Une poésie séduisante qui nous emmène dans cette chaude nuit d'été. Les images parfois étranges suscitent quelques interrogations mais on se laisse aller, il faut profiter de cet instant magique.

Je n'ai sans doute pas tout compris de ce poème, mais qu'il est beau!
Nostalgie triste d'un abandon, d'une déception ou d'une rupture; écrite avec des images délicates et sensibles: il faudrait citer tout le texte!
Que de solitude s'échappe de cette fenêtre ouverte sur une nuit d'été.
Très ramassé, condensé, ce texte est poignant.

Bonjour

De bien belles choses dans ce texte.

Je souligne avec engouement : "… ses pas s'accrochent au silence de la tuile fumante d'une journée d'été"; "il épouse la solitude aigre-douce d'un homme en contrebas"; "De toits en tuiles"…

J'ai particulièrement apprécié "l'équilibre ne s'attarde pas" qui vaut le "+" de ma notation… de ces expressions à conserver dans ana et florilèges.

De même je rangerai "entrecharmer" dans mon lexique : j'adore les néologismes quand ils se justifient par tant de pertinence.

En revanche, "douceur des battements d'espoir d'un train, lumière crue des étoiles de rue" m'est resté obscur, "Le souffle de ses pas vibre, imperceptible sur sa peau" pas plus évocateur. J'ai regretté aussi la répétition des "pas" (peut-être voulue ?) que je trouve personnellement gênante dans un texte aussi court.

Mais dans l'ensemble je retiendrai la grande qualité de votre poésie qui m'aura procuré un réel plaisir de lire.

Merci


Lagomys, contre-pas

" le cœur en instants s'attarde sur les détails d'une mousse, d'une pousse grisonnante entre deux lueurs, d'un reflet sur l'ombre d'un œil. "
"Reflet sur l'ombre d'un oeil ..." précis et si réaliste.
C'est le passage que je préfère dans ce morceau de poésie en prose. Mais en fait, dès la première phrase, j'ai été "accrochée" par cette suite mots dont aucun n'est superflu. Juste un instant dans la nuit ...

Bonjour Elie, votre beau poème m'a happée dans le silence, les reflets et certains de ces instants immobiles des nuits d'été.
Dans votre poème aussi, j'ai aimé ne laisser bouger que l'oeil, le laisser rebondir d'un reflet à l'autre, d'une vue à l'autre... jusqu'à presque devenir le reflet ou la brise ou... "l'équilibre" lui-même.
La forme courte souligne l'éphémère de ces instants. La sobriété de l'écrit et la concision des phrases rythment ce "surfing" de l'observateur au gré du hasard, depuis sa "fenêtre sur cour"...
Dans votre écriture, une pâte (merci pour "entrecharment") faite d'images douces "étoiles de rue" "tuile fumante d'une journée d'été" "battements d'espoir d'un train" "un diamant verse sur la tuile" et sonorités berçantes "d'une mousse, d'une pousse grisonnante" ", une régularité qui fait ressentir cet équilibre dont il est question.

Deux micro-remarques : "tuile" trois fois dans ces quelques lignes... et pourtant, cela colore agréablement, et pose comme un socle, une piste d'envol pour le tribulations de la brise...
"De toits en tuiles il danse" : l'image fonctionne mieux chez moi si je lis "de tuiles en toits il danse".
Merci Elie