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Poésie libre
Catelena : Stop modèle
 Publié le 19/11/23  -  15 commentaires  -  1128 caractères  -  501 lectures    Autres textes du même auteur

Les affres de la chrysalide.
Une petite fantaisie décousue en fil de soi…


Stop modèle



J’ai gardé longtemps
le côté plouc de la fille facile
en vrai et pour tout dire
une vie entière à ployer
l’apostrophe en privé
fustigeant ma noise docile

Tout a commencé du temps où
ma mère édictait ses lois
d'amour toujours
de niaise parfois

Pour lui plaire il fallait
apprendre la crispation
savoir ne plus dire non
aussi la rétention
du souffle d’abord
maintien ventre plat
l'estomac léger
sourire pulpe violée
le bigoudi tip top
bien roulé sur la tête
zéro poil cul nu pointé

Et puis de bas qui filent
en talons aiguilles
l’heure est passée
le mascara tartine n'a plus coulé

Jusqu'au jour où
égarée dans mon placard
lasse et fripée
en clown pendu flouée
de pieds en cap dans mes amarres
new look en vue j’ai largué les repères

Le port large reste encore à trouver
pour étaler mes aises
aérer mes quartiers
et enfin tendrement sans flipper
prendre devant les outrages
l'avantage de mon elle à mon cou…


 
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   Geigei   
31/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Pour la forme, c'est de la prose saucissonnée.

Le titre :
La locutrice va-t-elle nous dire que son physique de top modèle est pesant ? Probablement pas.
Il fait lien avec le mot "chrysalide" et la déconstruction du "soi" annoncés en exergue. Il s'agira de dire "stop" à un "modèle" imposé.

Le propos aurait quelque intérêt s'il n'était déjà résumé dans le titre.
Une mère pénible à force de remarques sur le maintien.
Pour l'aspect psychanalytique, j'ai lu que l'hostilité vis-à-vis du parent du même sexe est une étape essentielle à la construction de l’individu.
Tout va bien. Ce témoignage sur l'émancipation d'une jeune femme est standard (de Liège?).
Nul besoin de chercher une mère de substitution.
A priori.

Je garde les formules originales, belgiformes sans doute pour être aussi perchées :
"sourire pulpe violée", "zéro poil cul nu pointé", "prendre devant les outrages l'avantage de mon elle à mon cou"

Tout est dans les formules. C'est frais. C'est rare. J'ai été dépaysé.

   Eki   
2/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Le titre annonce avec une certaine dérision la suite...je n'ai pas été déçue.

Un texte en poésie libre comme j'aime....avec des vers courts qui claquent comme un porte-jarretelle.
Une jolie confidence caustique à souhait, drolatique...
C'est l'histoire du papillon qui se déploie dans toute sa beauté.

La plume est espiègle, se fait scalpel tout de même et distribue les claques à l'occasion aux trop bonnes manières...histoire d'être plus à l'aise dans ses baskets...

Pertinent !

   Lebarde   
8/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Moi qui ai connu une autre époque, je vois pourtant bien le sujet: les filles, les femmes, ayant connu une jeunesse bridée, codifiée, asservie, soumise à tant de règles imposées par la société, par la famille, par les habitudes par...prennent conscience que ces contraintes peuvent être bousculées et doivent changées au nom de l'égalité et du respect des sexes, des droits et des devoirs de chacune et chacun.

Comment ne pas être d'accord? Il y a tant et tant à faire.
Mais parfois je pense que les moyens tels qu'ils sont mis en œuvre, en général, à titre privé et collectif ou sociétal pour avancer et atteindre l'objectif ne sont peut être pas les meilleurs pour aboutir.
Mais sans doute, emporté par mon délire de commentateur que je déborde et m'aventure sur un terrain que la narratrice n'a voulu évoquer.

"Le port large reste encore à trouver
pour étaler mes aises
aérer mes quartiers
et enfin tendrement sans flipper
prendre devant les outrages
l'avantage de mon elle à mon cou"..

J'aime bien cette strophe qui résume bien la volonté de la narratrice de "Stopper un Modèle " pour s'en inventer un nouveau plus personnel et à sa mesure qu'elle aura choisit.

Ce poème tant sur le fond que sur la forme, me fait sortir de ma zone de confort. Ai-je bien fait de ma lancer dans cette gageure?

Le ton mesuré du propos et sa fluidité poétique me plaisent assez.

