temps et de la volupté, de la luxure et des faux-semblants. Je la sens dans le ciel dont le roi est en larmes. Je la ressens au plus profond de mes écoutilles comme une craie crissant sur le tableau noir. Des becs pointus sertis de plumes sombres me la hurlent pour que je ne l’oublie pas." Oui, le Roi dans le ciel est triste, mais combien le savent ? Merci pour le partage ! Wan |