Une sorte de boucle musicale, l'idée n'est pas mauvaise, j'aime bien en fait... Ça a un petit air haïkunesque aussi... Cependant, je pense que ce concept est à exploiter un peu plus loin, parce qu'ici il n'y a pas assez de matière pour que je puisse vraiment me faire un avis... Il y a un jeu certain sur les sons, sur les répétitions, et la forme...
Quant au sens, je me fais une mini interprétation, qui se borne à un parallèle avec le fait de compter ses moutons pour trouver le sommeil, tourner en rond... Mais je ne peux pas aller plus loin, désolée...

Impression d'être devant une image, comme les ancienne étiquettes de vache qui rit où la vache était sur les boucles d'oreilles de la vache qui portait des boucles d'oreilles avec une vache... (il y avait des chips comme ça, aussi, il me semble). Enfin bref: à la lecture, légère impression de vertige, renforcé par le fait que les carrés traditionnellement ne tournent pas.

Ca fait plisser les yeux comme une illusion d'optique, et je trouve ça assez fort de provoquer celà avec des mots.

J'aime assez le caractère obsessionnel et autiste de ce poème.

Un poème qui tourne en rond alors qu'il est question d'un carré. Ce carré bien étrange pourrait symboliser un enfermement ("contours de la folie").
Un enfermement (une folie) contagieux (avec ce glissement presque imperceptible de la deuxième à la première personne du singulier).
Il y a cet effet miroir dans la construction du poème qui me semble assez intéressant.
Ce texte pourrait se découper en trois partie et c'est ce que je trouve un petit peu dommage (j'aurais bien vu une 4e partie qui représenterait le 4e coté de ce carré, tout en restant bien sûr dans la répétition).

Je me pose la question concernant le point final (seule ponctuation du texte). A t-il son importance ?
Une volonté de boucler la boucle ?
Ce point final m'interpelle et me dérange un peu car j'aurais bien imaginé un poème sans fin qui aurait presque pu être lu de la fin vers le début et inversement. (Juste pour appuyer d'avantage sur la notion de l'enfermement et sur ce caractère obsessionnel.
Mais ce n'est qu'un point de vue par rapport à ce que je veux bien comprendre du poème. Peut-être que les intentions de l'auteur sont totalement différentes.

Peu importe, j'ai globalement été séduit par l'idée de base et l'étrangeté de cette écriture.

Ah, le grand mystère de la quadrature du cercle semble enfin résolu... peut-être.

Il y a quelques à-coups qui font gripper les rouages, mais j'aime bien ce texte présenté sous forme de litanie. Je le prends comme une illustration d'idées qui roulent sous le crâne et s'enroulent sur elles-mêmes à l'infini.

Un poème intéressant par l'opposition entre sa simplicitré apparente et le monde intérieur dément qu'il suggère.

Bonjour Elie,

Si j'ai bien compris, Elie, elle vous fait tourner en bourrique, bel exemple d'amour-fou que de se laisser enfermer dans un carré. Tournera rond, tournera pas, le carré ? Ah ! Elle vous tient, qui borne l'expression, elle vous mène par le bout du nez; je crois bien que c'est une mante religieuse qui finira par dévorer son amoureux d'insecte.

Ainsi va le monde qui tourne, tourne, et tournera toujours par l'alliance des contraires : le cercle et le carré.


Texte qui tourne agréablement sur la langue, fondant comme une pastille à la mante. En connaissez-vous de carrées ? Ô l'amour du carré pour le cercle ! La balle et son prisonnier ! Le cercle qui se referme sur le carré. Osmose ose. Histoire d'O !


Bel exercice à dire en boucle pour l'oreille !

Je lis et relis cette poésie depuis des jours. Et comme ce carré, elle tourne et tourne dans ma tête.
Mouvement perpétuel. Cercle vicieux. Quadrature.
Il y a tant et si peu dans cette œuvre qu'il m'est très difficile d'en tirer une analyse objective.
J'm. Parce qu'interprétations multiples possibles. Parce que prison métaphorique mais prison quand-même.
C'est à la fois trop simple et trop compliqué, trop peu et trop.
La répétition imprime une sorte de litanie proche de l'incantation.
Les sonorités, induites par la répétition des mots, des vers, me plaisent.
Mais comme l'un des autres commentateurs, j'ai une sensation de trop peu, de trop court. Et ce, bien que j'apprécie énormément la forme et le fond du poème.
Une quadrature parfaite, si mon avis est utile, puisque je reste dans un questionnement qui me fait sans cesses revenir à ce poème, le relire, encore et encore.

Et le carré / elle trace le carré...
J'aime beaucoup le jeu sur les sons le sens.
Un jeu hypnotique aussi, basé sur des expressions quasi anaphoriques. ça mène où ça doit, ça semble un zeste obsessionnel, et dieu que la forme sert bien le thème !

Bravo pour ce texte un peu fou, bien mené à mon sens. Elie, merci !

C'est à devenir fou ! On a l'impression de lire et relire la même chose toujours, que le temps ne passe pas, que rien ne bouge.
Tous ces petits changements dans des vers qui ont l'air de se répéter, mais non, pas tout à fait...
Comment fait-on pour sortir de ce labyrinthe ?
C'est réussi, en tout cas !

joceline

C'est comme dans un kaléidoscope : les images se fragmentent, se superposent, les couleurs se mélangent, mais le thème reste le même : on tourne en rond autour d'un carré qui se métamorphose si vite, si complètement, qu'effectivement il tourne.

Beau tour de passe-passe !