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Poésie contemporaine
Donaldo75 : Plaisirs alcalins [Sélection GL]
 Publié le 27/07/18  -  22 commentaires  -  700 caractères  -  387 lectures    Autres textes du même auteur

"Si le soleil refuse de briller,
Je m'en tape, je m'en tape.
Si les montagnes tombaient dans la mer,
Laisse-les, ce n'est pas moi.
Tout va bien, car j'ai mon propre monde à regarder
Et je ne vais pas te ressembler."

Jimi Hendrix


Plaisirs alcalins [Sélection GL]



Et croque le buvard au goût de flamand rose,
Un coup d'adrénaline éclate mon cerveau,
Arrondit les carrés, et me fait sentir beau,
Loin des pas convenus et des rois de la pose.

Je sens ma libido demander une dose,
Ma langue dans sa bouche où Lucie à nouveau
Éclaire en diamants mon gentil cœur d'agneau,
Une petite mort, si pure apothéose.

Et coulent tant les murs sur mes deux yeux crevés,
Le rouge et puis le noir, des hivers sans étés,
Des couleurs en musique, un air de ritournelle.

Je sens cette chaleur brûler mes intestins,
Acide lysergique et plaisirs alcalins,
Le début de la fête en ma nuit éternelle.


 
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   Anonyme   
10/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

J'espère que votre poème répond aux critères du classique, tant il est jouissif, et la preuve vivante de ce que l'on peut écrire de moderne par le fond sur une forme classique.

Difficile pour moi de développer plus mon commentaire. Si un texte me transporte d'emblée, j'ai un peu du mal à le décortiquer de peur de gâcher mon plaisir.

Je reviendrai, si je peux-si j'y pense, en post publication.

Bravo, merci du partage,
Éclaircie

   Anonyme   
10/7/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je n'ai qu'un mot à écrire : SUPERBE!!!!
J'ai tout aimé, le fonds la forme, votre maîtrise du sonnet classique...Bref je n'ai rien à reprocher à votre poème, il est parfait !!!
Merci pour cette lecture!

   LenineBosquet   
27/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
On a ici les ingrédients classiques du trip lsd-ique ambiance 60's, 70's avec les flamands roses bien sûr et la fameuse Lucie dans les cieux.
Il y a aussi tout le champs lexical du LSD (buvard, adrénaline, éclate le cerveau, acide lysergique, alcalin).
Mais au final je n'y crois pas vraiment et reste un peu à terre au lieu de planer avec vous. Il y a peu de chance déjà de "croquer" un buvard, on l'avale plutôt si on tient à ses dents. "Arrondir les carrés" et la libido en train, là je vous suis.
Le premier tercet me fait penser à un bad trip mais cela reste diffus jusqu'à la fin, dans un entre deux, entre "fêtes" et "hivers sans été". Le LSD est quand même rarement neutre ou tiède, il met très bien ou très mal, c'est selon un certains nombres de variables et critères, mais c'est fort quoi.
J'ai bien aimé ce poème dont je crois avoir reconnu l'auteur.
EDIT : j'ai été un peu sévère dans mon appréciation et ne vais pas bouder mon plaisir, un sonnet sur le LSD quand même, c'est plutôt rare, et en tant qu'avisé psychonaute, je remonde ma note d'un cran. PS: il n'y a pas d'addiction au LSD au sens strict du terme, comme il n'y a pas de létalité, ni de surdose mortelle ( au contraire de l'aspirine par exemple entre autres). Savoir, se renseigner, c'est comprendre avant de juger.

   Queribus   
15/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Tout d'abord un grand bravo pour votre maitrise du sonnet et de la prosodie; une petite remarque cependant: le manque de consonnes d'appui dans la plupart de vos vers: rose, pose, dose, apothéose; cerveau, beau, agneau; crevés, été;intestins, alcalins; comme il est de tradition dans le sonnet; c'est dommage car vous auriez pu atteindre la perfection.

