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Cyrielle
24/8/2011
a aimé ce texte
Pas ↑
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J’ai eu bien du mal à ressentir la poésie de ce texte.
Sans doute est-ce du à l’alliance d’éléments trop concrets, prosaïques avec des réalités plus subtiles : le Capuccino avec les saisons, le « lit de nuages » (belle image !) renvoyé au Capuccino, les miroirs qui reflètent tonnerres et clarté… Ce genre d’association est difficile à rendre et ce n’est pas, me semble-t-il l’adjonction d’une majuscule aux termes abstraits qui permet d’en traduire toute la subtilité. D’ailleurs vous abusez pour moi des majuscules qui sont un signe apparent. Cela implique que leur emploi doit être modéré et justifié, ce qui ne me semble pas le cas ici. Qui plus est, ce poème démarre trop brusquement pour moi, avec cette invitation « rendez-vous à » qui me paraît très maladroite. Sa répétition (« Et pour cela / Rendez-vous à l’Automne prochain ») n’aide pas. Formulée de la sorte, l’expression prend, pour moi, des allures de « réclame publicitaire » avec l’injonction, que je ressens par-derrière, qui bride désagréablement ma liberté de lectrice. C’est d’autant plus dommage que la strophe précédente est belle. Voilà ce qui me gêne le plus dans ce poème. Le déséquilibre entre des strophes, des images, des tournures qui sonnent poétiquement à mon oreille (« la pluie fine glisse », « le soleil m’esquisse un sourire léger ») et d’autres qui en détruisent tout le charme (« non mécontent de retrouver cette joie malheureuse » : vous adoptez un style propre à la prose et cassez toute poésie ; « mon Cœur, lui, / Vogue sur la plus bleu et plus morose des Mers » : un cliche maladroitement formulé, etc.). De fait, c’est un poème trop bancal. Concentrez-vous sur une réalité qui doit être le fondement de votre poème (ici, c’est je crois l’évocation de souvenirs autour d’un Cappuccino) et à partir de laquelle vous développerez des images qui viendront compléter et approfondir cette réalité plutôt que juxtaposer des éléments très différents (l’image de l’escalier, l’image du train, l’image de la mer) dont je ne parviens pas à saisir la cohérence (où est le rapport avec les souvenirs récoltés autour du Cappuccino, si c’est bien de cela dont il s’agit ?) Ce poème est néanmoins très riche en images mais certaines sont maladroites car elles procèdent d’associations plus qu’hasardeuses. C’est le cas des « cœurs de pierre tombale » associés au « parfum caféine » du Capuccino. Deux réalités (l’image du parfum du Cappuccino et celle de la pierre tombale qui me renvoie au cimetière) qui n’ont rien à voir entre elles et que vous ne reliez pas entre elles si bien qu’elles sont plaquées l’une à côté de l’autre artificiellement. On passe ainsi d’images en images (certaines sont jolies comme ces « regards […] repliés au chaud vers leurs pensées ») sans réussir à fixer un univers, une atmosphère précise parce qu’elles sont trop variées. Elles s’accumulent donc malencontreusement car elles ont peu de rapport entre elles. Ne vous découragez pas. Cette poésie mérite d’être remise sur l’ouvrage car le fondement me semble bon. Gommez les irrégularités qui déséquilibrent ce poème. Vous semblez attacher une grande importance aux images. Avec les conseils cités ci-dessus, travaillez ces images pour leur donner la force de concentration qui condensera leur effet poétique. Un poème est un tout cohérent : tissez des liens entre les images et installez un univers (sans passer du coq à l’âne !). Cela donnera à votre poésie plus de profondeur. Au plaisir de vous avoir lu et commenté. |
Gerwal
16/9/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Beaucoup de délicatesse et de sensibilité(s) dans cette balade-ballade nostalgique et désabusée.
