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Robot
9/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème qui traite de la maltraitance que l'humanité inflige à la planète.
C'est fort en "méta-fort", pas d'accusation mais un constat sévère. Mais il n'y a pas pires aveugles que ceux qui ne veulent pas lire et voir les dégats. L'individu en tant que tel a bien sûr des responsabilités, mais n'est-ce pas avant tout le système de fonctionnement de nos sociétés qui est à remettre en cause. Tout est à prendre dans ce texte. Une seule petite remarque : J'aurais bien vu une accentuation du paradoxe au dernier vers: Plutôt paradis que prison. "Un Elysée enclos de lourds barreaux de fer" Car un paradis fermé par de lourds barreaux ne serait-ce pas plus inquiétant qu'une prison dont la logique est d'être fermée ? |
hersen
9/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un poème qui laisse un goût de métal toxique dans la bouche.
Nous aurions pu anticiper, mais en payer le prix n'intéresse personne. Le champ lexical est intéressant, très juste, et tout ce qui est annoncé devient palpable sous ces vers. Il y a une force, une implacabilité qui ressort. Difficile de dire que j'aime ce poème, ça me coince dans la gorge. Mais c'est si froidement vrai. |
Anje
23/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un tableau sombre, très sombre. Atomique ! Néanmoins le brouet d'éléments m'a fait sourire en me faisant penser au brouet d'aliments moyenâgeux sans doute indigeste. Le savant menteur est aussi un sourire dans cette suie égouttant au fil des vers. Ignorant en chimie, je ne sais pas ce peut donner le mariage de l'oxygène et du carbone mais je sais que j'ai pris du plaisir à lire ce sonnet bien que la noirceur ne m'attire pas.
Il me semble que le troisième vers mesure treize syllabes à cause de "puent" qui compte deux syllabes. Le verbe puer, ici au présent, fait, au même temps, une rime féminine à la troisième personne du singulier (il-elle pue – non pas elle car elle sent toujours bon...). Par conséquent, le "e" ne pouvant être élidé, le mot ne peut se placer qu'à la rime. Evidemment, l'oreille d'aujourd'hui n'entend plus ce "e" et puent s'entend normalement en une seule syllabe. Mais la règle.... |
Corto
23/3/2020
a aimé ce texte
Un peu ↓
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J'ai du mal à entrer dans ce poème. J'y sens beaucoup d'opportunisme et peu de nouveauté, encore moins d'émotion.
Sans remettre en cause l'évidence d'une situation devenue dramatique, je remarque surtout que "Ce brouet d'éléments n'est pourtant pas nouveau". Est-ce aujourd'hui que la prise de conscience commence ? J'en doute. Mais la bataille au niveau individuel ou collectif a besoin de renforts urgents. Un poème pour la 'bonne conscience' ? L'utilisation de la prosodie classique m'agace pour un tel message. Comme si il fallait 'faire beau' pour annoncer l'apocalypse. Excusez ma sévérité. Bonne continuation. |
Anonyme
23/3/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour
Le message est aussi clair que le chemin tortueux pour le délivrer. J'aurais aimé quelque chose de plus simple, de moins tarabiscoté. Comme dans les deux tercets, par exemple où l'auteur semble enfin aborder son sujet. Dommage que la lourdeur des quatrains gâchent, à mon avis, l'ensemble. Un sonnet pour la Terre, oui d'accord, mais avec plus de simplicité aurait été beaucoup plus portant. |
papipoete
23/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Donaldo
de constats évidents, de preuves irréfutables, il faut bien se rendre à la réalité, la Terre agonise ! Mike Horn aurait pu prendre la plume, et l'auteur marcher dans les pas de l'explorateur, pour établir le même constat ! le premier tercet est éloquent, mais les râleurs vont faire la grimace ; encore une lamentation alors qu'il n'y a rien de dramatique ! NB l'exemple est terrible, mais la main de l'homme est bien la responsable du désastre planétaire : il n'y a qu'à voir, " corona " oblige, les gens chez eux cloitrés, et Venise respire à pleins canaux ! Paris souffle un air si pur... Encore un cri ben oui ! il en faudra encore beaucoup avant que des poètes, ce thème ait disparu ! il fallait bien des alexandrins pour crier ce S.O.S. ! |
Vincente
23/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une démonstration dans la rigueur souple d'un sonnet dont le verbe est rugueux, propre mais sans concession. Poème en dissidence à la bien-pensance de la pensée unique, ce mode inique que le libéralisme s'ingénie à affirmer libératrice.