Le fonds, quant à lui, contient de très belles images poétiques avec un certain côté sulfureux qui ne manque pas d'originalité.

En un mot et globalement, du bon travail malgré les quelques détails précités; votre sonnet suscite le respect et l'admiration.

Bien à vous.

   Sodapop   
27/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai adoré le fond autant que la forme... Quel joli style!!
Un texte hermétique à souhait qui laisse de la matière à l'imagination. On dit que l'écrivain qui saura donner le champ libre aux lecteurs pour s'approprier son texte aura réussit son coup. Tout est là et l'effet est garantie... Pour le fond j'aime l'imaginaire déraisonné, j'aime la sensualité de la plume.
Pour la forme, je me plonge dans un style assez classique, très cadencé mais avec des mots et une rythmique très contemporaine.
Bravo d'avoir réussi à me séduire.

   Anje   
27/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce sonnet, si je comprends bien, aurait été proposé en classique. L'auteur pourra peut-être nous dire pour quel motif il est paru en contemporain. Moins virtuose que Donaldo75, je ne trouve pas la faille, la touche illicite.
Je n'ai jamais goûté aux acides ni aux buvards mais j'ai beaucoup aimé ces Plaisirs alcalins, son écriture simple peuplée de mots choisis qui coulent parfaiment à mon oreille.

   papipoete   
27/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Donaldo
le héros ( qui n'a pas sniffé de la farine ) nous dépeint son délire, en rose, et psychédélique et Lucie in the Sky with Diamonds serait bien inspirée par la libido de ce " gentil coeur d'agneau, en venant le gâter ...ça plane, et les Beatles chantaient " un truc qui me colle encore ... "
NB une nuit éternelle, où les zombies font la fête, et mâchent un drôle de truc au goût de flamand rose .
J'aime Led Zep, et Pink-Floyd, mais si tu m'invites à une de ces soirées, pas sûr que je vienne !
Un texte farfelu écrit à travers des volutes de moquette, des barrettes de réglisse ou quelque chose comme ça ; j'ai bien rigolé !
" contemporain " me surprend, car je ne vois pas ce que ce sonnet n'a pas de " classique " ? ( peut-être " crevés/étés " qui coinceraient ? )

   Anonyme   
27/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le champ sémantique de cette addiction est bien présent ; chacun des mots est glissé dans des images subtiles tout au long de ce texte. Avec, en prime, la " petite mort ".

Un sonnet bien conduit.

Flamand (rose) avec un "d" m'a surpris.
" et me fait sentir beau " j'aurais vu, peut-être, et fait me sentir beau (?)

   Vanessa   
27/7/2018
Ce qui ne me plait pas dans votre poème est que vous utilisiez le "je".
Cela fait de lui une apologie des drogues.
Si vous aviez utilisé la troisième personne, mon ressenti aurait été autre.
Je suis donc intéressée de savoir de quelle manière vous vous positionnez.
Il est indéniable qu'il est très bien écrit.
:-)

   Luz   
27/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai beaucoup aimé.
Pour un sonnet, c'est compliqué d'atteindre une telle fluidité, avec des petits grains de folie et beaucoup de poésie.
S'il n'est pas en classique, c'est peut-être à cause des rimes pauvres en "eau", "és", "ins" ? Je ne sais pas...
Merci.

Luz

   jude-anne   
28/7/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Donaldo,

J'adore votre poème qui claque dans ma tête et m'emporte dans un trip irréel.
L’effet est au rendez-vous, c’est vraiment réussi.
(Le "d" de "flamand" m’a aussi interrogé. Je l'ai vécu comme un mystère à élucider dont seul l'auteur à la clé.)

Au plaisir de vous relire.

   jfmoods   
28/7/2018
Ce sonnet en alexandrins est à rimes embrassés et suivies, pauvres, suffisantes et riches, majoritairement masculines.

