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Poésie contemporaine
Edgard : Ce que dit le colibri
 Publié le 16/03/21  -  9 commentaires  -  3226 caractères  -  104 lectures    Autres textes du même auteur

Pour des lendemains qui seront peut-être plus justes...


Ce que dit le colibri





Il marche Bertrand
je le vois du ciel
je joue des ailes
et je suis content

comblé pour la fleur
en ce jour naissant
tout plein d’un bonheur
de lumière de vent

content pour Bertrand
que la fièvre a fui
que son pas conduit
à son petit champ

le caillou chenu
la pioche pesant
les groles mordues
par les crocs du temps

la macoute au flanc
il va lentement
mais le cœur vaillant :
un remerciement

à l’Esprit très sage
qui veille aux enfants…
taxes et fermages
éviter l’encan…

Je te vois aussi
toi qui dors si bien
l’ogre qui détiens
presque tout ici

dans ton lit douillet
de coton cueilli
par tous ces petits
dès l’aube levés

tu dis un pater
à chaque midi
à qui garantit
tes châteaux tes terres

« et si tu pouvais
juste un peu encore
ce serait parfait…
augmenter mon or ! »

Les bondieuseries
c’est pas mon affaire :
le nectar l’eau l’air
c’est bien ça suffit.

Je trouve pourtant
moi qui tiens d’Éole
mon vol mon chant…
je trouve un peu folle

la balance humaine…
qui donc fait la donne ?
l’un qui sue et peine
l’autre qui rançonne.

Il marche Bertrand
je le vois du ciel
je bats des ailes…
leur dieu là-dedans ?

Tourne vieille Terre !
mais gaffe à l’engeance
qui mène la danse
c’est elle l’enfer.


 
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   Anonyme   
24/2/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je trouve quelque chose de plaisamment alerte à ce poème, à mon avis se placer du point de vue détaché du colibri pour dénoncer l'injustice est une bonne idée. Cela dit, deux choses contribuent selon moi à rendre lassante la lecture :
1) Le rythme monotone de pentasyllabes parlés, des ruptures me paraîtraient préférables ; par exemple des vers plus longs pour le gros bonnet à la vie confortable, qui peut prendre le temps, en contraste avec la vie étriquée de ceux qui triment (simple idée bien sûr, vous, auteur ou autrice, êtes souverain(e)) ;
2) La longueur de l'ensemble qui, je crois, gagnerait en impact en étant plus court.

J'ai eu une impression de ressassement qui a dans une certaine mesure contrarié ma lecture.

   Corto   
16/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il a l'oeil aiguisé ce colibri.
Le tableau qu'il décrit en regardant la terre où trime Bertrand est bien brossé. Des termes simples, peu d'envolées lyriques, le ton choisi est en adéquation avec le thème.
N'utiliser que des vers courts ne s'imposait pas forcément et cela ne favorise pas la pénétration de la scène par le lecteur. A mon avis du moins.
Un poème que j'ai lu avec intérêt car il fait écho à de nombreuses situations synthétisées dans le dernier quatrain.

Merci pour ce partage.

   papipoete   
16/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Edgard
ce que voit le colibri...n'est pas très joli joli. Bertrand qui trime dans ces champs de coton, et son maître ( l'ogre ) qui se repose en rêvant à plus d'or encore. Mais ce n'est point péché, puisque chaque jour quelques paters lui donnent l'absolution !
NB le colibri ( pourquoi le colibri ? ) que j'imagine plutôt voler sur place, devant une fleur au pistil appétissant ? Mais je pense que l'auteur a ses raisons !
Une image que l'on put décalquer sur l'album du temps, avec les trimeurs d'un côté, et le maître au gros cigare de l'autre.
Dans certains pays, les enfants se tuent au boulot, plutôt que suer sur un devoir d'école, et le changement n'est pas en vue...
Comme vous avez voulu psalmodier, j'aurais bien vu votre texte sous forme de haïkus, avec ce silence entre chacun d'eux ?

   Provencao   
16/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"la balance humaine…
qui donc fait la donne ?
l’un qui sue et peine
l’autre qui rançonne. "

J'ai beaucoup aimé ces vers forts, justes et si vrais qui évoquent fort bien" l'engeance qui mène la danse" .

Vous éclairez votre expression en reprenant de grands symboles comme le ciel, la lumière du vent, les crocs du temps, l' esprit très sage, un pater et l'enfer. C'est dans de tels vers, brefs et denses que la poésie et la nature s'atteignent .


L'Etre est la pensée, cette pensée, ce que dit ce colibri de manière presque subtile et silencieuse , Impunément.

le langage véritable à Bertrand qui se décline comme l'expression du poème.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Ligs   
16/3/2021
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,
Je n'ai pas réussi, même après plusieurs lectures, à rentrer dedans. Faute en est au choix du pentasyllabe comme unique vers, cela donne quelque chose de très haché, rythmé uniquement par les rimes en fin de vers, ce qui pour moi ne fait pas l'essence de la poésie... et aussi au choix d'un langage prosaïque, presque parlé, par moments...
L'idée pourtant me plaît beaucoup. C'est vraiment le traitement qui me semble inapproprié...

   hersen   
17/3/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Il y a quelque chose de très touchant dans ce poème, Bertrand incontestablement nous émeut.
mais pour le poème en lui-même, je lui trouve d'une part un rythme trop égal, ce qui fait que rien ne ressort réellement, et je le pense aussi trop long.
Car on sent que l'auteur a voulu y mettre tout ce qu'il sait de Bertrand plus ses propres réflexions.
Et du coup, qui trop embrasse mal étreint, Bertrand n'est pas suffisamment mis en valeur, en tant que personnage, en tant qu'humain. En tant que ce qu'il représente ici dans le texte.
L'idée du colibri qui le regarde symbolise l'humilité du personnage, je suppose. c'est bien trouvé, mais cela l'éloigne aussi du lecteur.
Et c'est un sujet qui aurait mérité plus de poétique, là j'aurais vraiment plus adhéré, comme une sorte de revanche douce (car on ne peut l'imaginer que doux) que donnerait Bertrand.


Merci de la lecture.

   aldenor   
17/3/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle idée que cette vue du ciel sur l’inégalité du sort et l’exploitation de l’homme.
La simplicité du langage, la proximité de la nature, ces vers brefs et sans à-coups, sonnent justes dans le chant discret du colibri.

   BlaseSaintLuc   
20/3/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
On dirait le compliment d'un enfant à son grand père , c'est joli , c'est clair , cela ne déborde pas à la marge ,
Pour Bertrand que l'on devine très bien, pour la douceur l'honnête dépouillement.

   Anonyme   
10/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Edgard,

Il me semble que vous êtes revenu actif, il y a peu.
Je trouve que vous avez bien fait.

J'aime beaucoup ce chant du colibri.
En plus parvenir à joindre l'image est encore plus attirant pour le lecteur.

Le seul bémol : j'ai trouvé son chant un peu trop long.
J'ai cessé de l'écouter là
"« et si tu pouvais
juste un peu encore
ce serait parfait…
augmenter mon or ! »"
Puis j'ai repris, le poème le vaut bien.

Merci du partage,
Éclaircie


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