J'aime bien l'expression, il y a du cri dans le fond mais de la sobriété dans la parole, une sorte de sagesse dénonciatrice. Ce dosage entre les champs et intervenants est bien maintenu dans le propos. Jolie proposition. J'ai particulièrement apprécié la première strophe, à la fois ciblant de son regard l'important, mais aussi déroutant dans ses associations hybrides à fin de pertinence. L'écriture y est "haute". " L'air joue avec le feu, la terre gît dans l'eau. Nous sommes des crapauds à tête de grenouille. Nos cavernes de plomb puent désormais la rouille, Pourriture létale au goût de caniveau. " Le reste du poème peinera toutefois à garder ce niveau effectif. Mais l'on n'en sera pas moins persuadé arrivé à la fin, comme le souligne bien le dernier vers, "Une prison dorée aux lourds barreaux de fer", que le message passe bien. |
Luz
23/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Donaldo75,
"Notre maison brûle et nous regardons ailleurs..." comme disait Chirac en 2002. Presque aucune évolution depuis, à part un début de prise de conscience. Des scientifiques nous alertaient déjà dans les années 1970-1980. C'est un très beau poème, comme un cri qu'il faudra lancer encore et encore, car il faut espérer qu'il n'est pas trop tard. "Nous sommes des crapauds à tête de grenouille " : c'est exactement ça ! Très bonne journée ! Luz |
Mokhtar
23/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Poème fort de rage écologique, très pessimiste, à raison, bien lancé par un très beau premier vers. Le plomb qui sent la rouille : licence poétique, soit.
Je n’ai pas trop compris qui était visé par la seconde strophe. Je crois voir mis en cause un savant corrompu mais je ne comprends pas bien la nature de l’attaque. L’apocalypse est bien annoncée par les derniers tercets. Sur le plan de l’écriture, je me demande si la forme légère du sonnet convient à ce genre de discours. J’aurais bien vu quatre quatrains à rimes plates de déclamations cornéliennes ou hugoliennes. Un peu en imprécation. « Parfumés » ne me semble pas le qualificatif idéal. Intéressant poème pertinent, et utile. Surtout dans les circonstances actuelles où l’on risque de constater de visu les bienfaits de la dépollution et de la limitation de la consommation. Il y a peut-être là une ouverture pour les écolos sincères. |
Miguel
23/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bien sûr, c'est "dans l'air du temps", mais comme l'air du temps devient irrespirable, il est bon de revenir sur le problème ; il n'est pas nouveau ? Non, hélas, depuis le temps qu'on s'en fout. La forme intemporelle du classicisme vient à point traiter un thème contemporain, il y a de belles métaphores, des images fortes et violentes, toue l'urgence et la gravité de la situation. J'écris en plein confinement. Puisse l'épreuve que nous traversons être perçue par les hommes comme un avertissement (venu de qui vous voudrez).
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Melusine
23/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Tout me plaît dans ce poème, le rythme des alexandrins, leur musicalité, un contenu riche de sens et super musclé
"Nous sommes des crapauds à tête de grenouille" "Annoncé tous les jours, jugé carabistouille Par un savant menteur rentré souvent bredouille De sa chasse aux gros sous servis sur un plateau" A la lecture de ce texte, c'est la tristesse que j'aurais dû ressentir, alors pourquoi cette jubilation à la place ? ..... Merci à l'auteur pour cette pépite |
Anonyme
24/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour donaldo,
Votre poème piétine les piétineurs, ceux qui mettent le monde à plat. Vous mettez les pieds dans le plat tout en vous incluant dedans avec ce 'nous' du deuxième vers. Bille en tête et sans détour, l'écriture globalise nos errements. Elle est forte et précise dans sa démonstration. Que nos oreilles vous entendent et que nos cerveaux réagissent! Un constat amer sous forme de sonnet pour encore une fois et autrement, sonner l'alarme. Merci. |
Castelmore
24/3/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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L’homme aurait-il oublié le message de Pascal :