Je ne citerai pas les phrases, les images qui me touchent le plus pour ne pas avoir à reprendre la presque totalité de cette poésie ("néo-classique", parait-il... je ne saurais pas en juger...), si quand même, l'image de la tasse vide où l'on espère trouver souvenirs et émotions pour l'emplir à nouveau... très belle et très "efficace" (si on me permets ce mot), ainsi que "Où l’on se souvient au futur simple."... A la lecture des premiers vers, il m'était venu à l'esprit l'expression "joyeuse tristesse" (ou à peu près...) et j'ai été à peine surpris de découvrir, plus loin, les mots "joie malheureuse". On ne peut pas forcément dire grand-chose sur les textes qu'on aime, sauf dire qu'on aime !!! |
LeopoldPartisan
16/9/2011
a aimé ce texte
Un peu
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assez partagé, car j'ai aimé cette notion de passé et de futur simple sur fond de dégustation de café automnal. Mais d'autre part, il y a ce pays Mélancolia, certaines majuscules que personnellement je n'aime pas du tout.
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brabant
23/9/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Eion,
Se souvenir au futur simple, voilà qui est ma foi original ! J'aime bien ce texte déconcertant des souvenirs à venir, des souvenirs à l'envers, finalement omniprésents, immanents. Mon passage préféré : "... Des souvenirs vivants, Autant que des peupliers noirs, Sans vies aucunes, Jonchant sur ces escaliers." (même si l'emploi de "jonchant" est licencieux) J'aime beaucoup aussi les deux vers de fin : "Bienvenue à Mélancolia, Où l'on l'on se souvient au futur simple." Mais il n'y a pas que ça... Ton à la fois froid et confortable, désabusé et optimiste. Inattendu ! |
macaron
24/9/2011
a aimé ce texte
Bien
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Une poésie de saison, claire , limpide. Des états d'âme confortables, presque rassurants. Une lecture agréable, imagée, comtemporaine, accessible. Un plaisir d'entendre votre voix.
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Charivari
5/10/2011
a aimé ce texte
Bien ↑
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Salut.
J'ai aimé cette idée, et ce jeu sur les temps, l'instantané capuccino, comme une photo figée et ce souvenir au futur simple... Le dernier vers boucle très bien le tout. Il se dégage du texte une vraie mélancolie, que Victor Hugo avait en son temps définie comme "le bonheur d'être triste". Le côté "décousu" de la structure et de la mise en page renforce, à mon avis, cette idée... Mais parfois c'est un petit peu trop hermétique à mon goût, par exemple les peupliers noirs qui jonchent sur "ces" escaliers (quésaco ?), ou encore "aucunes" au pluriel |
David
7/10/2011
a aimé ce texte
Vraiment pas
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Bonjour Eion,
Il n'y a pas trace d'un verbe au futur simple dans tous le poème, un "j'irai" mélancolique comme dans le "demain, dès l'aube" d'Hugo ou dans "sensation" de Rimbaud. C'est plutôt la fin qui m'a amené ses comparaisons, mais d'une certaines manières, ces poèmes sont plus nombrilistes que celui-ci, pourtant, je n'y trouve pas le moindre ressort musical, la moindre image réellement percutante, tout me semble très narratif si ce n'est ce mot du titre, pays imaginaire ou même nom improbable d'un café, Mélancolia. C'est un nom assez usuel en littérature, cinéma, je n'en connais aucun récit plus précisément, mais pas besoin d'être devin pour en deviner l'ambiance, c'est encore assez direct. Il y a de drôles de construction des vers : "Autant que des peupliers noirs, Sans vies aucunes, Jonchant sur ces escaliers." "L'on espère, au fond de notre tasse vide, Trouver assez d'émotions, de souvenirs, La remplir à nouveau," "Retrouver mon Train, serpentant, cisaillant le vent. Flotte presque sur le fer, rapide comme l’éclair." Un participe présent étrange, une préposition élidée, un présent qui arrive bizarrement après des participes présents, ça me semble plutôt des maladresses que des effets de styles, par manque d'échos. |
Anonyme
24/11/2016
a aimé ce texte
Vraiment pas ↑
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Je n'arrive pas à trouver de fil conducteur dans cet écrit. Je le trouve confus, brouillon, même après plusieurs relectures, je lis des mots qui ne me procurent ni émotion, ni images.
Pourquoi des majuscules à certains mots, cela n'apporte rien de bien transcendant, de plus les tournures de certaines phrases sont déconcertantes. "Bienvenue à Mélancolia", malgré un titre engageant, je suis resté très à distance de ce poème, les mots ont glissé sans rencontrer mon enthousiasme, aussitôt lus aussitôt perdus, tombés dans l'oubli. |