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fanny
13/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Une poésie fine et douce, une âme nue qui effeuille la solitude et hèle les fantomes poudreux à coup d'offrandes devant l'hautel de la survie. De très beaux passages, à l'image de la 4ème strophe, pour parler des ancolie vénéneuses et les soliloques amarescents.
Aller, j'opte pour Giselle, pour le cortège des traversées, les pieds joints en apesanteur dans la pesanteur, les folles espérances de l'aurore, toute cette grace avec laquelle l'auteure échevèle la détresse, et pour Abretch dans la légèreté des entrechats malgré l'instable respiration et le poids de l'urne. Bon, c'est sûr, il va falloir revoir un peu la fin du ballet pour le rendre pleinement extatique et accéder à "l'instant inouï, sublime, inattendu sous l'orage", mais vous avez l'air prête, en pleine offensive, cœur battant, tambourinant. Vraiment très joli. |
Jemabi
16/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'est pas gai, certains diront même que la mélancolie y est parfois facile, mais je l'ai pour ma part trouvée en adéquation avec le spleen qui envahit l'âme des poètes lorsque flotte au-dessus de leur tête un "ciel bas et lourd". Et puis, tout n'est pas si noir, puisque l'espoir d'une éclaircie semble surgir en fin de poème avec l'aurore tant attendue, comme si l'auteur lui-même (l'autrice elle-même !) s'était finalement rendu(e) compte avoir poussé le bouchon un peu loin en matière de mélancolie.
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Donaldo75
18/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Diantre, voici un poème sombre de chez sombre ! Dès la première strophe, l’atmosphère hante la lecture. La suite ne contredit pas cette première impression et c’est le champ lexical qui pèse le plus dans cette sensation.
« Fendre L’écorce Sauter à pieds joints Dans la pesanteur Rosir Les cernes d’un ciel de traîne » Oui, c’est un peu ce que j’ai ressenti lors de ma lecture et je crois que malgré ce « too much » j’ai aimé ce poème fort en surcharge et en tonalité. Du soufre mais pas de plomb. Du coup, j'ai oublié les contraintes du concours. Ah oui, elles semblent respectées (mais où ai-je la tête ?) |
Cristale
3/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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C'est une évidence, l'écriture est parfaitement maîtrisée et, sans doute aucun, la poésie nimbe les lignes d'une aura éblouissante.
Vers 7, les 2 derniers mots ne pourraient-ils s'inverser ? Que soit Mélancolie l'étoile de ce ballet d'émotions sous les ciels d'orage à l'heure de l'aurore. Belle sensibilité. Joli poème. |
Cyrill
3/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un poème qui va du sombre au lumineux, j’en aime le jeu d’états d’âme oxymoriques. La passion se touche du doigt.
J’adhère au propos d’ensemble, et apprécie la plupart des images déployées et le vocabulaire riche. La face sombre – très sombre et très évocatrice - me semble balayée de façon tout à fait superbe après une transition habile, dans la dernière partie, ma préférée, à partir de : « Fendre L’écorce » Malheureusement, des inversions trop nombreuses et souvent peu naturelles modèrent un peu mon enthousiasme. Les majuscules systématiques en début de vers ne se justifient pas et ont tendance à heurter ma lecture. |
papipoete
3/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour concurrente
" quand le ciel bas et lourd... " est l'annonciation d'un poème tout en finesse, dont chaque vers semble né des doigts d'une dentelière. Certes, je vois des mots dont j'ignore le sens, mais posés ici comme émeraudes sur une tiare, ils rehaussent la beauté éclatante de votre composition. NB je crois comprendre que ces lignes sont la partition d'un ballet, dont les décors sont tendus de couleurs mélancoliques. Je ne saurais en traduire à la perfection le scénario, mais comme devant un chef-d'oeuvre de compagnon, je ne peux que dire " c'est beau " " mon instable respiration... " est ma strophe préférée mais les autres sont tout autant remarquables. |
Louis
4/10/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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La première strophe affirme d’emblée une météo extérieure, des conditions atmosphériques, « un ciel bas et lourd », en composition avec une météo interne, un état psychologique, dans un paysage intérieur, celui de l’âme et du cœur.
