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Poésie libre
Donaldo75 : R.I.P.
 Publié le 30/06/23  -  5 commentaires  -  1145 caractères  -  144 lectures    Autres textes du même auteur

Requiescat in pace homunculus.


R.I.P.



Les squelettes animés dansent et claquent des os au son des mortels venus les admirer
toi et moi, nous et eux, vous et ils
maintenant embarqués dans un paso de dingo
célèbrent la folie morbide et la fin annoncée.

R.I.P. l’espèce dégénérée
va brûler ses derniers feux
le vert a disparu
l’orange s’est effacé
le rouge domine enfin.

Les baleines échouées encombrent le plastique des longues plages autrefois bétonnées
elles et vous, toi sans moi, eux et nous
gardons nos yeux pour pleurer o’ sole mio
sur les canaux asséchés d’une cité décalquée.

R.I.P. mes sœurs et mes frères
Je regrette le temps d’avant
quand Ève rêvait d’Adam
une pomme à la main
sans tâter du serpent.

Les icebergs déchaînés s’écroulent sur des paquebots surpeuplés de migrants apeurés
toi et eux, ils et elles, vous et nous
cherchons les restes de l’Éden
dans le Nord décalé d’un globe à la dérive.

R.I.P. nos envies de grandeur
le Soleil va briller
la Lune scintiller
les étoiles s’allumer
puis l’éther nous gober.


 
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   Geigei   
19/6/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
La scène macabre où les squelettes animés dansent et les mortels les admirent souligne sans doute notre fascination morbide pour la destruction et la fin.

Le reste est aussi désespéré.

Je comprends que la poésie tente d'exister dans la forme seule, et peu dans les mots, très directs, sans la transposition qui ferait poésie.

Le vers "Les icebergs déchainés s’écroulent sur des paquebots surpeuplés de migrants apeurés" serait à reprendre, pour des raisons géographiques.

Je salue l'intention, et l'émotion à l'écriture.
À la lecture, pour moi, l'émotion n'a pas été bouleversante. Le thème, sans doute, très souvent évoqué.

   Edgard   
20/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
on dirait un terrible concert métal de ce qui reste de l'humanité, juste avant la fin du monde. apocalypse annoncée pour bientôt...cela donne l'impression d'être un peu surchargé...même les esquimaux migrent au pied des icebergs...
Certains passages me plaisent bien:
"Les baleines échouées encombrent le plastique des longues plages autrefois bétonnées..." "Les icebergs déchainés s’écroulent sur des paquebots surpeuplés de migrants apeurés" la longueur des vers sert bien l'idée, à mon humble avis"
Le registre de langue (argot "décalqué") me semble bien venu, mais il n'est présent que rarement. Ce serait bien de l'intégrer plus fréquemment dans le poème, car il va bien avec l'ambiance "métal, fin du monde".
Les passages sur l'"Eden" font bien le contraste avec le reste mais c'est un peu too much... bon...le diable se cache là derrière, pourquoi pas?
Pour moi, parlant de l'idée, ce défaitisme noir de chez noir n'est pas ma tasse de thé, je reconnais qu'ici il est parfois assez rendu.

   jeanphi   
30/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Bonjour Donaldo75,

Je trouve que tout est bien vu, je n'ai pas commenté ce poème en espace de lecture car je le trouvais non pas alarmiste mais plutôt pessimiste et quelque peu violent.
Pareil ce matin. J'identifie avec plaisir lors de ma troisième lecture qu'il est d'une tristesse de désillusions et d'une éloquence cinglante, certes, mais superbe.
Il contient une rancœur grandiose exprimée avec brio, comme une fureur contenue de rasta, si vous me permettez le parallèle. J'ai pour ma part la conviction que l'espoir prévaudra sur le sarcasme jusqu'au dernier souffle de l'humanité, mais ça n'est pas le sujet, et ce poème ne prétend pas le contraire.

   Lariviere   
1/7/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Salut Don

Triste monde que tu nous décrit là...

Est ce exagéré ? Non... J'aime bien que l'on m'exprime des choses avec gravité si celle si sont correctes et c'est le cas ici.

Oui notre monde cours à sa perte si nous ne reprenons pas le cap pour un ailleurs plus éco responsable.

J'ai beaucoup aimé le fond, donc.

La forme elle sert agréablement le fond dans un tempo assuré comme l'était certainement les violons du titanic quand il s'apprêtait à couler.

Merci pour cette lecture et bonne continuation !

   BlaseSaintLuc   
2/7/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Quand sonne la cloche sur le pont du TITANIC, qui veut l'entendre ?

Poétiser sur l'extinction de masse, c'est triste et sale, cela l'enthousiasme personne.

Trouver le bief intelligent, original, pour susciter de l'intérêt, c'est cassé gueule.

Mais pourquoi le poète devrait se taire ?

ICI, il y a l'originalité, de l'invention, j'aime la friction des articles,

Nous sommes tous concernés, Nier l'évidence ne sers à rien,

les pessimistes pensent qu'il est trop tard, ils constatent désoeuvrés.

Le poète-là, ajoute une inclusion politique. ( les migrants)

Sujet délicat..

Le poète est il un intellectuel ?
Et c'est bien le propre de l'intellectuel que l'on-dit disparut.
De se saisir de ses sujets.


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