Les pronoms personnels ("me", "Je" × 2) et un jeu de métonymies ("mon cerveau", "mon gentil cœur d'agneau", "mes deux yeux crevés", "mes intestins") avalise une fermeture sur soi préparée par l'entête hendrixienne et propre au consommateur de stupéfiants (champ lexical : "croque le buvard", "goût de flamand rose", "coup d'adrénaline", "dose", "Lucie", "diamants", "Acide lysergique", "plaisirs alcalins", démonstratif : "cette chaleur").

Les complexes s'envolent ("me fait sentir beau") et avec eux le carcan du jeu social ("Loin des pas convenus et des rois de la pose").

Les opiacés ouvrent un univers ("Le début de la fête") de perceptions poussées à leur paroxysme (vue : "Arrondit les carrés", "Le rouge et puis le noir", ouïe : "air de ritournelle", toucher et goût : "Ma langue dans sa bouche", synesthésie : "couleurs en musique", anaphore : "Je sens", décrochage temporel : "des hivers sans étés", image surréaliste assortie d'un marqueur d'intensité : "coulent tant les murs") et pouvant s'apparenter, en quelque manière, à la montée du désir (terme technique : "ma libido") et au plaisir sexuel (périphrase désignant l'orgasme : "petite mort", marqueur d'intensité : "si pure apothéose").

L'overdose ("ma nuit éternelle") est la conséquence implacable d'un processus dévorant d'addiction (assonance : "an", allitération : "r").

Merci pour ce partage !

   fried   
28/7/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Wouhaou ça décoiffe.
la drogue et le poète ce n'est pas nouveau, c'est traité de manière moderne et bien agréable à lire.
j'adore ces deux vers :
"Ma langue dans sa bouche où Lucie à nouveau
Éclaire en diamants mon gentil cœur d'agneau,"
un clin d'oeil à "lucie in the sky with diamonds"
lucie serait elle une louve ?
merci pour cette evasion

   wancyrs   
28/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut Don !

On ne peut lire ton texte sans avoir le sourire aux lèvres, car il est léger et rafraîchissant, en plus d’etre osé. Rien à redire, ça coule comme de l’eau sur la roche polie. Merci !
Wan

   Anonyme   
28/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Dommage de manquer le classique pour une rime.
Je dois d'abord vous avouer que j'ai du lire les commentaires précédents pour pouvoir appréhender votre texte .

Il semble me remémorer qu'un flamand rose était dessiné sur les buvards que nous avions à l'école.
J'aime bien la référence aux Beatles et surtout John Lennon
qui fit à lui seul une grande consommation de Lucie Sky Diamonds.

N'ayant jamais pris de ces substances, je ne pourrais point
vous en contredire ou affirmer les effets.

Un bon texte, finalement, lorsque les autres ont ouvert le chemin.

   Anonyme   
29/7/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Tout y est, le style, l’evocation est percutante et imagée, ça se lit comme une douce gifle, bravo Don.

   Robot   
30/7/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un fond très intéressant et une structure efficace.
Le vers d'entrée par son étrangeté invite à poursuivre pour savoir de quoi il retourne.

Les images presque oniriques de ces instants fugaces mais d'une plénitude certaine composent un sonnet original et réussit.

   Pouet   
30/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bjr,

Un sujet assez audacieux et un traitement ma foi agréable.

J'aime beaucoup le premier vers et "son goût de flamand rose", mais moins le deuxième qui me fait un peu retomber par son côté plus prosaïque. C'est un peu le "reproche" que je ferais au poème, il me manque un poil de psychédélique ou du moins d'imagé pour un thème sur le LSD. Le premier tercet est dans cette veine que j'aurais aimé retrouver un peu plus dans le texte.

Mais bon, mon avis vaut ce qu'il vaut.

Ceci étant, ma lecture fut (encore une fois) agréable.

   Cyrill   
7/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ayant œuvré il y a peu sur un sujet semblable, je ne peux passer à côté de votre poème.
Il m'a beaucoup plu et m'a mis en joie.