En EL,

Lebarde

   Ornicar   
9/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai accroché tout de suite au jeu de mot du titre ("Stop Modèle"). L'avertissement au lecteur n'est pas en reste avec sa "petite fantaisie décousue en fil de soi". Jolis jeux de mots à partir de l'expression "cousue de fil blanc". Il n'en fallait pas plus pour m'intriguer et m'attirer dans cette cabine d'essayage du "prêt à porter" féminin. Du "prêt à porter" au "prêt à penser"...

Ce poème est le récit d'une prise de conscience et de l'émancipation d'une toute jeune femme : émancipation vis à vis des codes vestimentaires supposés lui convenir, émancipation vis à vis de la figure maternelle toute puissante (voir les nombreuses "recommandations" de la strophe 3 qui partent pourtant d'un bon sentiment). Le lecteur assiste en direct à l'affirmation d'une "poupée" qui apprend à dire "Non, non, non". Le poème s'achève alors que la transformation ne l'est pas encore. ("Le port large reste encore à trouver").

J'ai aimé cette métamorphose d'une "chrysalide". Il y a du rythme, une cohérence dans le propos au service d'un récit qui avance et ne fait pas de sur place. J'ai aimé l'écriture qui ne fait pas semblant, avec ses jeux de mots, ses formules ("le bigoudi tip top" par exemple ou ce "zéro poil cul nu pointé", plus osé mais que je prends comme un pied de nez au bon goût). J'ai particulièrement apprécié la métaphore "marine" : "amarres => largué les repères => le port large" jouant sur le double registre du mot "port" désignant tout autant le port nautique que la façon de "porter" un vêtement.

Juste une remarque : pour le dernier vers ("l'avantage de mon elle à mon cou"), je mettrais des guillemets à "elle".

Quant à la catégorie poétique, au regard de sa thématique, ce poème ne pouvait être proposé qu'en vers libres, comme s'il s'agissait pour la narratrice de se libérer de tous les carcans, ceux qui soumettent le corps des femmes, ceux qui corsètent la langue. Un pari osé, certes, mais un bien beau travail qui se tient, qui tient la route et qui me "botte".

   papipoete   
19/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour CatElena
Je dois te dire que je n'ai pas lu ton explication pré-lectorale ; elle put ôter au challenge d'être compris ou pas ( c'est le jeu )
- J'étais au fond de moi, une plouc dont ma mère prit la résolution d'en faire une " super-nana ", avec force apprentissage " façon Nadine de Rotchild "
Il faudrait savoir parler, se tenir, porter des dessous-chic, et surtout obéir, comme en face d'un Taliban...
Et puis un jour, la chrysalide de hurler STOP !
NB tant de personnes sans aucune personnalité, godiche jusqu'au bout des seins, mascaratée au top, à qui surtout ne pas donner la parole,
- mon Dieu quelle cruche !
- elle ne connait même pas ce peintre !
- la théorie du Big-Bang !
- mon Dieu
Et un jour, cette femme... explose, envoie tout péter ; hauts-talons, épouses précieuses avec qui s'esclaffer...
OUF, à moi la liberté ! mais il me faut tout apprendre, prendre Elle à mon cou, ne jamais plus me retourner.
Je sais d'amies, cette existence qui fut la leur ;
Moi, j'eus l'avantage d'être de mes parents, aimé ; par Maman, chouchouté que ma petite santé mettait tant en émoi !
Mais, je ne regrette rien ; à part quelques baffes ado, que je pus mériter !
Un texte vivant, plein d'images à croquer dont celles de l'avant-dernière strophe, ma préférée.

   Myndie   
19/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Catlena,
Tu nous avais prévenus, ce texte là ne ressemble pas à ce que nous connaissons de ton style habituel mais le résultat est le même : du plaisir à te lire.
La forme importe peu, ton écriture ressemble à la vie et nul besoin de grandiloquence pour raconter la vie. Ce sont des pages qui se tournent, dites avec le cœur et empreintes d'émotion. Dit comme ça, ça paraît simple mais non, c'est une poésie libératrice pour son auteur. Une poésie sans chichis mais pas sans âme.