Le « ciel lourd » et « sa chape de plomb » qui « s’abaisse », par le poids qu’ils évoquent, mais aussi par la réduction d’un espace de vie, la compression d’une dimension d’existence qu’ils provoquent, constituent une clôture sur soi. Cette contraction, ce resserrement, s’exerce encore comme un enfermement, et se traduit par « une étrange solitude », par une absence. C’est la présence au monde qui semble alors diminuée, affaiblie, grandement réduite. Dans la solitude ramenée au seul rapport de soi avec soi, prend naissance une "fleur du mal", une « ancolie », fleur longtemps symbole de mélancolie, mais aussi qui fait fonction de poison : ancolie « vénéneuse ». Poison mortel, par lequel se produit une mort au monde, aux choses et aux autres ; un monde extérieur comme effacé, effondré. Cette solitude d’une fermeture sur soi, la deuxième strophe l’établit, a pour corollaire « de noirs désirs » et des « soliloques amarescents ». Dialogues absents avec d’autres vivants, de chair et de sang, juste des « soliloques ». Nulle présence d’autrui, mais celle de « fantômes poudreux ». La réalité elle-même a perdu sa consistance, elle est devenue fantomatique. Les pensées restent actives dans ce climat intérieur ; "basses et lourdes", elles ne connaissent nul engourdissement, défilent au contraire en « cortège » mais, « funestes », elles traduisent un état d’angoisse. Et les « sanglots » ne sont pas loin. La solitude s’avère une mise à nu, dans le rapport à soi. La locutrice se perçoit « effeuilleuse » qui a mis son âme à nu, et se découvre et se dévoile sous les apparences qui maquillent et habillent dans la relation aux autres, sur la scène de la vie sociale ; mais les autres sont absents, et il n’y a que le rapport à soi d’une « étrange solitude ». Il n’y a pas à faire "bonne figure" et ce qui se révèle au fond de soi, « sous ma peau », ne forme pas le costume d’une identité bien établie, mais un « lambeau de tristesse », un chagrin qui vient de loin, né dans le trouble et le désordre des années écoulées, « tissé de l’échevelé fouillis », né dans le cours des « heures délétères ». À partir de la cinquième strophe, après que l’intempérie intérieure est parvenue à son acmé, après une déliquescence dans les larmes, dans le « ru des sanglots », un renversement se produit, marqué non plus par un devenir liquide, mais par le feu et les flammes. Un feu intérieur semble en effet reprendre le dessus. Il réduit en « cendres » cette partie de soi douloureuse, et la fait mourir en la consumant, la réduit à un « ballot de cendres » qui est « jeté », repoussé, refoulé, enclos « dans l’urne du temps ». L’enfermement subit un déplacement, une scission se produit dans le "moi" fermé sur lui-même, une cloison se forme entre le moi en détresse, « emmuré », et le moi qui peut reprendre vie, attisant sa flamme vitale. Un mouvement de résilience s’opère. Fondé sur cette « faim de vie » qui initie la sixième strophe. Se réveille une puissance d’exister, une force existentielle qui retourne la situation, dans une « ferveur ». Le « cœur battant / écroué / dans sa cloison étrécie » cherche à se libérer, du poids et de la clôture qui l’ont emprisonné. Il s’agit de trouver une ouverture, à travers le « ciel bas et lourd » ; il s’agit de « fendre l’écorce » qui enveloppe et emmure. Il s’agit encore de se redonner une présence au monde, et « rosir » à cette fin « les cernes d’un ciel de traîne », dans une recomposition des paysages intérieur et extérieur. La teinte « rose » est un signe possible de cette présence retrouvée, elle qui tend vers le rouge, vif et enflammé, le rouge sang, plein de vie. La délivrance passe par le chemin de l’espoir, par la « traversée de folles espérances », cette attente des jours nouveaux et meilleurs, dans « l’apparat des aurores » ; attente de « l’instant inouï », d’une renaissance, d’une part de soi sublimée, « Ma part sublime », sous un ciel d’azur. La strophe finale envisage le rapport de l’intériorité à l’extériorité, comme un « ballet », une danse entre soi et le monde, entre soi et les éléments. Un ballet « extatique » : image de cette composition, de cette correspondance entre soi et les éléments de la nature : air, terre et feu. Air du ciel, des nuages et de l’atmosphère intérieure ; terre, sol d’une existence, et support des moments « délétères » ; feu des rougeurs du ciel, et des ferveurs existentielles. Ainsi ce poème a su rendre, par la pertinence de ses images, la qualité de son écriture, une puissance de résilience, quand l’âme est au plus bas dans la « détresse », sous un « ciel bas et lourd ». |
Vincente
5/10/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Je dois avouer que j'ai eu du mal avec le style chargé de cette complainte, qui se surajoute à son côté très égocentré, comme si le sombre y était entretenu. Ce qui m'a posé "problème", il me semble, c'est la manière très "cérébralisée" du regard qui déteint d'autant plus sur l'expression qu'elle se pare d'une terminologie très réfléchie, élaborée. Si bien que l'authenticité du mal-être suggéré se trouve sensiblement ternie, comme si la parole en perdait de la véracité, et donc de la valeur. À ce point, paradoxalement, on pourrait dire que la richesse a appauvri la puissance du propos.
Ceci est le plus marquant dans les quatre strophes centrales, depuis : "Le cortège de mes pensées funestes Me traîne vers le ru des sanglots Etc…" Jusqu'à : "Mon instable respiration Emmure ma détresse Jetant mon ballot de cendres Dans l’urne du temps J’échafaude un autel de survie À l’assaut d’offrandes douces " Par contre, j'ai beaucoup aimé cette strophe : " Tout ne tient qu’à un fil Lorsque saigne ma corde sensible" Et de même toute la fin du poème, plus sobre mais pas moins tendue et allégorique, au contraire, m'a semblé bien réussie, convaincante. |
Eskisse
8/10/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Ce poème a eu un impact inégal sur moi, j'ai trouvé certaines formules au peu apprêtées : " mon soliloque amarescent", " le ru des sanglots" qui manquent de simplicité selon moi mais je me pâme devant ce distique :
"M'enivrer De l’apparat des aurores" et devant toute la fin que je trouve réussie. Merci du partage |
Catelena
4/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je vous lis, Poète, et l'envie me vient de secouer l'étau qui vous replie sur votre spleen.
Trop de plomb dans cette chape... Heureusement, dans ''la traversée de folles espérances'' pour ''s'enivrer'' et ''s'étourdir de l'inattendu sous l'orage'', il y a cet inattendu qui allège l'atmosphère pesante. Puisse le ''ballet extatique'' donner suffisamment d'élan. Merci pour le partage, Eki. Cat (Elena) |
Eki
30/11/2023
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Nomad
7/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour
Se débarrasser des points noirs qui flottent dans la tête. En les posant sur le papier ils montrent leurs couleurs sombres par de très beaux vers. Mais peu être ouvrent t’ils une autre porte pour un horizon plus joyeux. |