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Ascar
17/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Déjà, je vous remercie pour l'expression "carré des indigents" que je ne connaissais pas et je double ce remerciement pour m'avoir fait découvrir Séraphine de Senlis, cette peintre autodidacte au pinceau flamboyant.
Votre texte s'éclaire à la lumière de ses tableaux et vient contraster avec la noirceur du cimetière que vous décrivez fort bien. J'aime particulièrement la première partie qui plante le décor : "des petits morts non réclamés qu’on a jetés ici, terrassés de solitude, affamés, décharnés, pelotonnés dans le silence, oubliés déjà, bien avant d’être morts " C'est tristement beau ... Beaucoup d'images fortes et une écriture éloquente parfaitement maîtrisée me font penser que l'auteur n'est pas à son coup "déces". Blague à part, je trouve que le sujet de l'ombre et de la lumière est ici très bien traité. Cette lecture a été un vrai moment de palsir et de découverte. Bravo ! |
pieralun
19/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très beau texte
Je l’ai lu d’une traite, fluide, descriptif avec toujours une pointe de poésie.( le rosier maladif qui tente une racine) L’arrivée sur le carré des indigents, puis Séraphine…..très très belle seconde partie. Travelling à nouveau sur le cimetière de Clermont, cela permet de rendre la scène plus visuelle, l’amour, puis Séraphine, à nouveau avec toutes ses fleurs, ses couleurs, sa lumière. Le poète réussit à nous rendre ce carré, tristesse dans la tristesse, coloré, fleuri, habité par quelqu’un que l’on a envie de serrer dans ses bras. Bravo en EL |
Miguel
21/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Le mystère qui entoure cette Séraphine, à laquelle cependant les bribes d'évocation du locuteur donnent toute sa dimension humaine, illustre parfaitement la condition de ces morts oubliés, ignorés. On a l'impression qu'ils sont plus poussière que les autres, et pourtant comme Séraphine (et Vincent et Camille) ils ont vécu aussi intensément (les fleurs de Séraphine). La question finale nous les fait d'ores et déjà rejoindre.
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Donaldo75
22/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J’ai bien aimé ce poème ; il parvient à incarner sa poésie en utilisant la deuxième personne du singulier sans pour autant raconter, causer, bavarder ou que sais-je encore. Le carré des indigents est une expression très poétique, je trouve ; le texte ne la trahit pas. Il peint ce lieu et expose la mort par une tonalité réellement prenante.
C’est fort, littéraire, presque apaisant. Bravo ! |
Cyrill
22/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L’occasion pour moi d’admirer les toiles lumineuses de Séraphine de Senlis. À travers elle, un hommage rendu aux indigents qui m’a touché. Avec vous, je sais à quoi peut ressembler ce carré qui les rassemble, ou du moins imaginer l’émotion qui s’en dégage. L’ombre dans laquelle sont tenus ces oubliés est infirmée par les image que véhicule votre poème, et offre un fort joli contraste.
Merci pour le partage. |
Anonyme
29/3/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Séraphine Vincent Camille…
Ce vers me semble éclairer le propos, si j'ose dire, achevant le travail entamé par d'autres (vers) et qui m'orientait vers le monde de l'art. Ainsi Vincent se nommerait Van Gogh et Camille Claudel, morts effectivement dans la misère. Je ne sais pas quelle artiste se cache derrière le prénom Séraphine ; est-elle de nos jours aussi reconnue que ceux avec qui elle est citée ? En relisant avec cette interprétation en tête, je trouve votre poème touchant, discret, avec l'humilité qui sied au sujet sauf ici : ciseleuse de nitescences, qui me paraît d'une préciosité flamboyante peu à sa place dans un carré de cailloux gris. Au final, le poème me semble bien conçu, manquant quelque peu d'inventivité mais j'admets que le sujet ne s'y prête guère. |
Eskisse
29/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très beau poème
Un texte doux et émouvant, très bien écrit, dans le traitement du thème: "tu as emporté avec toi toutes tes lumières" Et ces vers qui croisent ombre et lumières en antithèses. "tu colories l’obscurité dans ton sommeil, tu embrases le néant" "Jamais ténèbres ne furent si rayonnantes." J'ai aussi apprécié le parallélisme : "tes bouquets démesurés de couleurs, tes couleurs démesurées d’espoir." Hommage aux sans noms, mais pas sans talent, fait avec sensibilité. La deuxième personne nous fait entrer dans l'intimité de Séraphine, dans son art. Et je trouve que l'angle choisi ( un lieu, le cimetière) pour célébrer l'art, tout en étant ancré dans le thème, est bien vu. |
senglar
29/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour,
Très beau et très émouvant poème, pas carré, pas indigent du tout qui remémore Séraphine de Senlis passée de l'ombre à la lumière puis retournée de la lumière à l'ombre, dont j'ai appris l'existence et l'oeuvre par le film qui lui a été consacré et que je suis allé fouillé parce que j'avais été conquis. Bon, j'avoue que je le suis un peu moins aujourd'hui mais j'ai la confirmation que la sensibilité artistique on l'a en soi et qu'il suffit d'une occasion pour l'exprimer et la faire connaître. Je vois que Séraphine a rejoint Vincent (Trop Facile), Camille ( Corot ? Pissaro ? Ferrer ? Claudel ? Hilaire ? Braun ? Merci Internet !) Un vrai vocable de peintre. Qui est dans un carré des indigents ? Je crois que dans la mort nous sommes tous des indigents. Dessous le marbre ou dessous l'humus. Merci pour la leçon ! senglar sans majuscule pour l'occasion Edition : Merci à Socque d'avoir indiqué qu'il s'agit de Camille Claudel. Je ne la connais que comme sculptrice. Hé Ho Internet ! Vais retourner voir tout ça sur Google. |
Lebarde
29/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Quelle belle idée que d'associer la destinée difficile de Séraphine de Senlis, artiste méconnue, illuminée mais tellement obstinée à peindre naïvement des tableaux colorés et flamboyants à celles de Vincent (Van Gogh) et Camille (Claudel) pour évoquer "l'ombre et la lumière".