... « qui veut faire l'ange fait la bête » ? A force de tenter de bâtir un paradis serait-il arrivé aux portes de l’enfer ? Est-il possible de revenir en arrière, sauver ce nouvel eden , où les faux prophètes ( les faux sachants) avides de richesses et de gloire tiennent la scène, où les contraires semblent se lier pour notre malheur, où personne n’a écouté les alarmes pourtant anciennes... ? Qui saura soulever les lourds barreaux de fer de notre prison où trône le «veau d’or » ? Le narrateur ne conclut pas définitivement ... mais le constat est plus que sévère... le malade est très atteint ! J’aime cette écriture âpre, rugueuse où les «images oxymoriques » sollicitent nos divers sens Un exemple : la terre coule acide Sur des torrents de feu parfumés d'air putride, terre/coule torrents/feu parfum/putride, et les substantifs ou qualificatifs touchent les extrêmes limites avant l’écœurement : Crapauds, cavernes, puent, rouille, pourriture létale,caniveau... Fallait-il choisir la forme libre pour mieux s’exprimer... certains le pensent . Pour ma part je trouve que la plume maîtrise parfaitement la prosodie « classique » et j’y trouve à la fois de l’ironie à constater qu’une forme ancienne peut parfaitement souligner les égarements du présent, et comme un espoir à penser que la rigueur nécessaire à l’expression maîtrisée d’une pensée pourrait ... devrait... s’appliquer avec succès à solutionner une situation presque désespérée... Grand bravo à l’auteur !! |
Provencao
25/3/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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"L'eau sent fort le métal, la terre coule acide
Sur des torrents de feu parfumés d'air putride, La fin du Paradis, le début de l'Enfer." Il y a donc un sens fort et un sens faible ou affaibli du Paradis.... J'ai bien aimé la noirceur que vous avez apposé à votre poésie avec ce style relevé et ce langage simple. Et pourtant en deuxième lecture la noirceur se revet d'une grande force, ce qui fait paraître votre inquiétude. ....bien signée Au plaisir de vous lire Cordialement |
solo974
31/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Don,
J'ai d'abord beaucoup aimé l'incipit de ton poème, dont l'actualité est criante... Ce qui m'a particulièrement plu dans ton poème, c'est le décalage entre la forme métrique choisie et le lexique prosaïque employé ("puent", "gros sous", "sent fort", "air putride"). La chute m'a également touchée, par son côté glaçant. Merci pour le partage ! |
Cristale
5/5/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Des vers forts aux images relevées par une belle variété de verbes apportant la précision et le mouvement indispensable à ce poème.
«Le verbe est le mot qui parle le plus. Encore faut-il bien le choisir.» écrit André Noël. Une forme des plus classiques pour un sujet plus que moderne avec le langage d'aujourd'hui dont, il faut le reconnaître, le vocabulaire du narrateur ne manque pas d'éloquence et de richesse. Simplicité n'est pas synonyme de pauvreté, ce en quoi ce sonnet est parfaitement réussi. Sauf un détail de prosodie peut-être : l'emploi au présent à la 3ème personne du pluriel de "puent", qu'un autre commentateur a relevé, qui, selon Sorgel, page 17 et 18, ne peut figurer en milieu de vers, l'"ent" compte au présent, alors qu'il ne compte pas à l'imparfait et au conditionnel. Je précise cela car nous sommes en classique et ce sonnet y a bien sa place. Bravo et merci Donaldo, Cristale |
Anonyme
18/5/2020
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Peut-être ne sert-ce à rien de commenter ainsi, mais je n'aime pas beaucoup ce poème.
Le propos est intéressant, sans doute urgent, mais la forme ne prend pas sur moi, le sonnet m'a l'air trop court et les mots me donnent l'impression d'avoir envie de plus d'espace et d'air — si c'est volontaire, bravo pour la mise en abîme, mais ça ne me séduit pas. Le vers second me fait rire, me plaît bien, me paraît sorti de nulle part, et c'est très bien ainsi. Le vers cinquième me paraît trop peu musculeux, et tout le quatrain me paraît souffrir de ce tremplin peu puissant, en plus d'être construit sur un fil très étroit qui ne donne pas beaucoup d'ampleur à la strophe. Les tercets ont à mes yeux un accent décousu trop prononcé, avec des vers finaux qui ne s'attachent pas solidement aux deux vers qui la précédent, et l'absence de verbes doit être pour beaucoup dans cette impression d'inachevé que les strophes me laissent. Les références ésotériques pour un sujet réel ne sont pas ma tasse de thé (les éléments, l'image du jardin d'Éden), mais sur la chose : chacun ses goûts, dit-on. J'espère ne pas vous être trop désagréable avec ces remarques, et essaie d'être constructif. |