J'ai particulièrement apprécié :
"Un coup d'adrénaline éclate mon cerveau,
Arrondit les carrés, et me fait sentir beau,"
Ainsi que :
"Et coulent tant les murs sur mes deux yeux crevés,
Le rouge et puis le noir, des hivers sans étés,"
... pour les images improbables, l'inventivité.

Je regrette les virgules à la fin des vers, elles sont inutiles, à mon avis. Mais c'est un détail.

Au plaisir de vous lire.
Cyrill

   Ombhre   
27/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Donaldo,

J'aime le côté provocateur et peu conventionnel de tes poèmes. Et celui-ci ne fait pas exception à la règle. Le clin d'œil à "Lucy in the sky" m'a beaucoup plu et bien fait sourire.
Si l'ensemble est presque léger, une fois encore bien écrit et bien rythmé, la chute est magnifique et montre bien le danger de ces paradis artificiels:
"Le début de la fête en ma nuit éternelle"
Un seul regret sur:
"Et coulent tant les murs sur mes deux yeux crevés," le mot "tant" me sembler maladroit et mis là pour arriver aux 12 pieds de l'alexandrin.
Une remarque toutefois très mineure, j'ai pris avec toi ma première dose de LSD :-)

Merci pour le partage.

   Castelmore   
14/9/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Malgré des marqueurs convenus de douceur : allusion aux Beatles, flamant rose, Lucie, éclaire, diamants, pure apothéose, beau, couleur, musique, ritournelle, la fête ...
il se dégage du texte une puissante évocation de mal être, de malaise, presque de torture portée par le choix de mots à la consonance rugueuse : croque le buvard, arrondit les carrés, crevés ...à la signification brutale : un coup, éclate, mort, brûler les intestins ...ou des "quasi oxymores" : rouge et noir, hiver sans été ...

Un sonnet maîtrisé dont la lecture m'est beaucoup plus agréable que me semble la pratique de l'objet ou du sujet comme chacun voudra !

   baldr   
23/1/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour, je connais peu la poésie, aussi je ne saurais écrire que quelques naïvetés sur le sujet. Je suis d'autant plus gêné que l'auteur est terriblement impudique : il y est question de sa langue et même de ses intestins ! Oserai-je m'interposer dans une telle intimité ?

Ce texte est celui d'un mec qui tire son coup, et qui se retrouve tout seul comme avant, mais c'est mis en forme poétique, avec un aspect classique, comme la versification et la les expressions non triviales et un aspect moderne, comme les formulations actuelles avec humour sexuel et, plus intéressant, une liberté de ton dans l'expression générale.

Je n'ai pas su comprendre ce qu'était ce flamand rose au goût de buvard, ou l'inverse, je ne sais plus. Si j'étais très strict, je dirais que le goût et le croquement font doublon. Les rois de la pose : dragueurs professionnels. On ne peut pas lutter contre les surfeurs qui abordent les minettes sur la plage, par contre on peut se sentir beau, encore que l'expression, pour le coup, me semble un peu plate, si je puis me permettre. Loin des pas convenus : c'est sûrement les sites de rencontre - mais le poème pourrait être compris à d'autres époques que la nôtre. C'est plutôt courageux de n'être ni l'un ni l'autre et, à défaut de devenir soi, devenir beau à partir de sa propre figure. Mais que sont ces carrés qui s'arrondissent ? C'est l'histoire d'un robot à la tête carrée qui s'arrondit pour devenir humain ? Comprends pas...