Tous les trois, (le web renseigne bien sur le sujet ) et probablement quelques autres, ignorés ou abandonnés de leur vivant connurent le "carré des indigents" avant de passer à une immense célébrité posthume. (un peu moins pour Séraphine) Quelle superbe écriture, simple, fluide, pleine de douceur et de poésie, celle d'un(e) auteur(e) qui connait son affaire. J'ai bien aimé la première strophe particulièrement limpide mais tout le reste est à l'avenant, magnifique et j'aime beaucoup. Au moins je saurai pour qui voter. Merci et Bravo Lebarde comblé et admiratif |
Pouet
29/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Slt,
Un texte dont j'ai bien apprécié la lecture de par son rythme élégant et ses tournures de vers. On ressent un indéniable élan poétique. Parmi mes instants préférés : "un rosier maladif tente une racine" "on est toujours en retard pour aimer." "Et nous, humbles vivants, qui sommes-nous, enchaînés dans nos liens raisonnables ?" Si je devais ergoter sur la forme, j'ai trouvé un brin répétitifs en sonorité les adjectifs en é dans la deuxième partie de la première strophe. (à partir de "réclamés"). Juste histoire de goût et de dire un truc, hein. L'indigent, celui à qui « manque les choses les plus nécessaires à la vie » ; ce manque demeurant par la suite en pré carré, survivant dans l'après, cloisonnant l'indompté. Sans doute donnèrent-ils, ces indigents, « les choses les plus nécessaires à la vie », à nous ou à eux-mêmes. Cette forme de respiration qu'est l'art en général. Certainement tous des indigents pour ou en quelque chose, nous ne sommes pas nommés. Géométrie variable, des cercles dans du vide. Mais la "mémoire" est toujours là, la preuve. Ma foi, l'éternité... |
Robot
29/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un beau thème que ce carré des indigents.
De beaux vers pour nous décrire et nous emporter dans les strophes de ce superbe texte. La poésie ressort au travers des images, des métaphores et des sensations évoquées. Fond et forme réunis portent un récit émouvant |
aldenor
29/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un beau poème tout en retenue. La mort, la misère, l’anonymat… Et de là, de cette grisaille, surgit Séraphine lumineuse et multicolore avec ses fleurs et ses fruits.
Beaucoup de virgules, des coupures, des bribes de phrases, je ne suis pas fort pour décortiquer de la poésie, mais il me semble trouver ici une forme propice à refléter l’intériorité, ou la retenue comme je disais... Superbe conclusion à la formulation énigmatique : « Et nous, humbles vivants, qui sommes-nous, enchaînés dans nos liens raisonnables ? ». |
fanny
30/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je ne connaissais pas non plus Séraphine de Senlis et je vous remercie de me la faire découvrir dans ce très beau poème.
Le choix est judicieux pour illustrer le thème du concours, le lien avec ses deux contemporains aussi. Un regard sensible, presque l'œil d'un.e ami.e qui, en plus de trouver les mots justes, connait ses sujets ; une belle réussite en communion avec ces artistes. |
Vincente
30/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Si j'osais, je dirais que ce poème ne manque pas de flamme quant à sa manière de raconter l'ombre dans laquelle ces grands artistes passés, et ces discrets, sont désormais reclus, là dans les Carrés des indigents.
C'est d'abord l'écriture qui la porte haut par une attentive tendresse (elle est manifeste dans et par le ton et le regard portés), qui dans une sorte de reconnaissance posthume, se penche sur leur sort désormais à la fois prospère de leur œuvre et si oublieuse de leur chair. C'est aussi par le projet de relancer l'interrogation, que signe le poème "… humbles vivants, qui sommes-nous, enchaînés dans nos liens raisonnables ?", humilité même pour ceux qui ont su briller par leur créativité, modestie pour tous les autres que nous sommes, chacun à notre grade face à l'immensité qui nous contient. |
Yavanna
30/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
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aime beaucoup
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Un bravo sincère pour ce très beau poème.