La beauté et ses canons, , le carcan impitoyable pour être au top, on pourrait y voir une représentation symbolique de la poésie, non ?
J'ai bien aimé cette façon d'écrire, simple, un peu tranchante :
«  zéro poil cul nu pointé » (lol)
«  le mascara tartine n'a plus coulé »
qui exprime si bien le désarroi provoqué par ces « lois d'amour d'une mère »et le sursaut rebelle qui fait rebondir et s'émanciper.
Comment faire pour que tout ceci s'impose avec tant de justesse à notre sensibilité ? Prendre les mots du quotidien dans leur grande banalité et les assembler avec un fil d'humour et de poésie.
Et voilà une peinture de l'ordinaire qui ne l'est pas.
L'exergue et le dernier vers : tout simplement formidables !
Merci pour tout ça !

   Quistero   
19/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
L’écriture est alerte, vivace mais je n’ai pas trouvé mon saoul de poésie, quelque chose, un sentiment tenace, une émotion résistante qui prolonge ma lecture. Merci.

   EtienneNorvins   
19/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je vais rajouter une couche d'enthousiasme, tant votre texte me semble être une réussite à tous points de vue !
Par le jeu savant sur les registres de langue, qui lui donne une grande vivacité ; l'humour, qui permet de façon à la fois impudique et distanciée de dire la douleur d'un parcours ; la prose déglinguée, qui par sa matérialité même, dit la difficulté à se tenir droite dans un corset d'injonctions contradictoires...
La strophe finale est très touchante, qui ouvre enfin la chrysalide vers un avenir à l'équilibre incertain mais enfin libre parce qu'assumé. Et l'on revient au titre qui a pris tous ses sens et semble être le condensé de tout ce qu'on a lu - ce qui invite à refaire un tour d'émotion par une autre lecture.
J'ai seulement buté un temps sur l'ailé "elle" final, avant d'en saisir la signification...
Merci beaucoup ! Je vais maintenant pouvoir aller lire votre 'avertissement-préface' en forum !

   Cristale   
20/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Original le titre !


Non mais quoi ?! Aujourd'hui on jette au feu soutifs gaines et porte-jarretelles sans oublier les bigoudis ! Vive la liberté et adieu les carcans. Au diable la dictature matriarcale !
Je sais que parfois il est difficile de rompre avec certaines traditions familiales mais la maturité aidant facilite cette indépendance souvent au grand dam des daronnes qui ont trop lu certains ouvrages de la Baronne Nadine de Rothschild ^^

Ceci dit, voilà un poème riche en expressions insolites et non moins finement imagées :

"ployer
l’apostrophe en privé
fustigeant ma noise docile"

Et ces vers :

"le bigoudi tip top
bien roulé sur la tête
zéro poil cul nu pointé"

Très drôle ^^

J'ai ressenti une certaine crispation dans le désir de dire les choses mais en même temps une libération bienfaitrice, ce qui est fortiche en quelques vers bien affirmés.

"aérer mes quartiers
et enfin tendrement sans flipper"

Oui faut plus flipper ! Après tout on a qu'une vie.

Bravo pour ce plaisir de lecture où un peu narcissiquement je me suis retrouvée à un poil de...(non rien) près.

   Annick   
20/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une métamorphose radicale : la chenille rampante s'est transformée en papillon ailé.

J'ai apprécié le vocabulaire brut de décoffrage, original, drôle, de celle qui s'est affranchie de ses chaînes. Le rythme est enlevé et traduit bien l'état d'esprit de ce poème. Il en faut de l'énergie pour se libérer de ses liens.

Plus encore que s'extraire du cocon étouffant qu'a tissé une mère, la locutrice s'est affranchie également d'une époque où les filles n'avaient qu'à se plier aux exigences d'une société rigoriste. Ça me fait penser à mai 68...

Merci Elena pour ce poème pas comme les autres.

   Louis   
21/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème prend la forme d’un récit enjoué, sans dramatisation, d’apparence frivole, mais qui au fond ne l’est pas, d’une liberté conquise. Et pas si facilement gagnée.

Tout liberté résulte d’une libération. Et c’est bien l’itinéraire d’un affranchissement, d’une émancipation, que suit le cours de la narration, à partir d’une sorte de ‘Mémoires d’une jeune fille rangée’.
Il passe par le refus d’un modèle imposé, d’apparence physique et vestimentaire.
Non pour se soumettre à une image différente de celle transmise par la mère, issue des modes et codes sociaux dominants, mais à celle formée par ses propres désirs.