La libido demande une dose : c'est carrément vulgaire, lol, vous êtes sûrs que j'ai atterri sur un site littéraire ? - mais le poème est versatile, il brasse le surréalisme hormonal et la douce concrétude de l'érection et de la pénétration qui, heureusement, ne sont quand même pas nommées. (On a le droit de le dire en commentaire.) Lucie quant à elle tombe comme un cheveu sur le pantalon du narrateur : n'a-t-elle pas une démarche, une robe, une silhouette, un métier ? Ne vont-ils pas dîner ? Tac, direct, de la dose à la langue de Lucie il n'y a qu'un pas. Comme vous y aller. Vous lui avez dit bonjour au moins ? Gentil coeur d'agneau : euh, je ne trouve pas que le narrateur soit un agneau, je le verrai plutôt loup quand il marche seul sur le trottoir loin des pas convenus et bouc quand il baise. Jusque là la strophe se tient mais je vois une faiblesse dans "éclaire en diamants" qui fait appel à une poésie symboliste, je pense, qui ne s'articule pas avec le reste. Petite mort : je n'ai jamais compris pourquoi faire l'amour était appelé petite mort, il faudra qu'on m'explique un jour.

Les rimes : rose/pose/dose/apothéose. Le rose évoque le rose chair des Blancs, la pose même en dehors du statuaire peut être facilement érotique, et les jeunes filles se prêtent souvent au jeu, mais si, essayez donc ; la dose bon là c'est carrément le plastique du préservatif à emplir, apothéose : fin des deux quatrains, soit, mais... je dirais que l'apothéose n'est pas vraiment amenée. Si j'avais un conseil non sollicité à donner, ce serait de remplacer cet éclairage diamantaire par une étape charnelle, située entre le patin et l'éjaculation "apothéotique".

cerveau/beau/nouveau/agneau : L'homme est beau et il a un cerveau, il y a un début à tout. Nouveau et agneau fait songer au Christ à la limite mais je crois qu'on s'éloigne de l'univers libidineux. Nouveau : une régénérescence, car après la petite mort il y a la petite résurrection, éventuellement. Moi, je dirais que la petite mort, c'est plutôt le sommeil qui vous enveloppe après l'amour. Mais la langue française sait sûrement mieux que moi. Gentil cœur d'agneau : là, je dirais que c'est l'auteur de science fiction qui parle. Renseignez-vous sur les agneaux, Donaldo75 ! :-)

La suite est plus obscure : pourquoi le narrateur a-t-il des yeux crevés ? Lucie qui éclaire a-t-elle aveuglé son amant par trop de réverbération ? Des murs qui coulent... D'avoir trop pleuré ? Je ne sais pas si c'est son genre, on ne sait rien de lui, sinon qu'il se prend pour un agneau. C'est étrange ça, ces murs qui coulent. On dirait les montres molles de Dali. Peut-être que le rouge sexuel et le noir du sommeil sont des soins pour cette crevaison, ainsi que les autres couples hiver/été, couleur/musique. Ou alors... viens-je de comprendre, Lucie est partie et l'amant est resté seul avec ses yeux, car ce manège lui semble répétitif. Il ne goûte pas tant que ça ni à l'apothéose ni à la résurrection de l'agneau...

Pour moi, ce n'est pas clair, c'est trop de métaphores. On a le droit à l'hermétisme mais à condition de ne pas tomber dans la confusion et l'hermétisme me paraît très difficile à manier. Est-ce que c'est le ressenti du narrateur après l'éjaculation ? Pourquoi pas mais cela me semble bizarre quand même. Pourquoi ne restez-vous pas dans le registre porno ? A votre place, mais je n'y suis pas, je remplacerais ce tercet par des considérations érotiques et un développement de l'apothéose.

Le deuxième tercet est incomparablement plus clair encore que sa position laisse perplexe : est-ce le début de la fête ?

Bon, j'espère que ce commentaire loufoque vous aura été agréable. L'ensemble de votre oeuvre m'a paru un peu trop composite pour l'exercice d'un sonnet, réussi seulement en cas d'homogénéité et j'avoue que le septième vers ne passe pas en ce qui me concerne. On comprend ce que vous dites mais... toujours en forçant et en vous laissant le *bénéfice du doute*.

Sachant que je ne me risquerai sans doute pas à l'écriture d'un poème, je ne serai pas capable de rimer. La critique est facile et l'art difficile !


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