Étant une grande amoureuse des cimetières et de leur ambiance, de toutes les histoires qu'ils racontent ou qu'on peut leur faire raconter, et toujours immensément émue par le "coin des enfants" et toutes ces minuscules tombes de bébés ou de jeunes enfants trop tôt partis, j'ai été d'autant plus touchée par l'atmosphère qui est ici évoquée. Que dire ? Le thème est bien présent, l'écriture maîtrisée et évocatrice, le rythme sans cassure, avec quelques belles envolées métaphoriques. Je remercie également pour la découverte de Séraphine de Senlis, que je ne connaissais pas, et dont l'oeuvre me touche par sa flamboyance colorée. Je ne regrette qu'une chose, une toute petite chose qui a (un tout petit peu) nui à ma lecture, c'est l'expression "ciseleuse de nitescences" que je trouve assez empesée et qui vient (à mon goût) casser la musicalité de l'ensemble. Pour le reste, ce fut un vrai plaisir de lecture. |
Fil
3/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Très beau texte. J'aime particulièrement "tu colories l'obscurité" et "petite morte, non récupérée". Des mots simples qui vont droit au but.
Un mot m'a un peu interloqué "nitescences" mais en fait pour parler de la peinture de Séraphine, c'est le mot juste et il prend toute sa valeur au milieu des autres mots. |
Angieblue
6/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
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aime beaucoup
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ça pourrait être un slam avec le jeu sur la répétition du titre ou du nom du cimetière, et au niveau du rythme.
Il y a un jeu très subtil sur les opposions : la mort/la vie, le noir/les couleurs, les ténèbres/la lumière. J'ai adoré ces vers: "vous voilà dans le monde sans ombres" subtil, car, en effet, l'ombre naît de la lumière. "je ne veux pas te déranger, un souffle pourrait éteindre ta bougie," Ce tutoiement, dans ce contexte, bouleverse. "tu colories l’obscurité dans ton sommeil, tu embrases le néant." Magnifique et puissant, ainsi que l'explosion de fleurs qui précède. Ces fleurs qui sont des lumières qui illuminent la vie ou la mort. Joli de les avoir amenées dans la mort pour la colorer. Et extrêmement émouvant aussi la dernière strophe où l'amour et l'hommage s'invitent. Ces passages sont magnifiques: "Jamais détresse ne fut si éclatante, Jamais ténèbres ne furent si rayonnantes." "Il n’y a d’autres fleurs sur ce pauvre carré de cailloux gris que les tiennes, ciseleuse de nitescences, que les tiennes surgies du noir," Je salue encore le jeu sur les oppositions. Votre texte est une magnifique composition poétique, et vous savez avec votre art susciter des émotions. C'est simple, subtil et élégant. Trop de complexité et de sophistication étouffe la poésie. Chez vous, elle s'envole, rayonne, nous touche et nous emporte dans son monde. Votre poème a également un effet magique car il a su pour un court instant redonner des couleurs et de la lumière à la mort. Un grand merci pour le bouquet de mots, pour la beauté, pour l'émotion et pour la magie. C'est ça le pouvoir de la poésie ! et vous êtes un très bon magicien car votre poème envoûte. |
troupi
8/4/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un bel hommage pour cette peintre qui fut créatrice de bouquets exubérants comme peu en produisirent et qui dans la misère la plus totale mourût de faim dans un asile.
Séraphine, Vincent, Camille et sûrement tant d'autres que l'art n'aura pas su sauver de la misère et de la folie. Le poète ici retranscrit très bien cette existence perturbée mais illuminée par l'art. Une écriture bien maitrisée, des descriptions précises qui font au final un très beau poème. "Ciseleuse de nitescences" n'était peut-être pas indispensable. |
Airjai
19/4/2023
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Le silence est de mise dans ce lieu insolite où Tes mots sont des fleurs qui viennent célébrer le repos de ces âmes anonymes.
La Séraphine à qui tu rends hommage, m’est inconnue mais je vais en faire la recherche afin d’apprécier plus encore la beauté de ton poème. Je vais garder précieusement ce magnifique vers … On est toujours en retard pour aimer . J’en ferai même la signature de ton poème.. Merci pour ce beau moment de lecture. Connais tu la chanson « Villejuif » ? |
Gaspardeloire
23/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Oui, c'est bien beau, bien narré cette fin sans fin de Séraphine de Senlis en son carré. Je me pose cependant cette question : quand on n'a pas souci de rime, à quoi bon faire des "à la ligne" ? La prose rimée peut être belle ainsi que la prose rythmée. Votre écriture mérite bien plus que cette apparence.
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