La liberté acquise correspond à une advenue à soi-même, dans une action orientée par les seules causes trouvées en soi, et non plus soumise aux déterminations de contraintes extérieures, fussent-elles celles d’une mère aimante ; dans une métamorphose où s’acquiert le pouvoir de voler de ses propres ailes, - d’ « elle » en propre, par quoi le pronom personnel s’identifie par homonymie à l’aile d’une liberté où l’on devient soi-même.

Il a fallu, pour gagner cette liberté, passer du « top » au stop », marquer un arrêt à l’action des contraintes extérieures, et trouver sa propre voie, son sens unique et singulier.
Il a fallu désapprendre à « ne plus dire non », mais apprendre à ne plus être « docile » et ne plus « ployer » sous le poids des contraintes ; à ne plus fléchir, mais passer de "belle" à "re-belle", selon ses propres goûts et valeurs.
Prendre son envol suppose bien de ne plus plier et se replier, afin de pouvoir déployer des ailes.

Il a fallu tout de même "en découdre" avec l’autorité pour pouvoir retisser avec "un fil à soi" la trame de son vécu, mais aussi le tissu de "textes-textiles" comme celui-ci, dans une étoffe colorée, gaie, autant mutine que badine.

Merci Elena

   Paris   
21/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème a attiré mon attention dés la première strophe. Le propos est asséné directement, avec vivacité et énergie. Il y a de l'insolence et de la jubilation dans l'utilisation des mots, ce qui sied d'ailleurs parfaitement à l'idée qui sous-tend le poème. Je ressens à la lecture une forme de gouaille qui me donne beaucoup de plaisir.

L'agencement des mots dans les deux dernières strophes, me donne la sensation d'une veine plus surréaliste, également très agréable.

Bref, j'ai passé un bon moment avec votre poème !

   Cyrill   
22/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Salut Cat,

j’ai mis longtemps à trouver, en dehors de ce que j’aime dans ce poème, ce qui justement l’éloigne de ce que j’attends de la poésie. Ça se résume en quelques vers seulement, qui cependant structurent le texte et le font s’apparenter à un extrait de journal intime :
« J’ai gardé longtemps »
« Tout a commencé du temps où »
« Et puis de bas qui filent »
« Jusqu'au jour où ».

Entre ces balises temporelles que je regrette, je trouve des pépites qui justifient tout à fait l’exergue, délicieuse elle aussi :
« la rétention / du souffle … zéro poil cul nu pointé », ainsi que la dernière strophe, m’ont fait sourire, même applaudir à leur originalité.
Même si je suis par ma naissance assez loin de ces considérations, j’ai trouvé de l’audace et de la fantaisie dans l’écriture, à commencer par le titre. Les jeux sémantiques sont légion et j’en suis friand.
Aussi suis-je bien ennuyé pour trouver une appréciation en rapport avec mon ressenti.
Merci pour ces quelques épis dans la choucroute !

   Dimou   
7/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Hey

Heeeyy

HEEEEYYYYYY TU FAIS QUOI ?!

"J'ai gardé / le coté / privé" : t'es flag tu gardes rien du tout tu vois les pavés là c'est mon coté du chemin ça y est t'arrives dans la rue tu fais ta loi t'as cru t'étais au tiekar ?

"Tout / temps / édictait ses lois" : nan mais wesh la meuf les lois serieux tu veux que mon keum vienne te mettre un coup de pression

"Souffle d'abord / le bigoudi" : vas-y mais wesh j'vais t'marrave


[ mon susuuuucre le repas est prêêêt !! ]

OUAIS J'ARRIVE !!!


"Quartiers / tendrement" : vas-y mais quoi la tendresse y'a pas d'tendresse ici c'est la zermi donc si tu veux pas que j'te bicrave ta caisse bouge la place j'connais du de-mon

"Sans flipper / l'avantage" : t'as cru mais t'as rien l'avantage


vas-y mais t'sais quoi tu sais où m'trouver. retiens mon blaze :


Gertrude.


Gertrude wesh. j'ai 96 ans. j'en ai kékro des plus grosses que toi j' crèche le village depuis 70 piges donc tu t'arraches de ma rue

vas-y je trace me parle pas


[ susuuuucre !!! ]

OUAIIIIIS !


[ POC POC poc poc poc poc poc ]


Tu as faim mon susucre ? ]

[ Ouais. Vas-y et toi t'as fait tes devoirs pour la fac ? ]

   Catelena   
3/12/2023
Oups, j'avais oublié... suivez le guide > Explications & remerciements...


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